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30 mars 2022

Paradaïze

Fernanda Melchor
traduit de l'espagnol (Mexique) par Laura Acolba
éditions Grasset, 03-2022

Présentation éditeur : 

Dans un complexe résidentiel pour ultra-riches, deux adolescents passent leurs soirées à boire et à fumer. Polo travaille comme jardinier pour les co-propriétaires de «  Paradaïze  » alors que Franco vit ici, avec ses grands-parents. En surpoids, grand consommateur de films pornos, ce dernier n’a qu’une obsession depuis l’arrivée d’une nouvelle famille  dans le quartier : coucher avec madame Marián. Pour Franco, cette mère de famille est un objet de désirs, souvent violents, largement nourris par les vidéos que le jeune homme regarde à longueur de journée. Polo écoute son compagnon avec mépris lorsque ce dernier lui dévoile ses plans pour conquérir le cœur et le corps de madame Marián, d’autant que lui-même a des ambitions bien plus sérieuses. Quitter son travail tout d’abord, et partir loin du logement miteux où il vit avec sa mère et son affreuse cousine. Peu importe s’il doit vendre son âme aux cartels, il est prêt à tout pour fuir son quotidien. De son côté, Franco commence à se rapprocher des enfants de madame Marián, puis à s’infiltrer dans la maison pour renifler les sous-vêtements de leur mère. Et lorsqu’il est suffisamment familier des lieux, il décide de passer à l’action, en pleine nuit, avec le soutien du jeune jardinier. Le plan est mis à exécution, mais il va se révéler bien plus macabre que prévu…
Ce nouveau roman de Fernanda Melchor est une plongée dans l’extrême violence de notre société. Tensions sociales, consumérisme, hypersexualisation des adolescents, glorification de la virilité et banalité du viol, un cocktail absolument tragique. A l’instar de Parasite de Bong Joon-ho, Paradaïze nous conduit inexorablement vers un final explosif, que l’on redoute depuis les premières lignes, et qui nous coupe le souffle jusqu’à la dernière.

La fiche du livre sur le site de l'éditeur

Polo, adolescent en décrochage scolaire d'un quartier pauvre de Progreso, travaille comme jardinier à Paradaïze, une copropriété luxueuse. Il habite chez sa mère qui l'exploite et avec sa cousine avec qui les relations sont conflictuelles. Franco vit à Paradaïze, gosse de riche solitaire, obèse, obsédé, et mal dans sa peau. Quand ces deux la se rencontrent, l'alcool coule à flot. Franco dévoile à Polo son plan pour violer sa voisine. Polo voit alors se profiler l'occasion de voler la riche famille et pouvoir changer de vie. La descente aux enfers des deux adolescents peut commencer.
C'est un roman noir, violent, un
portrait social ou règne l'inégalité des classes, le machisme et ou le viol fait partie de la vie, un roman qui déborde de colère.
A ne pas mettre devant tous les yeux.

La presse en parle :
Libération
Les Échos
Le Monde
Le Figaro
RTS (audio)

 

Páradais
editorial Random House, 2021


Páradais abarca dos de los grandes males que laceran México: la violencia hacia las mujeres y la desigualdad social. Una novela que explora los giros oscuros que el deseo y la ambición pueden tomar.

« Fernanda Melchor explora la violencia y la desigualdad en esta novela brutal. Lo hace con una destreza técnica deslumbrante, oído absoluto para la oralidad y precisión de neurocirujana para la crueldad. Páradais es un breve e inexorable descenso al infierno. »
Mariana Enríquez

En un conjunto residencial de lujo, dos adolescentes inadaptados se reúnen por las noches para embriagarse a escondidas y compartir sus descabelladas fantasías. Franco Andrade, obeso y solitario, adicto a la pornografía, sueña con seducir a la vecina de al lado #una atractiva mujer casada, madre de familia-, por quien ha desarrollado una obsesión malsana; mientras que Polo, su reacio compañero, fantasea con renunciar a su agobiante empleo como jardinero del exclusivo fraccionamiento y huir de su casa, de su pueblo infestado de narcos, y del yugo de su dominante madre. Ante la imposibilidad de conseguir lo que cada uno cree merecer, Franco y Polo maquinarán un plan tan pueril como macabro.

Páradais, escrita por Fernanda Melchor, una de las escritoras mexicanas más destacadas de la actualidad, explora la facilidad con la que el deseo puede convertirse en obsesión y, más aún, en violencia, al tiempo que narra la alianza entre los polos opuestos de la sociedad mexicana contemporánea.

Fernanda Melchor (Verazcruz, México, 1982) es autora de las novelas Falsa liebre (2013) y Temporada de huracanes (2017, traducida a más de 15 idiomas), así como del libro de crónicas Aquí no es Miami (2013). Es periodista egresada de la Universidad Veracruzana y maestra en Estética y Arte por la Universidad Autónoma de Puebla. En 2019 ganó el Premio Internacional de Literatura otorgado por la Casa de las Culturas del Mundo de Berlín, y el Premio Anna Seghers. En 2020 fue finalista del prestigioso International Booker Prize por la traducción al inglés de Temporada de huracanes. Páradais es su más reciente novela.

Ver en La Casa del libro

26 mars 2022

La cantina

Franck Le Gall
Alma éditeur, 02-2020

 

1967. Une cantina oubliée dans le désert de Sonora, Mexique. Louis-Marie, l’amnésique, y partage sa solitude avec le dévoué, brave et stupide Felipe. Mais son véritable confident est un cactus cierge qu’il a nommé Ferdinand, et dont les grands bras levés vers le ciel seraient des antennes permettant de communiquer avec Dieu. Une solitude à deux bientôt troublée par l’arrivée surprise de la trop belle et provocante Rita, flanquée de son vieil amant, Juan…
Oui, tout peut arriver à la Cantina. Et tout arrive : des chassés croisés amoureux, une horde de flower children, des coups de feu dans le désert, la recette du véritable tequila sunrise, les extraterrestres, l’amour sous peyotl… De ce désordre insensé pourrait bien jaillir la vérité qui échappe à Louis-Marie. Une vérité dépassant de loin tout ce qu’il avait oublié, tout ce qu’il aurait pu imaginer.

Frank Le Gall, né en 1959 à Rouen, est entré au Journal de Spirou à l’âge de vingt ans. Il y crée sa série phare : Théodore Poussin. Outre la bande dessinée et l’écriture, il s’adonne également à la peinture et à la musique. Il vit en Bretagne.



1967, l’époque où les baby-boomer prenaient leur destin en main. Welcome Summer of Love in America. «La Cantina » devient la vision nostalgique d’une époque et d’une Amérique rêvée. Franck Le Gall nous ouvre les portes de la perception pour un retour vers le futur réjouissant. De son écriture colorée il nous fait ressentir la touffeur poussiéreuse du désert, sa luminosité incandescente et l’érotisme moite des peaux brulées par le soleil. Avec Les Beach Boys en bande son, Le Gall vient d’écrire les mémoires psychédéliques d’un amnésique...
Un article sur Alma à lire sur le webzine Baz'art.

19 mars 2022

Celle qui parle

Alicia Jaraba Abellan (scénario et dessin)
éditions Grand Angle, 03-2022

Présentation éditeur

Fille d’un chef déchu, offerte comme esclave, elle est devenue l’une des plus grandes figures féminines de l’Histoire. XVIe siècle. Malinalli est la fille d’un chef d’un clan d’Amérique centrale. Peu de temps après la mort de son père, elle est vendue à un autre clan pour travailler aux champs et satisfaire la libido de son nouveau maître. Un jour, d’immenses navires apparaissent à l’horizon, commandés par Hernan Cortez, obsédé par la recherche d’or. Le conquistador repère Malinalli et son don pour les langues. Elle sera son interprète et un des éléments clés dans ses espoirs de conquête. Elle sera également celle qui aura le courage de dire un mot interdit aux femmes de son époque : non !

Au-delà de la légende, voici l’histoire de la Malinche, vivante, jeune, inexpérimentée, souvent dépassée par les événements, mais avant tout, humaine. Piégée entre l'épée et la flèche. Méprisée par les Espagnols. Détestée par les Mexicains. La Malinche est certainement l’un des personnages les plus controversés de l’histoire du Mexique. Née au sein d’une famille noble, elle est offerte, en 1519, aux Espagnols. Sa connaissance des langues náhuatl et maya chontal la destine à devenir un élément clé dans les espoirs de conquête des Conquistadors d’Hernan Cortes. Mais qui était-elle en réalité et pourquoi a-t-elle exercé ce rôle d’interprète, de guide et d’informatrice ? Était-elle vraiment « du côté » des Espagnols, étrangère entourée d'étrangers, intermédiaire entre deux cultures probablement irréconciliables ?

La Malinche (Marina) traduit à Cortès
ce que lui dit l’émissaire de Moctezuma
Codex Duràn, 1581, gravure, 55,9 x 31,5
Biblioteca National, Madrid.

 


« Je ne voulais pas faire une princesse de Disney »
Entretien avec Alicia Jaraba à lire sur BDGest
... " Je suis allée au Mexique le mois dernier et c’est vrai que ça reste, encore aujourd’hui, un personnage très controversé, très polémique. Je n’ai osé raconter que j’avais fait une BD sur elle qu’à très peu de personnes lorsque j'étais là-bas. C’est vrai que c’est très compliqué, j’avais peur, mais raconter sa vie était pour moi plus important que de parler de la conquête du Mexique. Pourquoi elle, à partir de cette circonstance personnelle, en est-elle arrivée à devenir La Malinche qu’on connaît maintenant ? C'était important pour moi de ne pas dire : voici les méchants, voici les gentils, mais d'adopter un ton un peu neutre et parler d’elle, essentiellement " ...

 

Sur Malinalli, Malintzin, la Malinche
Un article de Caroline Mangrel, éditions Passage(s)

Le personnage de la Malinche est une figure à la fois historique et mythique. La Malinche est la jeune femme indigène qui agit comme interprète de Cortés lors de la conquête du Mexique. L’origine même du nom Malinche reste inconnue et pourrait venir du côté espagnol (déformation de Marina, son nom de baptême) comme du côté nahuatl (déformation de Malintzin).

Née autour de 1500, Doña Marina est elle-même originaire de la région de Veracruz, une province de l’empire aztèque, et a donc le nahuatl comme langue maternelle. Vendue par son peuple à un seigneur des nations mayas du Yucatán, dont elle apprend la langue, elle est ensuite offerte à Cortés en 1519 (Arjona, 2002, 9-10). Après l’inévitable baptême au cours duquel la jeune femme reçoit le nom chrétien de Marina, Cortés l’emmène dans son périple et c’est lors des contacts ultérieurs avec les Aztèques que débute la carrière d’interprète de la Malinche. Elle devient la lengua, langue, des Espagnols, terme utilisé par les contemporains de Bernal Díaz del Castillo et qui indique bien la dimension que prend pour les découvreurs le rôle d’interprète : à la fois organe et système, il concentre en sa personne la communication même. 
Lire la suite sur le site des éditions Passage(s)


Revalorando a la Malinche
Una reflexión sobre la figura de la Malinche, una mujer a la que se ha juzgado sin repara en su biografía. Un article à lire (en espagnol) sur le site Mexico Desconocido

 

La Malinche vue par le peintre Diego Rivera

Une édition augmentée de 224 pages est parue en septembre 2024, même éditeur.

ISBN :
Pages : 224
Prix : 24,90€




12 mars 2022

Maximiliano y Carlota

El sueño de un imperio imposible
Marco Antonio Mendoza Bustamante
Editorial Panorama, 2021


Presentación

El imperio de Maximiliano y Carlota en México es controvertido: unos creen que fueron unos advenedizos que llegaron al país para ocupar un trono que no les correspondía; otros sostienen que fueron benévolos, e incluso más liberales que el propio Benito Juárez. La discusión –una de las más acaloradas entre los apasionados de la historia– sigue y seguirá, porque estos dos personajes son fascinantes; fueron unos príncipes que abandonaron su espléndido castillo en las costas del mar Adriático, para venir a México, una tierra donde él perdería la vida y ella dejaría la razón.

Prólogo de Don Carlos Felipe de Habsburgo-Lorena


FIL Guadalajara 2021 - Marco Antonio Mendoza presenta Maximiliano y Carlota.
A través del libro, el lector estará inmerso en la vida que tenían estos personajes de la realeza y se hará una visión propia sobre ellos. Leer el articulo.

5 mars 2022

Maisons vides

Brenda Navarro
traduit de l'espagnol (Mexique) par Sarah Laberge-Mustad
éditions Mémoire d'encrier, 03-2022

 

Présentation de l'éditeur

Daniel a disparu trois mois, deux jours, huit heures après son anniversaire. Il avait trois ans. C’était mon fils. Un enfant kidnappé. Deux femmes. Celle qui l’a perdu et celle qui l’a volé. À la suite de l’enlèvement de Daniel, sa mère est désemparée, hantée par sa propre ambivalence : voulait-elle être mère ? De l’autre côté de Mexico, dans un quartier populaire, la femme qui a enlevé Daniel voit sa vie bouleversée par cet enfant, dont elle a tant rêvé. Entremêlant ces deux voix, Maisons vides dit les désirs et les regrets de la maternité.


Née en 1982 à Mexico, Brenda Navarro vit à Madrid. En 2016, elle a fondé #EnjambreLiterario, le groupe qui fait la promotion des femmes écrivaines. Maisons vides, traduit dans une dizaine de langues, est son premier roman. Diplômée de l'Université nationale autonome de Mexico (UNAM), elle est sociologue et économiste féministe. Elle détient également une maîtrise en études de genre, des femmes et de la citoyenneté de l'Université de Barcelone. Elle a tour à tour été rédactrice, scénariste, journaliste et éditrice.

La fiche du livre sur le site de l'éditeur


Casas vacias
editorial NarativaSextopiso, 2019

 

La maternidad, que casi siempre asociamos con la felicidad, también puede ser una pesadilla: la de una mujer cuyo hijo desaparece en el par­que donde estaba jugando, y la de aquella otra mujer que se lo lleva para criarlo como propio. Ubicada en un contexto de profunda precariedad física y emocional, la historia de estas dos mujeres, madres del mismo niño –un niño que primero se llama Daniel y que después será rebautizado como Leonel– y madres, además, de un mismo vacío, nos confronta con las ideas precon­cebidas que tenemos de la intimidad, las violencias familiares, la desigual­dad social, la soledad, el acompañamiento, el cuidado, la culpa y el amor. 

 

Brenda Navarro ha conseguido un prodigio: caminar siempre, sin caerse nunca, sobre la delgada línea que separa –pero también une– el olvido y la memoria, la esperanza y la depresión, la vida privada y la vida pú­blica, la pérdida y el encuentro, los cuerpos de las mujeres y el acto po­lítico. Casas vacías estremece de forma tan devastadora como ilumina: brillante y extrañamente esperanzadora.