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27 décembre 2015
Dis-leur qu’ils ne sont que cadavres
Jordi SOLER
titre original Diles que son cadáveres
traduit de l’espagnol (Mexique) par Jean-Marie Saint-Lu
éditions 10-18, novembre 2015
En 1937, pendant une de ses phases de folie les plus violentes et de retour du Mexique ou il a croisé Malcolm Lowry et abondamment usé de peyotl et autres champignons hallucinogènes, Antonin Artaud trouve le bâton sacré de saint Patrick, le patron des Irlandais et se rend en Irlande avec pour mission de rendre l'authentique bâton de Saint-Patrick qu'il croit tenir d'un sorcier cubain. Plus d'un demi-siècle plus tard, à Dublin, trois hommes partent en pèlerinage : l'un est un écrivain mexicain égaré dans une ambassade désargentée ; le deuxième un poète édenté qui vit avec son cheval ; le dernier un collectionneur excentrique au faciès d'oiseau. Ce qui les unit ? Une faiblesse coupable pour l'eau-de-vie et une passion dévorante pour Artaud. Ensemble, ils jurent de retrouver le bâton, véritable relique. L'objet de leur quête : le bâton de Saint-Patrick, qui selon la légende aurait été ramené par Artaud et se trouverait quelque part en Irlande du Nord... Sur la route, ils se perdront un peu, boiront beaucoup et se fâcheront à jamais.
L’auteur
Jordi Soler est né en 1963 près de Veracruz, au Mexique, dans une communauté d'exilés catalans fondée par son grand-père à l'issue de la guerre civile espagnole. Il a vécu à Mexico puis en Irlande avant de s'installer à Barcelone en 2005 avec sa femme, franco-mexicaine, et leurs deux enfants. Il est reconnu par la critique espagnole comme l'une des figures littéraires les plus importantes de sa génération. Quatre de ses livres ont été traduits en français : Les Exilés de la mémoire (Los rojos de ultramar), La Dernière Heure du dernier jour, La Fête de l'ours et dernièrement, Dis-leur qu'ils ne sont que cadavres (Belfond, 2013).
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