Malcolm Lowry
Maurice Nadeau (Préfacier, etc.)
Max-Pol Fouchet (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
Clarisse Francillon (Traducteur)
Stephen Spriel (Traducteur)
éditions Folio, 1973 (1ère éd. Gallimard)
Résumé éditeur
Aussi quand tu partis, Yvonne, j'allai à Oaxaca. Pas de plus triste mot. Te dirai-je, Yvonne, le terrible voyage à travers le désert, dans le chemin de fer à voie étroite, sur le chevalet de torture d'une banquette de troisième classe, l'enfant dont nous avons sauvé la vie, sa mère et moi, en lui frottant le ventre de la tequila de ma bouteille, ou comment, m'en allant dans ma chambre en l'hôtel où nous fûmes heureux, le bruit d'égorgement en bas dans la cuisine me chassa dans l'éblouissement de la rue, et plus tard, cette nuit-là, le vautour accroupi dans la cuvette du lavabo ? Horreur à la mesure de nerfs de géant !
Présentation Wikipédia
Le roman se situe dans la ville mexicaine de Cuernavaca, rebaptisée Quauhnahuac. Il tire son titre des deux volcans qui dominent la ville, le Popocatepetl et l'Ixtaccihuatl. L'œuvre raconte l'histoire de Geoffrey Firmin, consul britannique à Quauhnahuac, alcoolique, le Jour des Morts, le 2 novembre 1938, et sa fin tragique. Geoffrey Firmin est un homme rongé par le remords d’un événement tragique : durant la première guerre mondiale, à bord d’un cargo britannique dont il était le commandant, il a laissé enfourner des prisonniers allemands dans la chaudière du navire. Il a été acquitté par la justice de son pays, mais sa conscience refuse d'oublier.
Le livre se compose de douze chapitres, dont le premier se passe un an après les événements du 2 novembre 1938. Les onze chapitres suivants racontent chronologiquement la journée du consul ce 2 novembre 1938, et se déroule en douze heures. Geoffrey Firmin rencontre son épouse Yvonne Firmin, au bar de l'hôtel Bella Vista. Elle l'a quitté depuis des mois, mais veut sauver leur mariage. Le rendez-vous a lieu à sept heures du matin et l'ex-consul montre déjà des symptômes d'ivresse. De là, ils décident d'aller chez Geoffrey. Au cours de leur conversation, il lui reproche de façon voilée ses infidélités, dont une avec le demi-frère de l'ex-consul, Hugh. À l’atmosphère mexicaine se superpose un climat moral dans lequel évoluent Geoffrey, Yvonne, Laruelle (un ancien amant d’Yvonne), Hugh (le frère du consul), et un médecin, le docteur Vigil. Mais cette atmosphère est également marquée par de nombreuses symboliques et des détails obsédants, dont les collines en forme de « miches de pain », les volcans redoutables et familiers, les cantinas où l’on boit du mescal, et un ravin, le ravin aux détritus, « ce sacré abîme que tout homme s’offre à l’heure actuelle… ».
Au-dessous du volcan (Under the Volcano) est un roman est paru en 1947. Le roman a également été traduit en français sous le titre Sous le volcan. Il figure à la 11e place dans la liste des cent meilleurs romans de langue anglaise du XXe siècle établie par la Modern Library en 1998.
« Au-dessous du volcan » de Malcolm Lowry – roman ivre d’une descente aux enfers
Au-dessous du volcan appartient à la famille des grands romans du XXe siècle. Il a l’échelle de l’Ulysse de Joyce, il se situe dans la veine des romans de Conrad, il porte le souvenir de Moby Dick, il partage le goût d’un exotisme crypté avec Paradiso de Lezama Lima et rejoint par de nombreux aspects la Recherche de Proust… C’est l’œuvre d’un auteur anglais à la vie romanesque, tendue entre l’alcool, la littérature, l’amour et les voyages – une vie qui devient matière vive du roman, composé pendant des années, entre 26 ans et la fin de la trentaine, commencé en 1936 et publié en 1947. La somme finalement conçue ne compte que 12 chapitres, comme les douze heures de l’unique journée qu’elle déploie, ou les douze étapes d’un chemin de croix brutalement interrompu. Dans cette œuvre cryptée, dans laquelle chaque détail, chargé d’une valeur symbolique patiemment tissée de chapitre en chapitre, rejaillit sur l’ensemble, Lowry livre le roman ivre d’un Consul du fin fond du Mexique qui perd pied, de ses impossibles retrouvailles avec sa femme, et de son enfoncement progressif jusqu’au cœur du volcan qui le hante. Lire la suite de la chronique de F. sur le site La Parafe.
« Au-dessous du volcan », de Malcolm Lowry : on ne peut pas vivre sans aimer.
C’est le propre des chefs-d’œuvre littéraires que de rester non pas inconnus mais souvent hors de portée, de heurter la logique et les habitudes. Ce livre ne fut reconnu largement qu’après la mort de son auteur. Cet article est paru dans « Le Monde » du 12 janvier 1961. Lire l'article de Maurice Chavardés publié le 12 janvier 1961, mis à jour le 21 juin 2019sur le site du Monde.
Au dessous du volcan, de Malcolm Lowry
Malcolm Lowry est britannique (le livre fut écrit en anglais) mais a bourlingué toute sa vie, et Au-dessous du volcan,
largement autobiographique, fut conçu au Mexique. L'histoire
du manuscrit fut aussi chaotique que celle de son auteur : c'est bien au
Mexique, en 1936. La seconde version fut perdue, la troisième incendiée. Au-dessous du volcan
raconte 24 heures de la vie engluée de Geoffrey Firmin,
alcoolique mélancolique, qui entraîne la femme qu'il aime dans sa chute.
Le tout sous le regard du Popocateptl. Il est classé parmi les 5 livres à lire avant de partir au Mexiquepar le site Voyageurs du monde.