Emiliano Mongetraduction de l'espagnol (Mexique) par
Juliette Barbaraéditions Grasset, 05-2021
Présentation
Peut-on échapper à son histoire familiale lorsqu’elle s’est construite
au fil des mensonges et des trahisons ? Le grand-père d’Emiliano Monge,
lui-même petit-fils d’un Irlandais ayant fui l’Europe, sa femme et ses
enfants pour s’installer en Amérique, a mis en scène sa propre mort.
Carlos Monge McKey a placé un cadavre dans sa voiture, mis les mains de
celui-ci sur le volant, desserré le frein et laissé le véhicule dévaler
une carrière, puis exploser. Pendant plusieurs années, il a laissé
croire à sa famille qu’il était décédé, jusqu’au jour de sa
réapparition. Le père d’Emiliano, Carlos Monge Sánchez, traumatisé par
la disparition puis par le retour de ce fantôme paternel, va pourtant
lui aussi reproduire le schéma familial une fois devenu adulte. Jamais
présent pour les siens, il est trop occupé par ses combats dans la
guérilla aux côtés de Genaro Vázquez pour prévenir qu’il ne rentrera pas
à la maison ou qu’il n’a pas embarqué dans l’avion du retour – alors
que les siens l’attendent déjà à l’aéroport.
Et puis il y a Emiliano,
qui au début de ce livre pense s’être lancé dans une enquête familiale
mais qui se retrouve finalement plongé dans ses contradictions les plus
intimes. Alors qu’il essaie de faire parler son père pour qu’il lui
raconte ce qu’on lui a trop longtemps caché, il découvre que la
tentation de la fuite à tout prix, cette aspiration à tout abandonner
pour retrouver sa liberté, à chaque instant, est ancrée en lui comme
chez tous les hommes de la famille. En imaginant se construire contre
ces figures paternelles, il réalise qu’il n’échappera pas à la tradition
héréditaire, chez les Monge on vit par omissions pour mieux fuir ceux
que l’on aime.
En entrelaçant le journal de son grand-père, les
entretiens menés avec son père et le roman de sa famille en train de
s’écrire, Emiliano Monge nous embarque ainsi dans le récit à peine
croyable de sa généalogie. Omissions progresse de
rebondissement en rebondissement jusqu’au cœur de l’histoire familiale
et de la quête probablement la plus difficile pour l’auteur : celle de
sa véritable identité.
Informations
ISBN : 9782246821922
Pages : 464
Prix : 24 €
Né à Mexico en 1978, Emiliano Monge a fait des études de sciences
politiques. Professeur et journaliste, auteur de plusieurs ouvrages très
remarqués et contributeur régulier au journal El País, il fait aujourd’hui partie des écrivains d’Amérique latine les plus importants. Après le succès international de son roman Les terres dévastées (Philippe Rey, 2017), Omissions a conquis le monde hispanique dès sa sortie. (source : éditions Grasset).
No contar todoRandom House - 2019
Una historia sobre la necesidad de escapar de los demás y de uno mismo, sobre el abandono, el amor y los machismos. Sobre aquello que se dice, aquello que se insinúa y aquello que se calla. Sobre la mentira y las diferentes violencias que enfrentamos.
No contar todo, novela de no ficción, presenta la saga de los Monge, al mismo tiempo que cuenta la historia del país que habitaron. El abuelo, Carlos Monge McKey, descendiente de irlandeses, finge su propia muerte, haciendo estallar la cantera de su cuñado. El padre, Carlos Monge Sánchez, rompe con su familia y con su propia historia para irse a Guerrero, donde, convertido en guerrillero, luchará al lado de Genaro Vázquez. El hijo, Emiliano Monge García, nacerá enfermo y vivirá sus primeros años hospitalizado; será considerado el debil de la familia, y eso le impulsará a crear un mundo de ficciones que con los años se irá haciendo más y más complejo y del que despues ya no podrá escapar, más que escapando de todo.
Con No contar todo, Emiliano Monge logra contar un país a traves de la intimidad de una familia y de una fuga.
Emiliano Monge (Ciudad de México, 1978) estudió Ciencias
Políticas en la Universidad Nacional Autónoma de México, donde impartió
clases hasta que se trasladó a vivir a Barcelona, España, lugar en el
que reside actualmente. Ha publicado el libro de relatos Arrastrar esa sombra (2008, Sexto Piso) y la novela Morirse de memoria
(2010, Sexto Piso),ambos finalistas del Premio Antonin Artaud. Ha
colaborado con diversos medios impresos, entre los que destacan El País, Letras Libres, Reforma y Gatopardo,
y ha trabajado como editor de libros y revistas. En dos ocasiones
(2008-09 y 2010-11) ha sido beneficiario del Fondo Nacional para la
Cultura y las Artes, del mexicano Conaculta, y en 2011 fue seleccionado
por la Feria Internacional del Libro de Guadalajara (FIL) como uno de
los 25 escritores secretos más importantes de América Latina. Es,
además, el último miembro de la Orden del Finnegans.