éditions Albin Michel, 03 - 2015
Présentation éditeur :
En janvier 1937, Frida Kahlo, mariée au peintre Diego Rivera, n’a pas encore trente ans. Le couple bat de l’aile. Aux infidélités de Diego répondent celles de Frida. La jeune femme n’est pas heureuse. Revenue d’une fugue à New York elle songe à se suicider. Un événement va bouleverser sa vie : l’arrivée de Trotski dans un Mexique postrévolutionnaire en pleine ébullition.
Entre le rescapé de la Guépéou et l’artiste flamboyante, naît une passion dévorante. Affolant ses gardes du corps, mettant en déroute les tueurs lancés à ses trousses, Trotski lui donne des rendez-vous secrets, s’enfuit avec elle dans une hacienda, glisse des billets enfiévrés dans les livres qu’il lui offre. Frida sera son dernier grand amour. Des années plus tard, l’artiste confiera que cette rencontre fut l’une des meilleures choses qui lui soit arrivée et cette période l’une des plus fécondes de sa vie de peintre.
Fabuleuse évocation d’un Mexique à la vitalité inouïe, ce roman trépidant, à l’image de son héroïne, nous plonge dans l’effervescence intellectuelle et politique de la fin des années 30 à travers le parcours rayonnant d’une femme animée par un insatiable désir de vivre et d’aimer. Gérard de Cortanze en restitue brillamment la fantastique ampleur.
L'avis de Jean-François Cadet de RFI :
Par sa mère, il descend de Fra Diavolo, le bandit napolitain qui lutta contre Bonaparte et finit pendu en 1806. Quant à la famille de son père, elle a combattu aux côtés de Garibaldi, l’artisan de l’unité italienne. Gérard de Cortanze était donc prédestiné pour naviguer dans les méandres de l’Histoire. Son imagination débordante est nourrie par la littérature, par ses ancêtres et par le souffle romanesque de sa plume, il nous a fait traverser les siècles à travers des personnages issus de l’Immigration italienne ou de l’errance du peuple juif. Mais, ce Piémontais d’origine est aussi un passionné de littérature hispanique, dont il a traduit et édité les plus grands auteurs. Il nous emmène dans le Mexique de la fin des années 30. Gérard de Cortanze nous transporte à nouveau dans l’univers de couleurs et de souffrance physique et amoureuse de Frida Kahlo.Quelques mots sur Coyoacan :
Coyoacán est une delegación (arrondissement) de Mexico, située au sud de la ville. C'est un ancien village préhispanique qui a été petit à petit avalé par la ville. Son centre est devenu un quartier touristique, épargné par l'hyperactivité et la densité urbaine, et qui a gardé son charme grâce notamment à ses ruelles et ses habitations anciennes dont la maison de Frida est un exemple.
Le quartier garde encore aujourd'hui un air bohème et provincial qui exerce un attrait sur tous et pas seulement sur les touristes. Même avant le développement du tourisme national et international, Coyoacán s’enorgueillissait déjà de la préférence que lui accordaient les autochtones comme les visiteurs. Il n'est donc pas surprenant que les autorités de Mexico l'ait nommé Barrio Mágico. Coyoacán conserve son charme provincial et beaucoup de promeneurs viennent au Jardín Centenario, autour de la fuente de los coyotes, en fin de semaine pour profiter des animations (comme la feria del libro alternativa en décembre) et de ses marchés.
Dans les années 1930, Coyoacán était un petit village, "loin" du centre de Mexico. La rivière Churubusco coulait librement et la maison de la peintre Frida Kahlo, au 247 rue de Londres, était le siège de réunions où des peintres, des hommes un peu bohèmes et des hommes politiques, dont Léon Trotsky, discutaient autour de la tequila et des plats typiques que leur hôtesse leur offrait. Aujourd'hui transformée en musée, la décoration y respecte l'esprit que Frida avait donné à sa célèbre Casa azul, où elle naquit, vécut et mourut.
Le mercado de Coyoacan (calle Ignacio Allende 59 y Malintzin) se situe à quelques rues de sa maison. On y trouve tous les fruits frais du Mexique, des accessoires artisanaux et de la nourriture typique telles que les sauterelles grillées (chapulines), amuse-gueule préhispanique, ainsi que de nombreux puestos de quesadillas, les fameux tacos d'El güero de Coyoacan et les tostadas de Tostadas Coyoacan. A l'extérieur, on mange de délicieux produits de la mer à la marisqueria El jardin del pulpo.
En redescendant vers le kiosque, on passe devant le café El Jarocho, une étape obligatoire ou on peut déguster une très grande variété de cafés, moka, chocolats ... qui n'ont rien à voir avec Starbuck. A proximité, on trouve la Casa de Cortès, aujourd'hui siège de la mairie, l'église de la Conchita, le musée des arts et cultures populaires, des restaurants, cervecerias, le mercado artesanal de Coyoacan, l'église San Juan Bautista, la place Santa Caterina, la maison de l'acteur El Indio Fernandez, ainsi que les libraires El Sotano et Ghandi.
L'avenida Francisco Sosa, bordée de maisons typiques de l'époque coloniale nous ramène jusqu'à la célèbre place de la fontaine des coyotes, très prisée des mexicains le week-end. Face à la fontaine, on peut prendre une table au 1er étage du Sanborn's et profiter de la vie douce et agréable de ce beau quartier.
PhH
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