Jorge Zepeda Patterson
traduit de l'espagnol (Mexique) par Claude Bleton
éditions Actes Sud, 01/2018
Tel un Félix Faure des Tropiques, un patron de presse mexicain succombe dans les bras d’une ravissante Croate, connue sous le nom de Milena. À seize ans, elle a quitté son village pour suivre un passeur lui faisant miroiter les fastes de Berlin. Le voyage s’arrêta à quelques encablures de Zagreb, dans une bâtisse délabrée qui ouvrait grandes ses portes sur l’enfer de la prostitution.
Privée de son protecteur, voilà Milena livrée de nouveau aux exactions de la mafia ukrainienne qui pendant des années l’a contrainte à vendre son corps dans tous les palaces et les cloaques de Marbella. Son seul sauf-conduit : un précieux carnet où sont consignés des numéros de comptes bancaires prouvant l’implication de sociétés russes dans des opérations illicites. Pour lutter contre l’avilissement et le dégoût de soi, elle y avait aussi noté les confidences de diverses figures de la vie publique (l’évêque, le magistrat, l’avocat…) passées par son lit, justifiant toutes, avec un naturel confondant, de leur recours au commerce des femmes.
Nombreux sont donc ceux qui veulent aujourd’hui la faire taire.
Jorge Zepeda Patterson revient avec un palpitant thriller politique et social (prix Planeta 2014) qui dénonce le clientélisme, l’autocratie et la violence qui gangrènent la société mexicaine, fustigeant ici le trafic des corps et les pratiques innommables des hommes qui n’aiment pas les femmes.
Source : éditions Acte Sud
Milena o el fémur más bello del mundo
La novela Milena o el Fémur más bello del mundo convirtió a Jorge Zepeda Patterson en el primer mexicano en obtener el Premio Planeta, desde que se inició el galardón 63 años antes. Un thriller político y policiaco que provoca en el lector una lectura obsesiva y apasionada, al decir de sus lectores. Milena es una joven croata de extraordinaria belleza que luego de ser secuestrada por las redes de tratantes de personas es conducida a Marbella, en el sur de España, para ser convertida en una esclava sexual de los círculos turísticos de la élite mundial. La joven recurrirá a diversas estrategias para intentar la fuga y, sobre todo, para sobrevivir a la convivencia forzada con hombres de poder de los círculos políticos y empresariales.Buscando escapar de las redes de tratantes, Milena llegará a México, conocerá al grupo de amigos Los Azules y al periódico El Mundo, y juntos enfrentarán los demonios salvajes que intentan recuperar los secretos que la joven robó de las mafias que la explotan.
Leer el articulo completo en el sitio de JZP
L'auteur
Biographie (en espagnol)
Économiste, sociologue et chroniqueur politique, Jorge Zepeda Patterson est né au Mexique (Mazatlan - Sinaloa) en 1952. Il étudie à l'université de Guadalájara et de la Sorbonne, il fait ses armes de journaliste au sein de El País, en Espagne, avant de rentrer au Mexique où il a fondé et/ou dirigé de nombreux organes de presse, dont Siglo 21, Público et El Universal, auquel il collabore encore. Sa chronique hebdomadaire est publiée dans vingt et un journaux du pays. Il est l'auteur de six essais sur la vie politique mexicaine.
Pages
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19 décembre 2017
13 décembre 2017
Fictions mexicaines
Christine Frérot
préface de Jaime Moreno Villarreal
Riveneuve éditions, 12/2017
L’École mexicaine naît avec la Révolution de 1910 et le vent de patriotisme qui l’accompagne. Les murs du pays se couvrent de fresques grâce aux commandes publiques, mais aussi par l’adhésion des plus grands artistes à un consensus qui donne la primauté à une peinture figurative, narrative, d’inspiration vernaculaire et engagée. Il faudra attendre les années 80 pour que les générations nouvelles, diversement héritières de Frida Kahlo et María Izquierdo, revisitent leur culture. Elles proposeront des visions personnelles à la fois parodiques et provocatrices, teintées des apports du surréalisme, du fantastique mexicain et du pop art.
Associant l’analyse de l’œuvre à l’histoire de l’art et à celle de l’artiste, l’auteur fait revivre 38 témoins emblématiques de l’art mexicain du XXe siècle dont elle est l’une des meilleures spécialistes en France. De Diego Rivera à Julio Galán en passant par José Guadalupe Posada et le Dr Atl, un Mexique à la fois révolutionnaire, guadalupéen, immortel et volcanique… surgit dans la pluralité des regards en confirmant, après Octavio Paz, que « les arts expriment (entre autres choses peut-être plus profondes), le tempérament de chaque nation ».
Christine Frérot est docteur en histoire de l’art et spécialiste de l’art mexicain moderne et contemporain. Elle a étudié et travaillé plus de dix ans au Mexique. Chercheur à l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess) et chargée de cours à l’Université de Paris III, elle est membre de l’Association internationale des critiques d’art (Aica), correspondante de la revue colombienne Art Nexus et commissaire d’exposition. Elle a publié à Mexico son premier livre, El mercado del arte en México, 1950-1976 (1990), et à Paris son cinquième ouvrage, Resistencia visual, Oaxaca 2006 (préface d’Edouard Glissant, Talmart, Paris, 2009). Elle est co-auteur avec Lourdes Almeida du livre Mexico mosaique, paru aux éditions Autrement en 2001.
Source : Riveneuve éditions
5 décembre 2017
Mexique profond
Guillermo Bonfi Batalla
Traduit de l’espagnol (Mexique) par Pierre Madelin
Préface d’Alèssi Dell’Umbria
éditions Zones Sensibles, septembre 2017
Mexique profond. Une civilisation niée est de ces livres qui marquent leur temps. Publié en 1987 et régulièrement réédité en espagnol, quand il ne circule pas sous forme de photocopies tel un samizdat, cet ouvrage repose sur une thèse simple : il existe deux pays au Mexique, le pays imaginaire et le pays profond. Le premier, fruit de la domination coloniale, régit tous les aspects de la vie publique et a refoulé le second, celui des peuples indigènes, dans les limbes de l’histoire. Le Mexique imaginaire, irréel, ne cesse de se projeter dans un futur fantasmatique tandis que le Mexique profond porte la mémoire de cinq siècles de révoltes et de répressions. L’horizon historique de ce livre est celui d’un conflit séculaire entre deux pans de la réalité.
Les analyses avancées avec audace à la fin des années 1980 par Guillermo Bonfil Batalla devinrent vingt ans plus tard l’apanage de toute une génération de jeunes, indigènes ou métis, que les reflets du Mexique imaginaire ne faisaient plus rêver. La thèse centrale de ce livre allait nourrir ceux et celles qui, loin d’avoir renoncé aux luttes, entreprenaient de reconfigurer ces dernières depuis les terres des communautés indigènes, luttes qui sont autant d’éclaircies dans un Mexique profond désormais vécu comme une utopie concrète en devenir.
Guillermo Bonfil Batalla (1935-1991) était anthropologue, fondateur du Museo Nacional de Culturas Populares et cofondateur du Centro de Investigación y Estudios Superiores en Antropología Social.
Source : éditions Zones Sensibles
Traduit de l’espagnol (Mexique) par Pierre Madelin
Préface d’Alèssi Dell’Umbria
éditions Zones Sensibles, septembre 2017
Mexique profond. Une civilisation niée est de ces livres qui marquent leur temps. Publié en 1987 et régulièrement réédité en espagnol, quand il ne circule pas sous forme de photocopies tel un samizdat, cet ouvrage repose sur une thèse simple : il existe deux pays au Mexique, le pays imaginaire et le pays profond. Le premier, fruit de la domination coloniale, régit tous les aspects de la vie publique et a refoulé le second, celui des peuples indigènes, dans les limbes de l’histoire. Le Mexique imaginaire, irréel, ne cesse de se projeter dans un futur fantasmatique tandis que le Mexique profond porte la mémoire de cinq siècles de révoltes et de répressions. L’horizon historique de ce livre est celui d’un conflit séculaire entre deux pans de la réalité.
Les analyses avancées avec audace à la fin des années 1980 par Guillermo Bonfil Batalla devinrent vingt ans plus tard l’apanage de toute une génération de jeunes, indigènes ou métis, que les reflets du Mexique imaginaire ne faisaient plus rêver. La thèse centrale de ce livre allait nourrir ceux et celles qui, loin d’avoir renoncé aux luttes, entreprenaient de reconfigurer ces dernières depuis les terres des communautés indigènes, luttes qui sont autant d’éclaircies dans un Mexique profond désormais vécu comme une utopie concrète en devenir.
Guillermo Bonfil Batalla (1935-1991) était anthropologue, fondateur du Museo Nacional de Culturas Populares et cofondateur du Centro de Investigación y Estudios Superiores en Antropología Social.
Source : éditions Zones Sensibles
6 novembre 2017
El Nakom - 1
Dessin : Jeronaton
Scénario : Jeronaton
Éditions du Long-Bec, 08/2017
En 1511, le castillan Gonzalo Guerrero fait partie d’un groupe rescapé d’un naufrage en mer des Caraïbes. Entassés sur une barque sur une mer d’huile, ils désespèrent lorsque soudain l’un d’eux aperçoit une côte. Sauvés, ils étanchent leur soif avant d’enterrer leurs morts. Derrière les palmiers, Guerrero aperçoit le haut d’un bâtiment en pierres. Il part seul en reconnaissance et découvre la ruine d’une ancienne gigantesque cité ornée de magnifiques sculptures, mais désormais recouverte de jungle. Dans les parages il y a un groupe de jeunes femmes indigènes prenant un bain dans la rivière. Quand elles aperçoivent l’espagnol, elles s’enfuient. Au même moment, les hommes se présentent sur la plage et voient les naufragés. Ils portent leurs armes, exhibent des tatouages impressionnants et des tenues exubérantes. Comme celui qui semble être le chef a les dents limées, les espagnols les croient anthropophages. L’un d’entre eux tire son épée pour se défendre mais est aussitôt tué d’une volée de flèches. Ils sont emprisonnés et conduit au temple. Guerrero n’échappe pas à ce sort. Quatre d’entre eux sont rapidement sacrifiés pour les dieux, leurs corps ensanglantés roulant au pied des raides escaliers du temple. Épargné, Guerrero ne compte pas faire partie des prochains sacrifiés et se rebelle avant de parvenir à s’enfuir. Alors que tous ses compagnons seront massacrés par les Mayas, lui est adopté par une tribu. Il apprend la langue, se rend indispensable et se voit confier des responsabilités. Grâce à son ingéniosité et à sa connaissance des armes européennes, il remporte une importante bataille contre des guerriers Itzá. Après cela, le seigneur de Chectemal lui accorde le statut de « nakom », chef de guerre. Totalement intégré, il va épouse une Maya et fonder une famille. Il va surtout mettre son nouveau peuple en garde contre l’arrivée prochaine des castillans, les troupes espagnoles.
Images : © DU LONG BEC / Jeronaton |
Basé sur des faits historiques, El Nakom raconte l’histoire de Gonzalo Guerrero, marin espagnol qui, après un naufrage entre Panama et Saint-Domingue, échoue sur les côtes du Yucatán en 1511, 8 ans avant l'arrivée de Cortez au Mexique. Guerrero se fond entièrement le mode de vie des Mayas. Lorsque les Conquistadores finissent par envahir le territoire maya (aujourd'hui le Yucatán, le Chiapas, le Guatemala, Belize et une partie du Honduras), il refuse de les rejoindre. Il meurt les armes à la main, en 1536, au Honduras. Fresque d'un réalisme saisissant, El Nakom est une formidable aventure dans des décors somptueusement et scrupuleusement reconstitués. Très inspiré par les aventures de Tintin puisque élève d'Hergé, Jéronaton propose avec cette série un hymne poignant au courage individuel, à la liberté et à la tolérance. El Nakom est aussi une plongée au cœur des derniers moments d'une civilisation aussi brillante que mystérieuse. Manifestement, l’auteur s’inspire aussi du film Apocalypto, de Mel Gibson, et de la catastrophe humaine qui débute pour les peuples du continent avec l’arrivée des Blancs. On reconnait d’ailleurs les traits de quelques acteurs sous le pinceau de Jeronaton, ainsi que quelques scènes et décors.
L'ouvrage contient un cahier sur la civilisation maya.
L'ouvrage contient un cahier sur la civilisation maya.
Sources :
- Le blog de l'auteur
- La fiche de l'ouvrage par l'éditeur
Images : © DU LONG BEC / Jeronaton |
13 septembre 2017
Les terres dévastées
Emiliano Monge
Las tierras arrasadas
Traduit de l'espagnol (Mexique) par Juliette Barbara
éditions Philippe Rey, 08/2017
Au fond de la jungle mexicaine, des projecteurs s’allument en pleine nuit : un groupe de migrants, trahis par leurs passeurs, est pris d’assaut par des trafiquants. Certains sont exécutés ; les autres sont stockés dans des camions pour être livrés alentour.
Sous la direction des deux chefs de bande, Estela et Epitafio, les convois prennent la route des montagnes. Ces amants contrariés jouissent des souffrances qu’ils infligent. Obsédés l’un par l’autre, ils tentent vainement de communiquer pour se dire leurs espoirs d’une nouvelle vie.
Tenu en haleine, le lecteur navigue entre les différents protagonistes : Estela et sa cargaison dans une direction, Epitafio dans une autre, son homme de main occupé à ourdir quelque vengeance, les jeunes passeurs qui répètent inlassablement leur triste tour… tandis que le chœur des migrants devient peu à peu « sans voix, sans âme et sans nom ».
Dans ce récit construit avec une impeccable maîtrise, où les hommes et les femmes sont réduits à l’état de marchandises, Emiliano Monge met à nu l’horreur et la solitude, mais aussi l’amour, la loyauté et l’espérance qui animent les êtres.
Tragédie moderne à la prose rythmée, Les terres dévastées happent le lecteur dans un tourbillon aussi bouleversant que dérangeant.
L'auteur
Emiliano Monge est né à Mexico, le 6 janvier 1978. Il a étudié les Sciences Politiques à l’Université Nationale Autonome de Mexico, où il a donné des cours. Il a publié des récits, chroniques et notices littéraires dans Letras Libres, La Jornada et dans le supplément littéraire « Hoja por Hoja » du journal Reforma. Actuellement il se consacre pleinement à l’écriture. Ancien éditeur et journaliste, il est l’auteur de trois romans remarqués et fait partie des «Bogota39», les 39 meilleurs auteurs d’Amérique du Sud de moins de 40 ans désignés par le Hay Festival. Traduit dans plusieurs pays, Les terres dévastées ont été récompensées en 2016 par l’un des plus importants prix littéraires sud-américains, le prix Elena Poniatowska.
Source : éditions Philippe Rey
Una road novel de altísimo voltaje estilístico y ritmo trepidante que recrea el drama colectivo de la migración, donde la ficción y la realidad -testimonios de inmigrantes dan forma a los coros de la novela- entretejen un mosaico conmovedor, perturbador y memorable.
En lo profundo de la selva y de la noche se encienden varios reflectores y un grupo de inmigrantes es sorprendido y atacado por otro grupo de hombres y mujeres, presas de la patria en la que viven y de sus propias historias. Así arranca estaroad novelque atraviesa una narración donde los seres humanos son reducidos a mercancía, donde la violencia es el marco en el que suceden todas las historias y donde el espacio está corrompido por la miseria y la moral de los seres que lo habitan, pero también donde surge una historia enigmática de amor inesperado: la de Estela y Epitafio, jefes de la banda de secuestradores.
A través de los protagonistas y de la masa de inmigrantes, cuya individualidad se desmorona poco a poco, Emiliano Monge retrata este holocausto del siglo XXI, desnuda el horror y la soledad, pero también la lealtad y la esperanza que combaten en el corazón del ser humano.
Las tierras arrasadas
Traduit de l'espagnol (Mexique) par Juliette Barbara
éditions Philippe Rey, 08/2017
Au fond de la jungle mexicaine, des projecteurs s’allument en pleine nuit : un groupe de migrants, trahis par leurs passeurs, est pris d’assaut par des trafiquants. Certains sont exécutés ; les autres sont stockés dans des camions pour être livrés alentour.
Sous la direction des deux chefs de bande, Estela et Epitafio, les convois prennent la route des montagnes. Ces amants contrariés jouissent des souffrances qu’ils infligent. Obsédés l’un par l’autre, ils tentent vainement de communiquer pour se dire leurs espoirs d’une nouvelle vie.
Tenu en haleine, le lecteur navigue entre les différents protagonistes : Estela et sa cargaison dans une direction, Epitafio dans une autre, son homme de main occupé à ourdir quelque vengeance, les jeunes passeurs qui répètent inlassablement leur triste tour… tandis que le chœur des migrants devient peu à peu « sans voix, sans âme et sans nom ».
Dans ce récit construit avec une impeccable maîtrise, où les hommes et les femmes sont réduits à l’état de marchandises, Emiliano Monge met à nu l’horreur et la solitude, mais aussi l’amour, la loyauté et l’espérance qui animent les êtres.
Tragédie moderne à la prose rythmée, Les terres dévastées happent le lecteur dans un tourbillon aussi bouleversant que dérangeant.
L'auteur
Emiliano Monge est né à Mexico, le 6 janvier 1978. Il a étudié les Sciences Politiques à l’Université Nationale Autonome de Mexico, où il a donné des cours. Il a publié des récits, chroniques et notices littéraires dans Letras Libres, La Jornada et dans le supplément littéraire « Hoja por Hoja » du journal Reforma. Actuellement il se consacre pleinement à l’écriture. Ancien éditeur et journaliste, il est l’auteur de trois romans remarqués et fait partie des «Bogota39», les 39 meilleurs auteurs d’Amérique du Sud de moins de 40 ans désignés par le Hay Festival. Traduit dans plusieurs pays, Les terres dévastées ont été récompensées en 2016 par l’un des plus importants prix littéraires sud-américains, le prix Elena Poniatowska.
Source : éditions Philippe Rey
Una road novel de altísimo voltaje estilístico y ritmo trepidante que recrea el drama colectivo de la migración, donde la ficción y la realidad -testimonios de inmigrantes dan forma a los coros de la novela- entretejen un mosaico conmovedor, perturbador y memorable.
En lo profundo de la selva y de la noche se encienden varios reflectores y un grupo de inmigrantes es sorprendido y atacado por otro grupo de hombres y mujeres, presas de la patria en la que viven y de sus propias historias. Así arranca estaroad novelque atraviesa una narración donde los seres humanos son reducidos a mercancía, donde la violencia es el marco en el que suceden todas las historias y donde el espacio está corrompido por la miseria y la moral de los seres que lo habitan, pero también donde surge una historia enigmática de amor inesperado: la de Estela y Epitafio, jefes de la banda de secuestradores.
A través de los protagonistas y de la masa de inmigrantes, cuya individualidad se desmorona poco a poco, Emiliano Monge retrata este holocausto del siglo XXI, desnuda el horror y la soledad, pero también la lealtad y la esperanza que combaten en el corazón del ser humano.
26 juillet 2017
La femme de tes rêves
Antonio Sarabia
No tienes perdon de Díos
traduit par René Solis
éditions Métailié, 04/2017
No tienes perdon de Díos
traduit par René Solis
éditions Métailié, 04/2017
Journaliste sportif au Sol de Hoy, Hilario Godínez a des relations ambiguës avec le monde de sa petite ville de la province mexicaine. Une inconnue lui écrit des lettres d’amour depuis dix ans, il n’a aucune idée de son identité. Lui qui rêvait d’être écrivain et dont la carrière littéraire semble définitivement compromise conquiert des admirations encombrantes chez les tueurs du cartel local grâce à ses chroniques de foot.
Le jour où on retrouve dans un dépotoir le corps du brillant footballeur Torito Medina – enfin, une partie du corps –, tout dérape. Il se retrouve en première ligne et se lance dans la résolution de l’énigme. Au passage il drague la jolie chroniqueuse mondaine de bonne famille qui lui révèle tout un univers de plasticiens et de galeristes.
Son admirateur musclé le met en garde mais il s’obstine dans sa recherche du salaud qui s’amuse à semer les cadavres incomplets dans la ville effrayée.
Dans ce petit polar cruel, Antonio Sarabia offre un portrait saisissant du Mexique d’aujourd’hui, où l’étonnement n’est plus de mise, mais qui laisse quand même une place à l’amour et à l’espoir.
L'auteur
Antonio Sarabia est né à Mexico en 1944. Spécialiste de la communication, il a commencé sa carrière d’écrivain à 50 ans par un roman historique sur le théâtre au Siècle d’or. Il a vécu à Guadalajara, Paris et Lisbonne, où il s’est éteint au début du mois de juin 2017. Il
repose auprès de son ami Antonio Tabucchi dans le carré des écrivains.
Source : éditions Métailié
12 juillet 2017
" No estoy sola " Initiative de femmes de Ciudad Juarez
L'Institut municipal des femmes de la capitale des disparues a lancé en juillet l'application «No Estoy Sola», je ne suis pas seule. En cas de danger, il suffit de secouer le portable qui envoie alors une alerte à cinq contacts de confiance, court-circuitant ainsi la police. Le maire de la ville, Armando Cabada Alvídrez, a précisé qu'aucune connexion Internet n'était nécessaire puisque le message prédéfini arrive par texto.
Pour Marc Fernandez, coauteur du web documentaire La Cité des Mortes, l'idée est louable mais disproportionnée face à l'ampleur du massacre. «Cela ne règle pas le problème de fond, à savoir que la police est corrompue. C'est tout de même fou que les gens préfèrent prévenir leurs amis plutôt que la police.
Lire l'article en intégralité sur Le Figaro.
Ciudad Juarez est une ville frontalière. D'un côté, elle accueille des entreprises étasuniennes et des multinationales qui installent leurs fameuses maquiladoras dans sa Zone Franche Industrielle. Les maquiladoras sont des usines de montage qui assemblent en exemption de droits de douane des biens importés destinés à être intégralement réexportés. Leurs propriétaires bénéficient d'une main-d'œuvre bon marché et ne paient des droits de douane que sur la valeur ajoutée du produit, c'est-à-dire la valeur du produit fini moins le coût total des composants importés pour sa fabrication.Les maquiladoras firent leur apparition au Mexique dans les années 1960, ce qui explique leur nom espagnol, dérivé du terme maquila (portion de farine ou d'huile donnée au meunier en paiement de la mouture). Ces usines attirent les populations pauvres de tout le pays à Ciudad Juarez, et embauchent principalement des femmes, ce qui crée une situation dans laquelle c'est la femme fait vivre le foyer, ce qui pourrait potentiellement expliquer une augmentation du taux de violence conjugale. Ciudad Juarez est également un lieu de passage du Mexique vers les États-Unis. Elle attire donc les candidats à l'immigration clandestine, ainsi que leurs passeurs. Elle est également un lieu essentiel du trafic de drogue. Les cartels de la drogue y règnent en maîtres. Et là encore, les femmes sont les premières victimes collatérales de ce trafic, utilisées comme primes pour les passeurs ou les clients potentiels. L'aveuglement des autorités, la corruption, le rôle plus que trouble de la police et de l'appareil judiciaire font que toute enquête semble par avance vouée à l'échec. Disparition de preuves, conclusions bâclées, aveux extorqués, les enquêtes piétinent et les disparitions continuent.
28 juin 2017
La niña bronca
Les ombres de la Sierra Madre - tome 1
Dessin : Daniel Brecht
Scénario : Philippe Nihoul
éditions Sandawe - 05/2017
1918. Moroni Fenn, jeune mormon au tempérament rebelle, supporte mal les prescrits de l’« église des saints des derniers jours ». Rêvant d’aventure, il s’engage comme volontaire et part combattre en France avec le Corps Expéditionnaires Américain, commandé par le général Pershing. La violence des combats de la Première Guerre mondiale le traumatise. Profondément marqué par les combats d’Argonne, il revient à Salt Lake City et s’enfonce dans la dépression. Son comportement bagarreur et son goût immodéré pour les excès scandalisent la bonne société mormone. À bout de patience, le grand conseil des sages lui suggère/ordonne de quitter les USA pour les colonies de la Sierra Madre mexicaine où son goût pour la violence et l’aventure se révéleront fort utiles pour redresser ces établissements que la situation politique dangereuse et incertaine du Mexique conduit les habitants à déserter massivement.
Ces colonies ont été créées dans les années 1890, par des mormons fuyant les USA pour ne pas se conformer à l’interdiction de la polygamie. Si l’église mormone a accepté de renoncer à ce précepte, les intégristes ont préféré s’exiler au Mexique pour pouvoir perpétuer cette coutume.Dès leur fondation, ces paisibles établissements ont sans cesse été en butte aux exactions des Apaches d’abord, des bandoleros mexicains et des troupes fédérales ensuite. Elles auraient bien besoin de quelqu’un comme Moroni pour veiller sur eux et faire respecter leur droit. Il est donc envoyé à Colonia Juárez, au nord du Mexique, dans la Sierra Madre.En route, Moroni rencontre un vieux Mexicain à moitié fou. Il a été captif des Apaches aux temps héroïques et vit dans la hantise de leur retour. D'ailleurs, il reste cloîtré chez lui, persuadé qu'il en reste quelque part dans les montagnes et qu’ils reviendront tôt ou tard.
Sous le conseil du Mexicain (Merejildo Grijalva), Moroni poursuit sa route jusqu’au village mexicain de Bavispe, où la nièce de Grijalva tient une auberge, où il pourra passer la nuit avant de se rendre à Colonia Juárez. Moroni y tombe sur ce qu'il prend pour un cirque ambulant. Bien vite, il se rend compte que la seule et unique attraction du spectacle est une petite fille d’une dizaine d’années qu'on exhibe comme une bête curieuse dans une cage. « La Nina bronca » (la fille sauvage). La petite ne parle pas (du moins, ni espagnol, ni anglais) et agresse tous ceux qui l'approchent.
Aidé par Lupe, la nièce de Grijalva, Moroni la « rachète » à son « propriétaire » et la ramène avec lui. Bien vite, le vieux Mexicain se rend compte que, loin de n'émettre que des sons inarticulés, la petite parle un Apache parfait. Et d'étranges événements commencent à se produire autour du ranch...
Présentation complète sur le site de l'éditeur
Si les westerns ont largement diffusé les guerres entre colons américains et les nations indiennes, on connait moins l’antagonisme entre le Mexique et les Indiens installés au nord avec qui il n’y eut jamais de paix. Dès l'arrivée des espagnols, les indiens Coahuiltecos, établis de part et d'autres du rio Bravo (rio Grande pour les étasuniens), doivent défendre leur territoire, au sud contre les conquistadors, puis au nord contre les texans.
Après l'indépendance obtenue 1821, le gouvernement de Mexico initia une politique d’extermination des Apaches en offrant une prime pour chaque indien tué, la preuve à fournir par le chasseur étant un scalp d’indien, qu’il soit jeune guerrier, femme, enfant ou vieillard. Cette mesure se révéla inefficace tant pour la petite économie que les villages mexicains pratiquaient avec les Apaches, et surtout, car les chasseurs tuaient bien plus que des Apaches, et souvent même des citoyens mexicains. Les représailles menées par les indiens étaient aussi redoutables. En 1856, l'état de Durango estimait que les raids Apaches avaient en 20 ans causés la mort d'environ 6 000 personnes, le rapt de 748 autres et l'abandon de nombreux villages, fermes et ranchs.
Les apaches Lipans se sont eux engagés dans la lutte contre les Mexicains et les Américains jusqu’en 1881. Environ 6000 en 1700, ils n’étaient plus que quelques centaines moins de 200 ans plus tard. De même, les Chiricahuas luttèrent jusqu'au bout pour maintenir leur indépendance contre les Mexicains et les Américains, menant une guerre totale en 1861, suite à une nouvelle traitrise des militaires américains qui tentèrent de capturer la délégation dont faisait partie Cochise. Il s’en suivit la guerre de « Mangas Coloradas » (1861-1863) avant que Cochise ne prenne la relève. En 1872, les Apaches Chiricahuas reçoivent une réserve sur leurs terres, sans l'obligation de cesser leurs raids contre le Mexique. A la mort de Cochise, en 1874, le gouvernement américain regroupa tous les Apaches à la réserve de San Carlos qui sera un véritable mouroir. Les Chiricahuas s'en échapperont fréquemment pour regagner leur vie libre. Cette période (1876-1883) est notamment marquée par les raids de Victorio et Nana de part et d’autres de la frontière entre États-Unis et Mexique. En 1886, ces derniers Apaches libres étaient dirigés par Geronimo. Après la reddition, les enfants furent internés à « l'école indienne » de Carlisle, où « on tuait l'indien pour sauver l'homme ».
Les clans Chiricahuas vivant plus au sud de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, derniers indiens dits « hostiles », les Nednis (ou Pinery Indians) ne se sentirent pas concernés par la reddition de Geronimo et continuèrent longtemps à mener le style de vie traditionnel aux Apaches. Jusqu'aux années 1930, il leur arrivait de faire des incursions aux États-Unis, principalement dans le sud de l'Arizona et leur dernière attaque fut recensée au Mexique en 1935. Après, on ne relève plus d'activité de ces Broncos Apaches au Mexique. L'ethnologue Grenville Goodwin, spécialiste de l'ethnographie des Apaches fit de patientes recherches, sans résultat véritable. Il est probable que les derniers individus se soient fondus dans d'autres nations amérindiennes du Mexique, comme les Tarahumaras avec qui ils partagent leurs lointaines origines.
Le thème de la niña bronca est superbement traité dans le livre de Jim Fergus, « la fille sauvage ». En 1932, au cœur des territoires vierges de la Sierra Madre, un chasseur de pumas fait une bien étrange capture : celle de la Niña Bronca, jeune femme appartenant à l'une des dernières tribus apaches vivant à l'état « sauvage » dans les montagnes. Exposée aux yeux de tous comme une bête de foire, ligotée à moitié nue sur le sol glacial d'une cellule, elle ne souhaite plus qu'une seule et unique chose: se laisser mourir. C'est compter sans l'aide miraculeuse de Ned Giles, apprenti photographe qui, accompagné d'une courageuse anthropologue, d'un étudiant dandy et de deux éclaireurs indiens, va braver la mort et les dangers afin de ramener l'envoûtante sauvageonne parmi les siens.
PhH
Dessin : Daniel Brecht
Scénario : Philippe Nihoul
éditions Sandawe - 05/2017
1918. Moroni Fenn, jeune mormon au tempérament rebelle, supporte mal les prescrits de l’« église des saints des derniers jours ». Rêvant d’aventure, il s’engage comme volontaire et part combattre en France avec le Corps Expéditionnaires Américain, commandé par le général Pershing. La violence des combats de la Première Guerre mondiale le traumatise. Profondément marqué par les combats d’Argonne, il revient à Salt Lake City et s’enfonce dans la dépression. Son comportement bagarreur et son goût immodéré pour les excès scandalisent la bonne société mormone. À bout de patience, le grand conseil des sages lui suggère/ordonne de quitter les USA pour les colonies de la Sierra Madre mexicaine où son goût pour la violence et l’aventure se révéleront fort utiles pour redresser ces établissements que la situation politique dangereuse et incertaine du Mexique conduit les habitants à déserter massivement.
Ces colonies ont été créées dans les années 1890, par des mormons fuyant les USA pour ne pas se conformer à l’interdiction de la polygamie. Si l’église mormone a accepté de renoncer à ce précepte, les intégristes ont préféré s’exiler au Mexique pour pouvoir perpétuer cette coutume.Dès leur fondation, ces paisibles établissements ont sans cesse été en butte aux exactions des Apaches d’abord, des bandoleros mexicains et des troupes fédérales ensuite. Elles auraient bien besoin de quelqu’un comme Moroni pour veiller sur eux et faire respecter leur droit. Il est donc envoyé à Colonia Juárez, au nord du Mexique, dans la Sierra Madre.En route, Moroni rencontre un vieux Mexicain à moitié fou. Il a été captif des Apaches aux temps héroïques et vit dans la hantise de leur retour. D'ailleurs, il reste cloîtré chez lui, persuadé qu'il en reste quelque part dans les montagnes et qu’ils reviendront tôt ou tard.
Sous le conseil du Mexicain (Merejildo Grijalva), Moroni poursuit sa route jusqu’au village mexicain de Bavispe, où la nièce de Grijalva tient une auberge, où il pourra passer la nuit avant de se rendre à Colonia Juárez. Moroni y tombe sur ce qu'il prend pour un cirque ambulant. Bien vite, il se rend compte que la seule et unique attraction du spectacle est une petite fille d’une dizaine d’années qu'on exhibe comme une bête curieuse dans une cage. « La Nina bronca » (la fille sauvage). La petite ne parle pas (du moins, ni espagnol, ni anglais) et agresse tous ceux qui l'approchent.
Aidé par Lupe, la nièce de Grijalva, Moroni la « rachète » à son « propriétaire » et la ramène avec lui. Bien vite, le vieux Mexicain se rend compte que, loin de n'émettre que des sons inarticulés, la petite parle un Apache parfait. Et d'étranges événements commencent à se produire autour du ranch...
Présentation complète sur le site de l'éditeur
Si les westerns ont largement diffusé les guerres entre colons américains et les nations indiennes, on connait moins l’antagonisme entre le Mexique et les Indiens installés au nord avec qui il n’y eut jamais de paix. Dès l'arrivée des espagnols, les indiens Coahuiltecos, établis de part et d'autres du rio Bravo (rio Grande pour les étasuniens), doivent défendre leur territoire, au sud contre les conquistadors, puis au nord contre les texans.
Après l'indépendance obtenue 1821, le gouvernement de Mexico initia une politique d’extermination des Apaches en offrant une prime pour chaque indien tué, la preuve à fournir par le chasseur étant un scalp d’indien, qu’il soit jeune guerrier, femme, enfant ou vieillard. Cette mesure se révéla inefficace tant pour la petite économie que les villages mexicains pratiquaient avec les Apaches, et surtout, car les chasseurs tuaient bien plus que des Apaches, et souvent même des citoyens mexicains. Les représailles menées par les indiens étaient aussi redoutables. En 1856, l'état de Durango estimait que les raids Apaches avaient en 20 ans causés la mort d'environ 6 000 personnes, le rapt de 748 autres et l'abandon de nombreux villages, fermes et ranchs.
Les apaches Lipans se sont eux engagés dans la lutte contre les Mexicains et les Américains jusqu’en 1881. Environ 6000 en 1700, ils n’étaient plus que quelques centaines moins de 200 ans plus tard. De même, les Chiricahuas luttèrent jusqu'au bout pour maintenir leur indépendance contre les Mexicains et les Américains, menant une guerre totale en 1861, suite à une nouvelle traitrise des militaires américains qui tentèrent de capturer la délégation dont faisait partie Cochise. Il s’en suivit la guerre de « Mangas Coloradas » (1861-1863) avant que Cochise ne prenne la relève. En 1872, les Apaches Chiricahuas reçoivent une réserve sur leurs terres, sans l'obligation de cesser leurs raids contre le Mexique. A la mort de Cochise, en 1874, le gouvernement américain regroupa tous les Apaches à la réserve de San Carlos qui sera un véritable mouroir. Les Chiricahuas s'en échapperont fréquemment pour regagner leur vie libre. Cette période (1876-1883) est notamment marquée par les raids de Victorio et Nana de part et d’autres de la frontière entre États-Unis et Mexique. En 1886, ces derniers Apaches libres étaient dirigés par Geronimo. Après la reddition, les enfants furent internés à « l'école indienne » de Carlisle, où « on tuait l'indien pour sauver l'homme ».
Les clans Chiricahuas vivant plus au sud de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, derniers indiens dits « hostiles », les Nednis (ou Pinery Indians) ne se sentirent pas concernés par la reddition de Geronimo et continuèrent longtemps à mener le style de vie traditionnel aux Apaches. Jusqu'aux années 1930, il leur arrivait de faire des incursions aux États-Unis, principalement dans le sud de l'Arizona et leur dernière attaque fut recensée au Mexique en 1935. Après, on ne relève plus d'activité de ces Broncos Apaches au Mexique. L'ethnologue Grenville Goodwin, spécialiste de l'ethnographie des Apaches fit de patientes recherches, sans résultat véritable. Il est probable que les derniers individus se soient fondus dans d'autres nations amérindiennes du Mexique, comme les Tarahumaras avec qui ils partagent leurs lointaines origines.
Le thème de la niña bronca est superbement traité dans le livre de Jim Fergus, « la fille sauvage ». En 1932, au cœur des territoires vierges de la Sierra Madre, un chasseur de pumas fait une bien étrange capture : celle de la Niña Bronca, jeune femme appartenant à l'une des dernières tribus apaches vivant à l'état « sauvage » dans les montagnes. Exposée aux yeux de tous comme une bête de foire, ligotée à moitié nue sur le sol glacial d'une cellule, elle ne souhaite plus qu'une seule et unique chose: se laisser mourir. C'est compter sans l'aide miraculeuse de Ned Giles, apprenti photographe qui, accompagné d'une courageuse anthropologue, d'un étudiant dandy et de deux éclaireurs indiens, va braver la mort et les dangers afin de ramener l'envoûtante sauvageonne parmi les siens.
PhH
21 mai 2017
Te vendo un perro
Juan Pablo Villalobos
Anagrama, 2015
Publié en français sous le titre Les Temps perdus, traduit par Claude Bleton, Actes Sud
Te vendo un perro raconte l’histoire d’un ancien « taquero » de 78 ans, Téo, artiste frustré durant sa jeunesse, car l’obligation d’aider sa mère l’a forcé à travailler comme vendeur de tacos. Cet amoureux de la bouteille… de whisky fauché échoue dans un immeuble habité par une colonie de cafards et une bande de personnes du troisième âge qui passent leur temps à organiser des lectures littéraires et à faire des ragots. Francesca en est la déléguée et, à ce titre, elle s’immisce dans la vie de Téo et dans son appartement car elle est persuadée qu’il écrit un roman. Lui se promène avec la Théorie Esthétique de Theodor Adorno dont il tire des phrases qu’il écrit dans un cahier, les mêlant à des réflexions sans queue ni tête sur son quotidien, pour ne pas faire mentir Francesca et l’attirer dans son lit.
Plusieurs personnages hauts en couleur gravitent autour de ce microcosme en particulier un mormon de l’Utah, un maoïste clandestin, Dorotea, une jeune policière dont le mormon est secrètement amoureux, et, les chiens de sa mère d’abord, puis d’autres ensuite, qui donnent son titre à ce roman plein d’un humour noir décapant. On sourit, on rit aussi franchement aux réparties des uns et des autres, à l’analyse percutante du Mexique de ces 80 dernières années, aux situations rocambolesques. Tout y est, la corruption, l’humour, les petites gens, les écrivains sans oublier l’évocation de plusieurs artistes peintres plus ou moins connus.
Juan Pablo Villalobos mêle le présent du narrateur à son enfance et sa jeunesse, et évoque la relation difficile qu’il a eue avec ses parents.
Dans une interview, J.P. Villalobos a dit, à propos de ce roman : « Qui n’a pas mangé un jour un taco à la viande de chien ? » Cette phrase nous plonge dans l’ambiance du livre.
L’auteur
Marie-Ange Brillaud
Anagrama, 2015
Publié en français sous le titre Les Temps perdus, traduit par Claude Bleton, Actes Sud
Te vendo un perro raconte l’histoire d’un ancien « taquero » de 78 ans, Téo, artiste frustré durant sa jeunesse, car l’obligation d’aider sa mère l’a forcé à travailler comme vendeur de tacos. Cet amoureux de la bouteille… de whisky fauché échoue dans un immeuble habité par une colonie de cafards et une bande de personnes du troisième âge qui passent leur temps à organiser des lectures littéraires et à faire des ragots. Francesca en est la déléguée et, à ce titre, elle s’immisce dans la vie de Téo et dans son appartement car elle est persuadée qu’il écrit un roman. Lui se promène avec la Théorie Esthétique de Theodor Adorno dont il tire des phrases qu’il écrit dans un cahier, les mêlant à des réflexions sans queue ni tête sur son quotidien, pour ne pas faire mentir Francesca et l’attirer dans son lit.
Plusieurs personnages hauts en couleur gravitent autour de ce microcosme en particulier un mormon de l’Utah, un maoïste clandestin, Dorotea, une jeune policière dont le mormon est secrètement amoureux, et, les chiens de sa mère d’abord, puis d’autres ensuite, qui donnent son titre à ce roman plein d’un humour noir décapant. On sourit, on rit aussi franchement aux réparties des uns et des autres, à l’analyse percutante du Mexique de ces 80 dernières années, aux situations rocambolesques. Tout y est, la corruption, l’humour, les petites gens, les écrivains sans oublier l’évocation de plusieurs artistes peintres plus ou moins connus.
Juan Pablo Villalobos mêle le présent du narrateur à son enfance et sa jeunesse, et évoque la relation difficile qu’il a eue avec ses parents.
Dans une interview, J.P. Villalobos a dit, à propos de ce roman : « Qui n’a pas mangé un jour un taco à la viande de chien ? » Cette phrase nous plonge dans l’ambiance du livre.
L’auteur
Juan Pablo Villalobos est né en 1973 au Mexique à Guadalajara. Devenu écrivain, il publie des articles sur ses voyages, se fait un temps traducteur et, pour diverses publications, rédige des critiques littéraires et cinématographiques.Ses romans ont été traduits en français pour la plupart d’entre eux chez Actes Sud.
- Fiesta en la madriguera (2010)
- Quesadillas (2012)
- Si viviéramos en un lugar normal (2012)
- Te vendo un perro (2015), publié en français sous le titre Les Temps perdus, traduit par Claude Bleton, Arles, Actes Sud
- No voy a pedirle a nadie que me crea (2016)
Marie-Ange Brillaud
1 mai 2017
Le Mexique au Marathon des mots - Toulouse du 22 au 25 juin 2017
Le Marathon des mots traverse l’Atlantique et met le cap sur le Golfe du Mexique et la mer des Caraïbes en compagnie des écrivains venus d’Amérique Centrale (Cuba, Costa Rica, Guatemala, Haïti, Martinique, Mexique, Porto Rico, Vénézuéla) et Latine (Bolivie).
Dix-huit écrivains publiés récemment par des maisons d’éditions françaises – dont Patrick Chamoiseau, Guadalupe Nettel et Leonardo Padura , grande figure des lettres cubaines – prendront part à des rencontres et des lectures dans toute la métropole toulousaine.
On y découvrira la toute jeune scène littéraire mexicaine, remarquée par les éditeurs du monde entier et représentée à Toulouse par Aura Xilonen , Eduardo Rabasa, Laïa Jufresa ou Antonio Ortuño, mais aussi Enrique Serna, Martín Solares et David Toscana. Un concert d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker (Poni Hax) viendra clôre ces quatre jours et trois nuits placés sous le signe du Mundo Latino.
Source : Le Marathon des mots
Dix-huit écrivains publiés récemment par des maisons d’éditions françaises – dont Patrick Chamoiseau, Guadalupe Nettel et Leonardo Padura , grande figure des lettres cubaines – prendront part à des rencontres et des lectures dans toute la métropole toulousaine.
On y découvrira la toute jeune scène littéraire mexicaine, remarquée par les éditeurs du monde entier et représentée à Toulouse par Aura Xilonen , Eduardo Rabasa, Laïa Jufresa ou Antonio Ortuño, mais aussi Enrique Serna, Martín Solares et David Toscana. Un concert d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker (Poni Hax) viendra clôre ces quatre jours et trois nuits placés sous le signe du Mundo Latino.
Source : Le Marathon des mots
23 avril 2017
Umami
Laïa Jufresa
Traduit de l’espagnol (Mexique) par Margot Nguyen Béraud
Éditions Buchet Chastel, 05/2016
Umami explore les vies des habitants d’un lotissement de la ville de Mexico, renvoyés chacun à ses propres blessures par la disparition d’une petite fille.
C’est Ana, sa grande sœur, qui mène la danse : Ana voudrait vivre mais le poids de la peine des adultes, l’ennui d’un été qui n’en finit pas et son propre chagrin l’en empêchent. Aidée d’Alfonso, un voisin anthropologue que la mort de sa femme a laissé hagard, elle se lance corps et âme dans un projet audacieux : planter dans l’arrière-cour de sa maison une milpa, le champ traditionnel des communautés indiennes du Mexique. À mesure qu’elle remue la terre, ratisse et plante, les habitants de ce drôle de voisinage démêlent le passé, si douloureux soit-il, pour un jour enfin renaître.
Loin des clichés sur le Mexique, Laïa Jufresa met en scène, avec beaucoup de poésie, la vie de cette petite cour ; à l’instar des saveurs élémentaires qui donnent leur nom à chacune des maisons – sucré, salé, amer, acide, umami –, elle joue la gamme des sentiments humains et donne corps à toute leur complexité.
Source : éditions Buchet Chastel
L'édition de poche est sortie chez Folio le 13 avril 2017.
L’auteur
Laia Jufresa nacio en 1983, creció en el bosque de la niebla de Veracruz y pasó su adolescencia en París. Cuando a los 18 años se mudó a la Ciudad de México, descubrió que no sabía cruzar la calle. Desde entonces, escribe narrativa. Laia estudió en La Sorbona y es autora del libro de cuentos El esquinista (Fondo Editorial Tierra Adentro, 2014) y la novela Umami (Literatura Random House, 2015). En 2016, Umami se publicó en inglés y francés, y está por aparecer en italiano, olandés, turco, polaco y danés. Fue seleccionada como la mejor novela en español en el Festival de primeras novelas de Chambéry, Francia, y recibió el premio PEN Translates Award.
Source : site de l’auteur
Traduit de l’espagnol (Mexique) par Margot Nguyen Béraud
Éditions Buchet Chastel, 05/2016
Umami explore les vies des habitants d’un lotissement de la ville de Mexico, renvoyés chacun à ses propres blessures par la disparition d’une petite fille.
C’est Ana, sa grande sœur, qui mène la danse : Ana voudrait vivre mais le poids de la peine des adultes, l’ennui d’un été qui n’en finit pas et son propre chagrin l’en empêchent. Aidée d’Alfonso, un voisin anthropologue que la mort de sa femme a laissé hagard, elle se lance corps et âme dans un projet audacieux : planter dans l’arrière-cour de sa maison une milpa, le champ traditionnel des communautés indiennes du Mexique. À mesure qu’elle remue la terre, ratisse et plante, les habitants de ce drôle de voisinage démêlent le passé, si douloureux soit-il, pour un jour enfin renaître.
Loin des clichés sur le Mexique, Laïa Jufresa met en scène, avec beaucoup de poésie, la vie de cette petite cour ; à l’instar des saveurs élémentaires qui donnent leur nom à chacune des maisons – sucré, salé, amer, acide, umami –, elle joue la gamme des sentiments humains et donne corps à toute leur complexité.
Source : éditions Buchet Chastel
L'édition de poche est sortie chez Folio le 13 avril 2017.
L’auteur
Laia Jufresa nacio en 1983, creció en el bosque de la niebla de Veracruz y pasó su adolescencia en París. Cuando a los 18 años se mudó a la Ciudad de México, descubrió que no sabía cruzar la calle. Desde entonces, escribe narrativa. Laia estudió en La Sorbona y es autora del libro de cuentos El esquinista (Fondo Editorial Tierra Adentro, 2014) y la novela Umami (Literatura Random House, 2015). En 2016, Umami se publicó en inglés y francés, y está por aparecer en italiano, olandés, turco, polaco y danés. Fue seleccionada como la mejor novela en español en el Festival de primeras novelas de Chambéry, Francia, y recibió el premio PEN Translates Award.
Source : site de l’auteur