13 septembre 2009

Tiempo de Alacranes

Bernardo Fernández, BEF.
Joaquín Mortíz, México o Booket, España

Bernardo Fernández es un autor joven, que ha comenzado a darse a conocer fuertemente en México, Tiempo de alacranes fue su primera novela publicada. Novela que refleja escrupulosamente una realidad para muchos mexicanos: la cultura del narcotráfico, del crimen organizado y de los criminales principiantes. Con una inspección del estilo lingüístico de esta cultura (
troca, narquillo, cheves, etc) al mismo tiempo que una explicación de su idiosincrasia. Humor negro, irónico, violento. La historia gira alrededor de Alberto Ramírez, sicario al servicio del narcotráfico. Alberto desea jubilarse pero antes debe realizar una última misión para “el Señor” (un capo en una prisión mexicana en espera de su proceso): deshacerse de un testigo protegido. Solamente, que Alberto se encuentra en un momento de su vida en que tiene dudas enormes y decide no matar a este testigo incómodo. A partir de ahí, todo va mal para él, se encuentra en un mal lugar en un mal momento, es hecho prisionero por una banda de asaltabancos. “El Señor” lo busca para darle una lección (mortal, por supuesto). Alrededor de los personajes (matones, hijos de narcotraficantes, compadres, amigos, etc) Bernardo Fernández nos obsequia con una novela corta llena de embrollos y mentiras, como si fuera una película de vaqueros a un ritmo constante, trepidante y en perpetuo crecimiento hasta el desenlace explosivo.
Esta novela recibió el Premio semana negra de Gijón en 2006 y el Premio “Una vuelta de tuerca” en 2005
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Une Saison de scorpions.
Moisson Ruge,2009

Bernardo Fernandez est un auteur jeune qui commence à se faire connaître fortement au Mexique.
Une Saison de scorpions est son premier roman publié. C’est un roman qui reflette scrupuleusement une réalité pour beaucoup de mexicains : la culture du narcotrafic, du crime organisé et des criminels débutants. Il fait une inspection du style linguistique de cette culture (troca, barquillo, cheves, etc..) tout en expliquant leur manière de vivre et de penser. Humour noir, ironique, violent ; l’histoire parle d' Alberto Ramírez, tueur à gages au service du narcotrafic. Alberto souhaite prendre sa retraite mais avant il doit exécuter une dernière mission pour « Le Chef » (un narcotrafiquant emprisonné au Mexique dans l’attente de son procès) : se débarrasser d’un témoin à chargé protégé ; seulement, Alberto se trouve dans un moment de sa vie dans lequel il a des doutes énormes et il décide de n’est pas mener à bien sa mission. À partir de ce moment, rien ne va plus pour lui, il se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, il est pris comme un otage par une bande de voleurs. Le Chef le cherche pour lui faire la leçon (mortelle, bien sûr !). Autour de ses personnages (tueurs à gages, fils de narcotrafiquants, compères et amis) Bernardo Fernandez nous régale avec un roman court plein de quiproquos et des mensonges, tel un western, à un rythme constant et en perpétuelle croissance jusqu'à un final explosif.
Ce roman a reçu le Prix de la Semaine Noire à Gijon, Espagne en 2006 et le Prix “Una vuelta de tuerca” au Mexique en 2005.

ROB

9 septembre 2009

L'escadron guillotine

Guillermo Arriaga
Éditions Phébus, 09-2006

Guillermo Arriaga raconte la révolution mexicaine (1910 - 1920) à sa façon : la moins respectueuse possible. Après la bataille de Torréon, qui voit la mythique División del Norte de Pancho Villa écraser les forces loyalistes, nous suivons les tribulations du licenciado Velasco, avocaillon à la dérive qui manque plus d’argent que d’idées. Velasco a UNE idée. Profitant du climat de relâchement consécutif à la victoire, il soumet à Villa une invention extraordinaire, capable selon lui de semer la terreur parmi ses ennemis et de consolider son pouvoir comme jamais : la guillotine ! Intrigué, Villa demande à voir - et, ravi, s’amuse à actionner en personne le redoutable instrument. A la fin, éclaboussé de sang et fatigué de voir tous ces corps sans tête gigoter comme des pantins, il décide, au lieu d’acheter la « Veuve », de nommer son promoteur dépité capitaine et lui confie un escadron qui va bientôt s’illustrer au premier rang des troupes révolutionnaires. Ainsi naît l’Escadron Guillotine, qui connaîtra maintes heures de gloire et d’horreur jusqu’au jour où le mécanisme de la machine, mal entretenu, s’enraye. Humiliation du caudillo, disgrâce de l’infortuné Velasco, et relégation aux corvées de cuisine. La guillotine finit par reprendre du service, tranche le col d’un gringo (allusion à Ambrose Bierce, disparu dans la tourmente mexicaine), escorte les cavaliers rebelles jusqu’à Mexico et se voit consacrée comme symbole du nouvel ordre national.
Arriaga ne tombe dans aucun des pièges de l’exagération baroque à la mexicaine. Il manie au contraire un humour noir et glacial, un détachement fait d’apparente distance et de neutralité, il impose sa vision sanglante avec d’autant plus de force qu’il se garde d’appuyer le trait.

Ph. H.


guillotinaEscuadrón guillotina
Ediciones La otra orilla
 
Guillermo Arriaga nos narra la revolución mexicana (1910 - 1920) a su manera: la menos respetuosa posible. Después de la batalla de Torréon, que ve la mística División del Norte de Pancho Villa aplastar a las fuerzas federales, continuamos con las aventuras del licenciado Velasco, abogadillo a la deriva al cual le hace falta más dinero que ideas. Velasco tiene una brillante idea. Aprovecharse de la calma existente después de la victoria, y presentarle al general Villa una invención extraordinaria, capaz según él de sembrar el terror entre sus enemigos y consolidar su poder: la guillotina! Intrigado, Villa acepta verlo - y, contento, se divierte accionando personalmente el redutable instrumento. A final, manchado de sangre y cansado de ver todos esos cuerpos sin cabeza, decide, en lugar de comprar "la viuda" de nombrar a su promotor capitán y le confia un escuadrón que va a alzarse en poco tiempo al primer rango de las tropas revolucionarias. Así nace el Escuadrón Guillotina, que conocerá múltiples glorias y horrores hasta el día en el cual la máquina que adolece de mantenimiento adecuado se descompone.
Humillación del caudillo, y la caida en desgracia del infortunado Velasco con su relegación a las tareas de la cocina. La guillotina va a ser retomada para cortar el cuello de un gringo (alusión a Ambrose Bierce, desaparecido en la tormentosa revolución mexicana), escortada por los jinetes rebeldes hasta México, es consagrada como símbolo del nuevo orden nacional.
Arriaga no cae en ninguna trampa de la exageración barroca a la mexicana. Al contrario, maneja un humor negro y glacial, un desapego derivado de una distancia aparente y neutral, impone su visión sangrienta hasta tal punto que evita resaltar más la agudeza de la situación.

ROB

6 septembre 2009

La vie conjugale

Sergio Pitol
 

Traduit de l'espagnol (Mexique) par Gabriel Iaculli, Gallimard et éditions folio
Née dans une famille modeste, avec comme sœurs Maria- Dorotea et Maria-Del Carmen, Maria Magdalena n’a qu’un seul but, sortir de son milieu, et réussir à intégrer les cercles intellectuels de Coyoacan comme celui de son indéfectible amie Margara Armengol. Sur les bancs de l’université, elle rencontre Nicolas Lobato, médiocre étudiant en science politique, alors qu’elle-même suit péniblement les cours de lettres et philosophie. Finalement, ils ne termineront pas leurs études, mais deviendront époux. C’est le début pour Maria-Magdalena d’une vie rythmée par les remous de la vie conjugale. Première mesure, Maria-Magdalena décide de changer ce prénom pour celui de Jacqueline, choix peut être dû à l’influence de ses lectures, notamment de la philosophie du mariage de Balzac, qui affirme que : « le lit est tout le mariage ». Elle en vient à penser, face aux infidélités régulières et successives de son mari, que : « peu après les noces, les femmes n’éprouvent plus pour leurs maris qu’une profonde aversion et une répulsion presque absolue… » Dès lors, pourquoi s’encombrer d’un mari. Jacqueline va alors tenter, grâce à ses amants successifs, de se débarrasser de Nicolas. Plein d’ironie et de cruauté, Sergio Pitol dresse le portrait d’une femme de la petite bourgeoisie mexicaine du vingtième siècle, alors que le machisme sévit encore, mais que la libération féminine pointe son nez. Ainsi, Jacqueline va prendre plusieurs amants, fréquenter des clubs et des soirées, consommer de façon régulière et importante de l’alcool. Cherchant à se libérer de la torpeur de son mariage, elle va échafauder d’improbables stratégies avec la complicité de ses conquêtes pour changer radicalement son existence. Par malchance, ses plans échouent les uns après les autres, et paradoxalement, les émois nés de ses fréquentations adultères profitent à son mari, avec qui elle consomme passionnément ses désirs contrariés. La chute viendra des frasques économiques de Nicolas. Obligé de quitter le Mexique pour faillite, il va laisser Jacqueline dévaler seule les pentes de la déchéance amoureuse, sociale et même géographique, puisque habituée des villas de Coyoacan, Polanco ou Cuernavaca, Jacqueline échouera dans un modeste appartement du quartier Balderas. Les chroniques conjugales de Jacqueline balancent entre humour grinçant, fatalisme et tristesse. Frustration, fantasmes, ambition, jalousie et abattement se suivent jusqu’au dénouement final qui célèbre la défaite de Jacqueline, pauvre courtisane démunie qui ne connu jamais la splendeur.

Un film basé sur ce roman a été rélaisé par le mexicain Carlos Carrera.

Ph.H.


La vida conyugal

Ediciones Era, México o Anagrama, España, 1991
Nacida en una familia modesta, teniendo dos hermanas llamadas María Dorotea y María del Carmen, nuestro personaje principal María Magdalena tiene sólo un objetivo en la vida: salir de ese medio económico pobre y tener éxito, integrando los círculos intelectuales de Coyoacán como es el caso de su indefectible amiga Márgara Armengol. Durante sus estudios universitarios, conoce a Nicolás Lobato, estudiante mediocre de Ciencias Políticas. Ella estudiaba difícilmente Letras y Filosofía, ambos no terminaran sus estudios pero se casaran. Es el principio para María Magdalena de una vida vivida al ritmo de las agitaciones de la vida conyugal. Primera medida, María Magdalena decide cambiarse el nombre y adopta el de Jacqueline, tal vez una elección derivada de sus lecturas, sobre todo de la filosofía del matrimonio de Balzac, quien afirma “la cama es todo el matrimonio”. María Magdalena llega a pensar frente a las infidelidades sucesivas y regulares de su marido que “poco después del matrimonio, las mujeres no sienten por su marido más que una profunda aversión y una repulsión casi absoluta….” Luego entonces, ¿por qué obstruir su vida con un marido? Jacqueline va a intentar, gracias a sus amantes sucesivos, deshacerse de Nicolás.
Lleno de ironía y de crueldad, Sergio Pitol nos traza el retrato de una mujer de la pequeña burguesía mexicana del siglo XX, en el momento en que el machismo existe pero que la liberación femenina empieza a aparecer. Así, Jacqueline va a tener varios amantes, frecuentar clubes y asistir a veladas y fiestas donde se consume el alcohol regularmente. Buscando liberarse del aturdimiento de su matrimonio, va a proyectar múltiples estrategias con la complicidad de sus conquistas para cambiar radicalmente su existencia. Por mala suerte, sus planes fracasan y paradojalmente, las emociones nacidas de estas frecuentaciones adulteras hacen que su marido saque provecho de estas situaciones, puesto que es con él que ella consume apasionadamente sus deseos contrariados. La caída vendrá de las locuras económicas de Nicolás, quien se ve obligado a abandonar el país por quiebra y que va a dejar a Jacqueline afrontar sola las pendientes de la decadencia amorosa, social y hasta geográfica, puesto que acostumbrada a las casas chics de Coyoacán, Polanco o Cuernavaca, Jacqueline caerá en un modesto departamento del barrio popular de Balderas. Las crónicas conyugales de Jacqueline oscilan entre humor sarcástico, fatalismo y tristeza. Frustración, fantasmas, ambición, celos y decaimiento se siguen hasta el final, el cual conmemora el fracaso de Jacqueline, miserable cortesana indefensa que nunca conoció el esplendor.
 

Agregaremos que esta novela inspiró una película mexicana con la actuación de Socorro Bonilla, Alonso Echánove, Demián Bichir, y Rodolfo Arias, dirigida por Carlos Carrera.