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6 avril 2009

Un doux parfum de mort

Guillermo Arriaga
Un dulce olor a muerte
Traduit de l’espagnol (Mexique) par François Gaudry
Editions Points (première édition chez Phébus), 2008

Un bled perdu au Mexique, un cadavre de jeune fille, un assassin trop malin pour se faire pincer et un innocent à qui on fait endosser le crime, voilà pour le décor. Les villageois réclament « le prix du sang », mais les flics sont trop pourris pour agir. Bien malgré lui, un brave garçon va être poussé à jouer les vengeurs... Un conte d'amour et de mort, un vaudeville sanglant arrosé de tequila. 

Arriaga, c’est le scénariste des films Babel, 21 grammes, Amores perros, Trois enterrements … Un doux parfum de mort est un roman picaresque et tragique dont l’histoire se déroule dans un petit village perdu dans le Mexique rural. Tragique car tout commence par la découverte du cadavre d’une jeune fille. Comme à son habitude, l’auteur met alors en place les protagonistes et les paramètres qui conduiront au dénouement. Picaresque car il dresse des portraits de femmes et d’hommes avec une encre acide et ironique en exagérant certains traits que l’on prête aux mexicains, jusqu’à friser la caricature, manière pour lui de dénoncer les excès de cette société. Ces personnages aux caractères hauts en couleur conduiront ce vaudeville, entre amour et mort, à un dénouement aussi brutal que son début. Entre deux noirceurs, celle de l’humour et celle de l’histoire, c’est la première qui l’emporte. On sourit donc franchement en lisant les improbables aventures amoureuses de Ramon et Adela.

PhH.


Un dulce olor a muerte.
Norma grupo editorial, México.

 
Arriaga es el escritor de los escenarios de las películas Babel, 21 gramos, Amores Perros, Los Tres Entierrros de Melquiades Estrada…..Un dulce olor a muerte es una novela picaresca y trágica cuya historia se desarrolla en un pueblo pérdido en el México rural. Trágica puesto que todo comienza por el descubrimiento del cádaver de una jovencita. Como siempre, el autor posiciona a los protagonistes y a los parámetros que le conduciran hasta el fin. Picaresca puesto que hace los retratos hablados de los hombres y mujeres con ácidez e ironía exagerando algunos rasgos que se atribuyen a los mexicanos, hasta llegar a ser caricaturales, es su manera de denunciar los excesos de esta sociedad. Esos personajes con caracteres variados son el hilo conductor de esta historia burlesca, entre amor y muerte, hasta el final tan brutal como el principio de la novela. Entre dos mundos negros, el del humor y el de la historia, es el primero que gana. Sonreímos de manera franca leyendo las improbables aventuras amorosas de Ramón y Adela.

Ph H

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