Wolfgang Paalen
Traduit de l'allemand par Marianne Dautrey
éditions du Chemin de fer, 04 - 2024
Présentation de l'éditeur
Deux frères sont amoureux de deux sœurs jumelles. Elles se ressemblent physiquement à s’y méprendre, tout comme sont similaires leurs façons de s’habiller, de se coiffer, leurs manières de parler, leurs attitudes et leurs voix. Ils décident de s’en remettre au tirage au sort pour savoir qui épousera qui. Mais au bout de deux ans, le frère aîné découvre qu’il est amoureux de la femme de son frère cadet et ce sentiment semble réciproque. S’ensuivent manœuvres, scandale, fuite en Europe, Paris, l’Espagne, enfin la maladie jusqu’à la révélation finale... qui n’en est peut-être pas une. Avec L’axolotl, le lecteur découvrira la prose du peintre surréaliste Paalen, une prose à l’écriture riche et poétique qui rappelle les maître du réalisme magique sud-américain (Juan Rulfo, Alejo Carpentier, Julio Cortazar...).
À l’été 1957, Wolfgang Paalen se rend au Yucatan alors qu’il traverse une phase profondément dépressive. C’est durant cette période qu’il écrit, en allemand, L’axolotl, nouvelle hantée par la dimension du double et du possible (l’axolotl est cet animal, à la fois terrestre et aquatique, capable de se régénérer entièrement).
L’histoire des deux frères amoureux des deux sœurs, que narre Paalen dans L’axolotl, tourne tout entière autour de cette notion de possible. Et si c’était l’autre que j’aimais, l’autre que rien ne distingue de la même ?Comme l’écrit le philosophe Gilles A. Tiberghien dans sa postface, “L’Axolotl ne raconte- t-il pas finalement l’échec du désir de connaître l’autre et d’en découvrir le secret ? Car savoir c’est chercher à identifier ce que nous croyons connaître pour en réduire au maximum la part inconnue, en finissant par penser qu’elle n’est pas inconnaissable.”
Informations
ISBN : 978-2-490356-42-3
Nombre de pages : 104
Prix : 15 €
La fiche du livre sur le site de l'éditeur.
L’axolotl est un livre agréable à lire et à manier avec son petit format, son papier de couleur bleue et ses illustrations placées en milieu d’ouvrage. Enrichie d’une postface de Gilles A. Tiberghien, philosophe spécialiste de l’art moderne, la traduction en français de ce court texte, écrit au Mexique dans les années 1950, a l’immense mérite de raviver la mémoire d’un artiste et écrivain trop oublié chez nous, Wolfgang Paalen. Son nom reste pourtant attaché à l’histoire de la peinture américaine et à celle du surréalisme... Lire l'article de Jean-Luc Liesset sur le site EaN.
L'auteur
Wolfgang Paalen peintre, écrivain et philosophe d’origine viennoise
(1905-1959) est considéré, dans les années trente, comme l’un des
artistes surréalistes les plus importants. C’est, à la demande d’André
Breton, l’un des co-organisateurs de l’Exposition Internationale du
Surréalisme qui s’ouvre à Paris en 1938. L’année suivante, Paalen décide
de quitter l’Europe avec son épouse Alice Rahon pour atteindre ce
Nouveau Monde – la côte Nord-Ouest de l’Amérique – qui lui inspire un
langage pictural nouveau. Il s’installe ensuite au Mexique et édite, de
1942 à 1944, DYN, une des revues importantes de cette époque,
dans laquelle il publie, entre autre, son célèbre “Farewell to
Surealism” qui acte une rupture – provisoire – avec Breton et “Totem
art” qui est aujourd’hui considéré, avec ses œuvres de l’époque, comme
l’acte de naissance de l’Action Painting (Jackson Pollock, Willem de
Kooning...)
Revenu en France en 1951, Paalen participe à nouveau aux
activités surréalistes jusqu’à son départ définitif pour le Mexique en
1954 où il obtiendra la nationalité. Cinq ans après, il choisit de se donner la mort dans son pays
d’adoption, laissant dans ses archives de nombreux inédits : poèmes,
nouvelles, pièces de théâtre et documents divers, dont L’axolotl avec lequel les lecteurs français peuvent découvrir pour la première fois le versant littéraire de son œuvre.
La page dédiée à Wolfgang Paalen sur wikipedia.
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