François Cortegianni (scénario), Michel Faure (dessin), Mankho (dessin)
éditions du triomphe, 05-2020
Présentation de l'éditeur
Mexique, années 20 : « Viva Cristo Rey ! Viva la Guadalupe ! » C’est à ce cri que des milliers de paysans ont tenu tête à l’armée du Mexique durant 3 ans.
Cette BD nous plonge en plein désert mexicain et dans de petits villages aux églises jésuites. La poudre explose, le sang coule, les uniformes des fédéraux et des rebelles se mélangent, les enfants tombent sous les balles et les martyrs naissent. C’est ce dont est témoin, horrifié, un peintre américain en séjour au Mexique. Il se retrouve pris malgré lui dans les violences de la guerre civile. Celle-ci avait commence par un soulèvement contre les lois iniques du président Calles. En effet, le chef d’État athée avait usé de tout son pouvoir pour faire appliquer des lois violemment anti-cléricales qui, dans les faits, abolissaient la liberté de culte. Si d’abord l’église use de tous les moyens pacifiques à sa portée (manifestations de rues, occupations d’églises, boycott économique, pétitions, la suspension du culte public…), l’armée fédérale utilise d’emblée la violence pour faire respecter ces lois antireligieuses. Le peuple catholique indigné se soulève. La protestation devient résistance, la résistance devient révolution, la révolution dégénère en guerre civile. Et notre pacifique artiste se retrouve impliqué malgré lui dans cet affrontement sanglant des paysans face à l’armée du Mexique ! Les « Cristeros » s’organisent pour défendre la liberté de culte. Encadrés par un général en retraite, Gorostieta Velarde, et avec le soutien des prêtres et des femmes, leur victoire semble se dessiner. Cependant, deux soulèvements armés extrêmement violents, une solution diplomatique du Vatican et des États-Unis en leur défaveur ainsi que des accords trahis sonnent la défaite et la fin de la lutte ouverte.
Cette guerre, souvent qualifiée de « Vendée mexicaine » par les historiens a fait plus de 250 000 victimes, dont de nombreux martyrs, pour lesquelles « Viva Cristo Rey ! » raisonne encore.