30 octobre 2013

Pan de muerto

Ana Maria Vazquez
Editorial Porrua, 2008

Reseña :
En Pan de muerto, un texto que obtuviera el Premio Nacional en 1991 en su versión teatral, y que ahora se presenta enriquecido en su versión narrativa para esta coección, Ana María Vázquez explora el deseo y la fascinación del ser humano ante la muerte. Una situación fuera de lo común es la que nos relata la autora, donde a través del singular encuentro de dos personajes, un maquillista de muertos con extrañas pasiones y una difunta demasiado viva, se recrea de manera erótica y burlesca la actitud festiva y de veneración del mexicano frente a la muerte, así como el machismo que se esconde detrás de esta concepción, donde la muerte es mujer...



Pan de muerto est à l'origine une œuvre de théatre.

Source.

Un petit mot sur le pan de muerto qui est la pâtisserie traditionnelle que les mexicains dégustent à l'occasion du Día de muertos, la fête des morts. Il s'agit d'une brioche confectionnée spécialement pour cette date et qui est porteuse d'une symbolique remontant aux civilisations précolombiennes.


 
 
La boule du sommet représente le crane. La brioche est parfumée à la fleur d'oranger en hommage aux défunts, la forme circulaire représente le cycle de la vie et la mort, quatre épis figurent les os et les larmes versées pour ceux qui nous ont quitté, disposés en forme de croix et représentant les directions de l'univers et les quatre points cardinaux chacun dédié à un dieu, Quetzalcóatl, Xipetotec, Tlaloc et Tezcatlipoca.
 
Lire une histoire détaillée du pan de muerto sur le site Terra (en espagnol).
 
PhH


28 octobre 2013

Mercados y tianguis para el Día de Muertos

Dirección General de Culturas Populares
Consejo Nacional para la Cultura y las Artes
Editado por la
Conaculta 2012

El texto reúne 144 fotografías que retratan la riqueza y colorido de los mercados del país durante las celebraciones a los santos difuntos.

Con el objetivo de difundir, incentivar y fortalecer las manifestaciones culturales más significativas de México a través de fotografías, pero también de actualizar el registro en imágenes de las expresiones del patrimonio vivo, especialmente del Día de Muertos, fue publicado el libro Mercados y tianguis para el Día de Muertos que la noche de este jueves 25 de octubre fue presentado en el Museo Nacional de Culturas Populares.
Durante su intervención Ana María Echeverri comentó que el libro es resultado de la segunda emisión del Concurso Nacional de Fotografía convocado por la Coordinación de Arte Popular de la DGCP del Conaculta en donde participaron 273 fotógrafos y se recibieron 732 fotografías registradas en 21 estados de la república.
“Imágenes que reflejan los elementos más importantes del Día de Muertos, una festividad declarada obra maestra del patrimonio oral e intangible de la humanidad en 2003 y ahora integrada a la lista representativa del patrimonio cultural inmaterial de la humanidad de la UNESCO”.
Mercados y tianguis para el Día de Muertos reúne 144 fotografías (en color y blanco y negro) que retratan, desde cada estado de la república mexicana, cómo y qué productos se venden las fechas previas al Día de Muertos en los mercados y tianguis; quiénes son los vendedores de cada producto, quiénes los compradores y cuál es el contexto social y económico del mercado o tianguis.
Además de observar cuáles son los productos que la gente compra con más frecuencia para adornar sus ofrendas, tumbas o casas; desde la típica flor de cempasúchil, pasando por las calaveras de azúcar o chocolate, el pan, incienso, papel picado y las velas, hasta los guajolotes, gallinas y calabazas utilizadas para la elaboración de alimentos.
“Pero también podemos ver cómo las comunidades se fotografían a sí mismas para mostrar su realidad, lo cotidiano, sus problemáticas y su poesía”, destacó Rogelio Cuéllar.
“Es decir, verán una serie de imágenes realizadas por personas y fotógrafos tanto aficionados como profesionales, que dan su punto de vista sobre el Día de muertos. Observarán fotografías que son el resultado de una visión colectiva de personas de diferentes edades y regiones que presentan imágenes representativas de lo que sucede en el país, las cuales reflejan lo que sus ojos ven; la riqueza cultural de México”, comentó Marco Buenrostro.

Las fotos fueron tomadas en diversos estados como Morelos, Chiapas, Hidalgo, Oaxaca, Guerrero, Veracruz, Michoacán, Guanajuato, Puebla, Campeche y San Luis Potosí, así como el Distrito Federal.

El libro Mercados y tianguis para el Día de Muertos se encuentra a la venta en las librerías Educal y tiene un costo de $240.

Source : Conaculta

© Conaculta




Día de muertos - Antología del cuento mexicano


Varios autores
Editor Debolsillo - 2001

Prologue de Jorge Volpi

Relatos de autores mexicanos de diferentes generaciones y trayectorias pero con una temática común.
Reseña :
Doce relatos escritos para esta publicación, con mucha presencia de escritores pertenecientes a la corriente literaria conocida como “generación del crack”, con prólogo de Jorge Volpi (que coordina y selecciona los contenidos de este volumen) y epílogo/relato de Guillermo Sheridan, que con la fiesta de los difuntos como hilo conductor desarrollan conceptos y valores relativos a esa celebración tan arraigada en la cultura mexicana con diferentes géneros, estilos, resultados y logros. 

La Generación del crack (o Crack) est un mouvement littéraire mexicain de la fin du 20e siècle. Il est notamment représenté par des auteurs tels que Jorge Volpi, Pedro Angel Palou ou Ignacio Padilla.

Au sommaire :

Los santos inocentes de Eduardo Antonio Parra
Optimistas de Rosa Beltrán
Melville no suele escuchar el sonido del viento de Mario Bellatín
Urbarat 451 de Adrián Curiel Rivera
Altar a solas de Alejandra Bernal
Huaquechula de Pedro Ángel Palou
El trueque d’Eloy Urroz
Novia de Azúcar de Ana García Bergua
Los cerros de cobrede Pablo Soler
Ajedrez de Martín Solares
Domingo de Guadalupe Nettel
El bienquisto a su pesar de Ignacio Padilla
Filípica contra altares de Guillermo Sheridan
Source


16 octobre 2013

La poussière des aïeux

Felix Pestemer (scénario et dessin)
traduit de l’allemand par Paul Derouet
Editions de l’an 2, 88 pages en couleur, paru en janvier 2012


Résumé de l'éditeur :
La scène se passe au Mexique. Eusebio Ramirez est le gardien du musée des Masques. Après une absence de vingt ans, il retourne à Oaxaca, pour faire la paix avec la famille Rojas. De ses anciens amis, plus aucun n’est en vie. Mais aujourd’hui, « Jour des Morts », ils reviennent faire la fête avec les vivants. La nouvelle du décès du jeune Benito Rojas fait remonter des souvenirs du passé. Eusebio prend la fuite. De retour chez lui, il se confie dans une lettre à Consuelo, la mère d’Eusebio.
Les différents chapitres de l’album relatent, à travers le témoignage de ce narrateur pas toujours fiable, les circonstances de la mort des Rojas, à des époques elles-mêmes diverses : XIXe siècle, révolution mexicaine, années trente, années soixante-dix, époque contemporaine. D’autres séquences, réminiscences de l’inspiration macabre d’un Posada, matérialisent les rêves d’Eusebio et nous entraînent dans une crypte pour célébrer la vie après la mort.
Fasciné par les rites funéraires du Mexique - pays dans lequel il a séjourné en 2005-2006, où la mort, loin d’être un tabou, fait partie de la vie quotidienne et est célébrée de manière éminemment festive -, Felix Pestemer signe un livre spectaculaire, entièrement dessiné au crayon, et dont l’esthétique rappelle celle des grands muralistes mexicains. Le récit contient de nombreuses allusions à des personnalités ayant marqué l’histoire du pays, comme le peintre Diego Rivera ou Léon Trotski.


La proximité calendaire du jour des morts, Día de muertos (et non pas día de los muertos comme on le voit souvent), est l’occasion de présenter ce bel album de Félix Pestemer. Découpé en plusieurs petites histoires agencées autour des membres d’une même famille sur plusieurs époques, les dessins font la part belle aux décors traditionnels de cette fête populaire. Calaveras, catrinas, calacas, altares chargés d’offrandes aux défunts parmi lesquelles on trouve alcool, cigarettes, leurs mets préférés, le tout sous d'abondants bouquets de zempaxochitl (ou zempaxuchitl voire cempasúchil - rose d'Inde, la dénomination botanique perpétue l'erreur de Christophe Colomb croyant "découvrir" les Indes, le nom devrait être rose du Mexique), l’auteur a parfaitement saisi et restitué l’ambiance du Día de muertos tel qu’il se déroule au Mexique. Nourri notamment de l’iconographie de José Guadalupe Posada, des tableaux de Diego Rivera, peuplés d'anonymes et de quelques personnages historiques, la lecture nous emmène au cœur d’un Mexique authentique à la ferveur immuable.
Les voyageurs présents au Mexique pendant le Día de muertos peuvent assister à sa célébration dans le petit village de Mixquic, dans les environs de Mexico DF. Des bus partent régulièrement du terminal Tasqueña pour San Andres Mixquic qui est le lieu incontournable pour assister à cette fête à proximité de la capitale.


L'Etat de Oaxaca est aussi l'un des endroits ou la fête des morts est spectaculaire, probablement car la population indienne y est nombreuse et ses traditions vivaces, el Día de muertos étant le produit d'un syncrétisme religieux entre des célébrations d'avant la conquête espagnole et la fête de toussaint catholique et du jour des défunts. Source.

 
A l'occasion du jour des morts, les mexicains rivalisent d'inspiration et d'humour pour écrire de courts poèmes autour de la mort, les calaveras. Celle de l'affiche ci-dessus dit :
 
La maigre (la mort) arrive, bien persuasive,
faisant sa promotion à coup de cloche
pour inviter les comparses
et leurs autels au cimetière.
 
Oaxaca et ses régions
se déguisent en squelette
et on entend les chansons
avec lesquelles on se distingue toujours.


La calavera de Casa Dely :

 


A noter qu'à Montpellier, pour célébrer el Día de muertos, un concours d'autels d'offrandes aura lieu du 1er au 3 novembre au restaurant La Chilanga. Un vote décidera du plus bel altar de muertos.


 
PhH

10 octobre 2013

Amérique(s) anarchiste(s)

 Colloque international organisé par le LLACS (Université Paul Valéry), à Montpellier, les 10 et 11 octobre 2013

L’essor des mouvements anarchistes américains à la charnière des XIXe et XXe siècles à donné naissance à un abondant matériel de propagande cherchant à la fois à sensibiliser, éduquer et émanciper des masses travailleuses souvent illettrées ou issues d’une immigration récente. Presse, écoles, littérature et arts plastiques : tout fut mis en oeuvre pour éveiller les consciences de populations hétérogènes, tant d’un point de vue économique et social, que linguistique et culturel.
Ce colloque a pour objectif d’étudier et d’analyser l’oeuvre journalistique, didactique et artistique de différents mouvements anarchistes américains. Les questions de fond et de forme seront bien entendu abordées, mais nous nous interrogerons également sur les stratégies mises en place pour la diffusion de publications souvent interdites, ainsi que sur les interactions entre création artistique et pensée libertaire.
L’ensemble de ces réflexions portera non seulement sur la période correspondant à l’« âge d’or » de l’anarchisme dans le Nouveau Monde, mais aussi sur les décennies qui ont suivi son déclin, voire sa disparition du paysage politique américain, sans oublier ses résurgences plus récentes, tant dans le domaine politique qu’artistique.


 
 

1 octobre 2013

La BD séduite par le Mexique (septembre 2013)

Deux nouveaux albums paraissent ces jours-ci avec le Mexique comme décor central. Chez Casterman tout d'abord, inauguration de la série Sauvage, du nom d'un lieutenant du corps expéditionnaire français au Mexique, lors de l'intervention française initiée par Napoléon III. Le premier tome s'intitule Les damnés d'Oaxaca.
Résumé de l'album : Juillet 1864, dans l’immensité aride et caniculaire du désert mexicain, des troupes françaises progressent péniblement. Elles font partie du corps expéditionnaire envoyé par les puissances européennes – dont la France de Napoléon III – pour se tailler un empire en Amérique, en profitant de la faiblesse de l’État mexicain.
Parmi les soldats, souvent des hommes de sac et de corde et de peu d’éducation entrés dans l’armée impériale pour la solde qu’elle procure, un jeune lieutenant, Félix Sauvage, tranche par sa prestance et son air farouche. Lui n’est pas devenu militaire au Mexique pour l’argent, mais pour venger une tragédie familiale. Et l’homme dont il cherche à retrouver la trace se trouve quelque part, comme lui, au sein de cette armée.
Sur la piste, les Français sont témoins de l’attaque de la malle poste de Chihuahua par des soudards mexicains et interviennent juste à temps pour sauver du massacre un journaliste américain en reportage et une séduisante jeune femme blonde, si intrépide qu’elle se lance seule à la poursuite de ses assaillants en fuite… (site bdgest.com)

L'album est dessiné par Félix Meynet et scénarisé par le prolixe et excellent Yann. L'histoire débute en 1864, trois ans après l'arrivée des troupes et un an après l'héroïque défaite française lors du combat de Camerone (30 avril 1863), dans la région des Tierras calientes, entre les états de Puebla et Veracruz.  Au Mexique, en zone tropicale, le climat change selon l’altitude du terrain. Les terres ayant une altitude comprise entre 0 et 700 mètres sont appelées Tierras calientes. Il s'agit de zones difficiles pour les européens. Au delà  d'une altitude comprise entre 700 et 1 600 mètres ; les Tierras templadas, au climat sain où la température est comprise entre 20 et 25 degrés. Plus haut, les Tierras frias, les terres froides ont une altitude comprise entre 1 600 et 3 200 mètres. Les premiers acteurs sont bien évidemment les légionnaires du régiment étranger du colonel Jeanningros. Les scrupuleux de la chose militaire apprécieront les détails et la conformité des uniformes à la réalité. Les amateurs d'anecdotes historiques découvriront avec plaisir la présence du Colonel Dupin, cher d'un corps de contre-guérilla dont on parle encore aujourd'hui les dans les montagnes entre Puebla et Veracruz. Quelques pages sont visibles sur les sites de Bdgest.com et des éditions Casterman. La difficulté pour le dessinateur est souvent de trouver cette lumière si particulière au Mexique, reflet de la chaleur et du poids du soleil, parfois augmenté de celui de l'humidité. On peut voir de belles réussites dans les albums Trio Grande (Adios Palomita) et 500 fusils. La sortie de cet album de 46 pages est accompagnée d'une édition de luxe en grand format.

Sauvage
Tome 1 : Les damnés d'Oaxaca
dessin : Félix, scénario : Yann
éditions Casterman, 09/2013

Autre époque, autres lieux avec Lucia, premier tome de la série Mexicana. L'histoire se déroule de nos jours, à la frontière entre Mexique et Etats-Unis, sur le Rio Grande pour les gringos, Rio Bravo pour les mexicains.
Résumé de l'album : Emmet Gardner, la quarantaine, est garde-frontière le long du Río Grande aux États-Unis. Un jour il découvre que son propre fils, Kyle, s'est mis à travailler pour un cartel local et que, pour prouver sa loyauté, il doit assasiner un dealer rival. Pour le sortir de cette sale histoire, Emmet décide de prendre les choses en main et de monter le coup lui-même. Sauf que le dealer en question se trouve être un agent infiltré des stup ! Autre problème : depuis le soir du meurtre, Kyle ne donne plus de nouvelles. Emmet décide alors d'aller le chercher de l'autre côté de la frontière, quitte à se jeter dans la gueule du loup... (site Bdgest.com)

Une preview est disponible sur le site précité. Nous sommes ici dans ce qui est désormais un schéma classique. Frontière, cartels, narcotrafic et des agences de lutte contre le crime organisé s'infiltrant aux mafias et parfois entre elles. La lecture des premières page amène un sentiment de déjà vu (cinéma) ou lu (narcolittérature). Si le dessin est plaisant, on regrettera le petit nombre de strips par page. Série prévue sur 3 albums.

Mexicana
Tome 1 : Lucia
dessin : Gilles Mezzomo, scénario : Steven Marten et Matz
éditions Glénat, 09/2013