11 décembre 2021

Le rêve de Malinche

Pablo Aubadell (dessins) Gonzalo Suàrez (scénario)
Éditions de La Cerise, 09-2021

 

Présentation de l'éditeur

 

Fable tragique sur la chute de l’empire aztèque, ce récit à plusieurs voix se concentre sur la figure mystérieuse de la Malinche, esclave offerte par les mayas au conquistador espagnol Cortès, qui devint rapidement sa femme, son interprète et sa conseillère diplomatique. Son rôle historique, aussi crucial qu’ambigu, procède de l’étrange situation de sa parole, intermédiaire entre deux mondes qui ne peuvent - ou ne veulent - pas se comprendre. Pablo Auladell magnifie par son trait charbonneux et envoûtant ce texte du cinéaste et écrivain Gonzalo Suárez.

 

Roman graphique

La fiche du livre sur le site de l'éditeur
Une preview sur le site BDgest

Vue de Tenochtitlan - Extrait du site de l'éditeur

A propos de La Malinche
Les historiens s'accordent à dire que la Malinche (Malinalli de son nom nahuatl) naquit au début du XVI siècle dans une famille noble aztèque. Son père meurt lors de son enfance. Sa mère se remarie alors et donne naissance à un garçon. Afin que ce dernier soit l'unique héritier, la petite fille est vendue à des commerçants de passage. Elle quitte sa région natale qu'est Veracruz et devient alors l'esclave d'un chef militaire de la région de Tabasco où elle apprend les dialectes mayas.
Suite à une bataille perdue, elle est offerte à Cortés comme butin avec métaux précieux et esclaves. Découvrant ses talents linguistiques, la Malinche, baptisée Doña Marina, devient interprète puis amante de Cortés. Elle joue un rôle stratégique lors de la conquête en tant qu'interprète, mais aussi en tant que conseillère de Cortés qui écrira "Après Dieu, nous devons la conquête de la Nouvelle Espagne à Doña Marina". Certains historiens n'estiment pas son rôle déterminant lors de la conquête espagnole, attribuant un rôle bien plus important à la supériorité militaire des Espagnols et à la variole.
Bien qu'elle soit détestée par de nombreux Mexicains, elle reste la mère du premier d'entre eux, reconnu comme tel. Elle donna à Cortés un fils baptisé Don Martin Cortés Tenepal qui devint le premier de la lignée métisse, mélange de sang espagnol et indien. La Malinche demeure un nom associé à la trahison. De là est d'ailleurs né le terme malinchismo qui signifie préférer l'étranger au national.
Lire l'article dans son intégralité
(source : Charlotte Morvan, lepetitjournal.com/mexico, 2013)

27 novembre 2021

Un Québécois à Mexico

Récit d'un double choc culturel
Jérôme Blanchet-Gravel
éditions L'Harmattan, 11-2021

 

Présentation de l'éditeur

 

À l'été 2018, Jérôme Blanchet-Gravel débarque à Mexico sans savoir que son premier séjour dans cette mégalopole va changer sa vie. Il commence à partager son temps entre le Québec et le Mexique, apprivoisant une société hantée par la pauvreté, la mort et la violence, et pourtant si dynamique ! Une société encore épargnée par les nouveaux interdits puritains en vogue dans les pays du Nord, un monde de désir, de couleurs et de métissage, mais aussi de fortes hiérarchies héritées de la colonisation. Il était une fois un double choc culturel... L'auteur redécouvre sous un autre angle son propre pays, le Québec, et jette un regard neuf et décapant sur les grandes différences qui séparent l'Amérique latine de cet Occident anxieux et sans relief que la pandémie a mis en évidence. Un regard critique sur l'évolution de nos sociétés qui ne peut laisser personne indifférent.

 

L'article consacré au livre par Alexis Brunet dans Causeur

Dans un style alerte et limpide, notre ami signe Un Québécois à Mexico (Éditions de l’Harmattan), un réjouissant ouvrage sur son rêve mexicain. Nous venons d’en terminer la lecture.
Du Pays des morts au pays des morts-vivants
C’est l’histoire d’un homme qui, par curiosité, débarque à Mexico. L’histoire d’un homme qui, quand il y pose les pieds, ne sait pas encore qu’il vient d’être happé. Happé par sa vigueur culturelle, happé par son identité marquée, happé par sa capacité à assimiler l’Autre sans jamais tailler une seule de ses propres racines. « La dualité fondatrice », comme l’a conceptualisé l’essayiste Octavio Paz en 1950. Ni préhispanique, ni espagnol, le Mexique est né de la rencontre volcanique entre deux mondes, et l’on ne peut rien comprendre de ce jeune pays si l’on ne prend pas en compte cet élément.
Dans ce magma qui bouillonne depuis l’aube du 1er juillet 1520, cette « Noche Triste » où Hernan Cortés et ses hommes ont bien failli y passer, Jérôme Blanchet-Gravel déambule et se passionne. Il y a peu nous nous y sommes croisés, dans le « nombril de la Lune », comme ils disent là-bas.
Lire la suite de l'article

6 novembre 2021

La femme de tes rêves

Antonio Sarabia
traduit de l'espagnol (Mexique) par René Solis
éditions Métailié, 14-2017

Résumé éditeur

Journaliste sportif au Sol de Hoy, Hilario Godínez a des relations ambiguës avec le monde de sa petite ville de la province mexicaine. Une inconnue lui écrit des lettres d'amour depuis dix ans, il n'a aucune idée de son identité. Lui qui rêvait d'être écrivain et dont la carrière littéraire semble définitivement compromise conquiert des admirations encombrantes chez les tueurs du cartel local grâce à ses chroniques de foot.
Le jour où on retrouve dans un dépotoir le corps du brillant footballeur Torito Medina – enfin, une partie du corps –, tout dérape.
Il se retrouve en première ligne et se lance dans la résolution de l'énigme. Au passage il drague la jolie chroniqueuse mondaine de bonne famille qui lui révèle tout un univers de plasticiens et de galeristes.
Son admirateur musclé le met en garde mais il s'obstine dans sa recherche du salaud qui s'amuse à semer les cadavres incomplets dans la ville effrayée.
Dans ce petit polar cruel, Antonio Sarabia offre un portrait saisissant du Mexique d'aujourd'hui, où l'étonnement n'est plus de mise, mais qui laisse quand même une place à l'amour et à l'espoir.

 

Antonio Sarabia, né le à Mexico et mort le à Lisbonne (au Portugal), est un écrivain mexicain, auteur de roman policier. Il fait des études d'information scientifique et technique à l'université ibéro-américaine de Mexico. Il travaille à la radio et dans la publicité. En 1978, à la suite de la publication d'un recueil de ses poèmes, Tres pies al gato, il décide de se consacrer à la littérature.
En 1988, il publie son premier roman, El Alba de la Muerte, grâce auquel il est finaliste pour le prix international de New Diana. Sa fiche sur wikipedia. Sa fiche chez son éditeur Métailié.


No tienes perdon de Dios
editorial Los Libros del Lince, 2018


Resumen 

Antonio Sarabia firma una novela negra llena de poesía.
¿Qué torpezas ha cometido el héroe de esta intriga? Un narrador equívoco le repite sin descanso que no tiene perdón de Dios y él, en su perpetua desdicha, parece confirmar el dictamen. Hilario Godínez tuvo en otro tiempo pretensiones literarias, pero ahora redacta insignificancias deportivas en un periódico local. Su columna, por cierto, deslumbra a los criminales de la ciudad. Su vida es una acumulación de frustraciones solo interrumpida por la correspondencia que mantiene con una dama muy enigmática. Una mañana, sin embargo, el cuerpo desmembrado del futbolista Torito Medina aparece en un muladar de las afueras y esa monótona existencia es engullida por un torbellino insensato. Para salvar el pellejo debe averiguar lo ocurrido y para averiguar lo ocurrido debe jugarse el pellejo.




30 octobre 2021

El Edén

Eduardo Antonio Parra
traduit de l'espagnol (Mexique) par François-Michel Durazzo
éditions Zulma, 05-2021

 

Présentation de l'éditeur

Au nord du Mexique, sur la frontière, la ville d’El Edén vit au rythme des guérillas entre narcotrafiquants. Racket, embuscades, exécutions et mises en scène macabres. Un soir, tout dégénère. Dans le dédale des rues incendiées et des barrages de pick-up, Darío se lance à la recherche de son petit frère de l’autre côté de la ville…
Huit ans plus tard, dans la pénombre d’un bar de Monterrey aux relents chargés d’alcool et de désirs perdus, Darío croise son ancien prof de lettres, exilé comme lui. D’une traite, ils se remémorent la nuit où tout a basculé – la violence aveugle, les rêves brisés, et surtout Norma, la fille dont Darío a toujours été fou amoureux.


A propos de El Edén, un article de Jhon Sebastian Ramos Hidalgo
Dans son dernier roman, Eduardo Antonio Parra nous plonge dans la violence à El Edén, une ville ravagée par le trafic de drogue, en adoptant le point de vue de deux témoins. Même si cet endroit de fiction est situé au nord du Mexique, il pourrait se trouver dans d’autres régions des pays latino-américains... Lire la suite sur le site Nouveaux espaces Latinos

 

Laberinto
editorial Random House Literatura, 03-2020


Con Laberinto, Eduardo Antonio Parra da voz a la desolación que el narcotráfico ha sembrado en el norte de Mexico. Dos náufragos, dos supervivientes con más ganas de ahogarse de verdad que de seguir respirando, se encuentran una noche en un bar. Se conocen de tiempo atrás, de cuando eran otros. Uno fue profesor de literatura y entrenador de futbol, el otro fue su alumno. Ahora, beben con la misma feroz disciplina, para apagar la memoria, pero esta se alimenta de un dolor demasiado vivo: de una noche, hace nueve años, en la que dos bandas rivales de narcotraficantes acabaron con su pueblo. Primero llegaron mensajes a los celulares. No era la primera vez: los narcos anunciaban el toque de queda e inmediatamente despues cortaban las comunicaciones. Darío alcanzó a llegar a salvo a casa de sus padres con Norma, su novia. Pero no estaba Santiago, su hermano menor. Desoyendo las súplicas de su familia, decidió salir con Norma a buscar a Santiago. Así empezó su oscura odisea, que no habría de terminar nunca, porque el viaje mismo sería la destrucción de la verde Ítaca.
Esta novela es un brillante artificio literario, un laberinto de ecos y, a la vez, el implacable testimonio de la desolación que la voracidad del narcotráfico


23 octobre 2021

Mexican Gothic

Silvia Moreno-García
traduit de l'anglais par Claude Mamier
éditions Bragelonne, 08-2021


Présentation éditeur

Un manoir isolé. Un aristocrate dangereusement séduisant. Et une jeune mondaine poussée à dévoiler leurs atroces secrets. Après avoir reçu un mystérieux appel à l’aide de sa cousine récemment mariée, Noemí Taboada se rend à High Place, un manoir isolé dans la campagne mexicaine. Elle ignore ce qu’elle va y trouver, ne connaissant ni la région ni le compagnon de sa cousine, un séduisant Anglais. Avec ses robes chic et son rouge à lèvres, Noemí semble plus à sa place aux soirées mondaines de Mexico que dans une enquête de détective amateur. Elle n’a pourtant peur ni de l’époux de sa cousine, un homme à la fois troublant et hostile, ni du patriarche de la famille, fasciné par son invitée… ni du manoir lui-même, qui projette dans les rêves de Noemí des visions de meurtre et de sang. Car High Place cache bien des secrets entre ses murs. Autrefois, la fortune colossale de la famille la préservait des regards indiscrets. Aujourd’hui, Noemí découvre peu à peu d’effrayantes histoires de violence et de folie. Si elle ne s’en échappe pas très vite, elle risque fort de ne plus jamais pouvoir quitter cette demeure énigmatique…

La fiche du livre complète sur le site de l'éditeur


Silvia Moreno-Garcia est née (25 avril 1981) au Mexique (Baja California) avant de s'installer au Canada. Elle est diplômée de l’université de Colombie-Britannique. Elle est l'auteure de plusieurs nouvelles et romans de fantasy, science-fiction et horreur. Elle est aussi éditrice, journaliste, et a remporté plusieurs prix littéraires. Silvia Moreno-Garcia écrit en anglais mais nombre de ses œuvres sont influencées par le Mexique. Voir sa page.

16 octobre 2021

La nymphe et le sous-commandant

Jaime Avilés
Traduit de l'espagnol (Mexique) par René Solis
éditions Métailié, 09-2006

 

Présentation éditeur

Serapio Bedoya a 40 ans et l’impression d’être "une cartouche brûlée", il a abandonné trop de femmes, manque trop souvent d’argent, n’est pas satisfait de son travail de journaliste et ses aspirations à l’écriture théâtrale aboutissent au café-théâtre et se révèlent lamentables. Un matin sur une plage du Yucatan, après un rêve et une attaque de parasites, une manchette de journal le réveille brutalement de ses rêves d’amour impossible avec la très jeune Nausicaa, "la plus belle que jamais contemplèrent les yeux mortels" : les zapatistes déclarent la guerre au gouvernement et à l'armée. Ces événements sans lien entre eux changent la vie du journaliste. Amoureux maladroit à la poursuite de Nausicaa, il se retrouve au cœur du Chiapas avec les hommes du sous-commandant Marcos, fasciné par la lutte de cette étrange armée d’Indiens descendant des Mayas qui se rebellent contre 500 ans d’exploitation et d’injustice, étonné aussi par les comportements des intellectuels internationaux qui prétendent les aider.Ironique, amer et tendre, Jaime Avilés nous raconte l’histoire d’un homme à la poursuite des deux aspirations fondamentales de sa vie : l’amour et la liberté.

Source éditions Métailié

Journaliste de La Jornada, quotidien de Mexico, Jaime Avilés est une des signatures les plus connues du pays. Depuis ces vingt dernières années, il se consacre à des enquêtes sur les questions brûlantes qui lui valent l’inconditionnelle admiration de millions de lecteurs et la dangereuse rancune d’hommes de pouvoir. Il a suivi assidûment les luttes du mouvement zapatiste, restant longtemps en contact avec Marcos et ses hommes.

9 octobre 2021

Quetzalcoatl - Bande déssinée en 7 tomes de Mitton

Avec Quetzalcoatl, qui signifie "Le Serpent à plumes", Jean-Yves Mitton nous raconte avec passion les derniers jours de l'empire aztèque, dont la cruauté trouvera son pendant dans la violence aveugle des conquistadors espagnols. Le destin tragique de Maïana, "Deux fleurs de maïs", est le thème de cette série au titre évocateur.On y croise l'empereur Moctezuma, le conquistador Hernan Cortés, les villes de Tenochtitlan, Veracruz, les mythologies des peuples du Mexique et l'inquisition. Les 7 tomes ont été publiés entre 1997 et 2008.

Toutes les couvertures et résumés © Glénat sont issus du site de l'éditeur.
Les 4 premiers tomes ont fait l'objet d'une ou plusieurs rééditions. A voir sur le site Bd-Gest.


Deux fleurs de maïs - Tome 1
Jean-Yves Mitton
(dessins et scénario)
éditions Glénat - 04/1997 (pour la 1ère édition)
Pourquoi le Padre Enrico Segura, mandaté à Vera Cruz pour le procès d'une jeune sorcière hérétique, Maïana, a-t-il finalement choisi de la défendre ? Est-ce à cause de sa force de caractère ? De son charme ensorcelant ? Des nombreuses souffrances qu'elle dut endurer entre 1519, qui marque le début de son calvaire en plein empire aztèque, et 1525, moment où elle doit être jugée ? Toujours est-il que son destin exceptionnel, à mi-chemin entre celui d'une sainte et celui d'une putain, témoigne d'une vie hors du commun.

 

La montagne de sang - Tome 2
Jean-Yves Mitton (dessins et scénario)
éditions Glénat - 10/1997 (pour la 1ère édition)

Alors que la révolte gronde à Vera Cruz, le Padre Enrico Segura continue d'écouter la confession de la belle Maïana, enfermée dans une prison espagnole. La jeune Indienne revit avec effroi l'incroyable holocauste auquel elle a assisté : les prêtres aztèques ont sacrifié tous les siens sur l'autel de leurs dieux sanguinaires... Désormais un seul but compte pour elle : se venger de ce crime abominable en assassinant Moctezuma, l'empereur aztèque !


 

 

Les cauchemars de Moctezuma - Tome 3
Jean-Yves Mitton (dessins et scénario)
éditions Glénat - 11/1998 (pour la 1ère édition)

La belle Maïana est enfermée dans une prison espagnole. Elle a échappé par miracle au sacrifice de milliers d'esclaves, immolés sur l'autel du dieu Quetzalcoatl, et décide de se venger en assassinant son incarnation terrestre : l'empereur Moctezuma. A le côtoyer, elle découvre un homme débonnaire, dominé par les prêtres et les superstitions. Mais l'arrivée d'une comète et un tremblement de terre ravivent les peurs de cet homme faible et le transforment en tyran prêt, une nouvelle fois, à commander le plus terrible des sacrifices ...


 

 

Le Dieu des Caraïbes - Tome 4
Jean-Yves Mitton (dessins et scénario)
éditions Glénat - 05/2000 (pour la 1ere édition)

1519. La peur du retour de Quetzalcóatl hante la capitale de Moctezuma. Les signes maléfiques se multiplient et les anciennes prophéties se réalisent, jusqu'à cette nuit de panique ou la comète Xocomexochitla, ultime présage du dieu Serpent-à-plumes déchire le ciel et les cœurs aztèque plus cruellement qu'une lame d'obsidienne. Terrorisé, l'empereur s’enferme dans ses cauchemars et demande toujours plus de sacrifices en entrainant sa première favorite Maïana dans sa déchéance. Mais la jeune Mixtèque, rebelle et obstinée s'enfuit alors vers les sierras de l'est à la rencontre de Quetzalcóatl, ce dieu vengeur venu des caraïbes.

 

 

La putain et le conquistador - Tome 5
Jean-Yves Mitton (dessins et scénario)
éditions Glénat - 04/2003

1519. Pour ce venger de l’empereur Moctezuma qui a fait massacre topus les siens sur la grande pyramide de Tenochtitlan, Maïana Xochitla s'enfuit de la capitale aztèque afin de réaliser la prophétie apocalyptique qui hante tous les peuples mexicains : retrouver et ramener le dieu Quetzalcóatl sur le trône impérial d’où il fut chassé jadis. ainsi la vengeance du Serpent à plumes sera t-elle confondue avec celle de la jeune mixtèque désormais surnommée la Malinche. Le Padre Enrico Segura qui s'occupe de Maïana et qui écoute sa longue confession est toujours à son chevet. Il est persuadé que si la jeune femme dévoilait l'emplacement caché du trésor de Moctezuma, la Sainte Inquisition la laisserait en paix et elle pourrait échapper aux flammes du bûcher. Au lieu de cela, et risquant ainsi la mort, Maïana poursuit le récit de ses incroyables aventures, de son destin si particulier, à mi-chemin entre celui d'une sainte et celui d'une putain.

 

La noche triste - Tome 6
Jean-Yves Mitton (dessins et scénario)
éditions Glénat - 08/2005

Cette nuit du 25 janvier 1525 recouvre les rues nouvellement sorties de terre de Vera Cruz. Cependant, elle ne parvient pas étouffer les cris de Maïana suppliciée. La Sainte Inquisition veut lui extorquer des aveux, la condamner pour hérésie et sorcellerie. Mais dans les faits, les inquisiteurs avides cherchent seulement à connaître l'emplacement du trésor caché de Moctezuma Torturée, brisée, la jeune Indienne garde pourtant le silence. Le Père Enrico Segura, le frère Tancrède, même l'évêque, émus de son calvaire, tentent d'en apaiser les souffrances. Et c'est à eux qu'elle confesse une vie de tragédie et de rédemption, à mi-chemin entre la sainteté et la damnation. Elle leur raconte alors sa rencontre avec le commandant Cortez six ans auparavant. Elle l'a attiré dans ses filets en lui faisant miroiter puissance et richesse, l'or de Moctezuma ! Il l'a sortie des geôles et a fait d'elle une dignitaire de son peuple. Maïana se souvient aussi comment il a maté les prémices d'une rébellion en sabordant les bateaux qui auraient pu les ramener sur le Vieux Continent. La Malinche se souvient de cette vie, pas si lointaine, mais qui déjà n'est plus. Jean-Yves Mitton nous distille bribe par bribe l'histoire de la Conquête d'un monde fondé sur la trahison, le mensonge et les croyances manipulées des peuples indiens.

 

Le secret de la Malinche - Tome 7
Jean-Yves Mitton (dessins et scénario)
éditions Glénat - 02/2008

Le dénouement très attendu de la grande saga aztèque de Jean-Yves Mitton. 1525. Villa rica de la vera cruz. La révolte couve, et les prisonniers torturés par les Espagnols souffrent. Une jeune femme plus particulièrement : Maïana Xochitla, accusée d'hérésie, et dont l'Inquisition espère qu'elle lui révélera l'emplacement du formidable trésor de l'empereur aztèque Moctezuma, dont elle fut la maîtresse. Le courage chevillé à l'âme, Maïana résiste toujours, malgré les sévices. Et continue à raconter à son confesseur, l'Inquisiteur humaniste Segura, sa terrible histoire, rouge comme la guerre et le sang des hommes. Des hommes qu'elle séduisit pour survivre, et qui de Moctezuma au conquistador Cortes, firent d'elle une légende, à la fois sainte et putain, témoin privilégié et horrifié de la grande barbarie des années de “conquista”.

2 octobre 2021

Olinka

Antonio Ortuño
traduit de l'espagnol (Mexique) par Margot Nguyen-Béraud
éditions Christian Bourgeois, 04-2021

 Présentation éditeur

Après quinze ans, Aurelio Blanco sort de la prison où il a été incarcéré pour son rôle dans l’escroquerie d’Olinka, un complexe de luxe construit suite à l’appropriation de terrains publics. Par loyauté aux Flores, sa famille politique, Aurelio endosse la faute contre la promesse de sortir vite de prison, avant d’être abandonné à son sort. À nouveau libre, il compte bien récupérer ce qu’on lui a volé : son foyer, sa fille, sa vie.
Olinka aborde la crise d’un clan des affaires de Guadalajara, capitale et paradis du blanchiment d’argent. C’est là que les Flores ont construit leur ville. Mais la réalité mexicaine transforme les utopies en farces sanglantes, et la multiplication des projets immobiliers est un signe clair de la corruption rampante.
Avec ce roman (très) noir, Antonio Ortuño confirme qu’il est l’un des observateurs les plus lucides des impasses et de la violence, sous toutes ses formes, de son pays.

 

Voir la fiche du livre sur le site de l'éditeur

Un article de Victorien Attenot
Après La file indienne et Méjico parus en 2018, les Éditions Christian Bourgois continuent la série noire du romancier mexicain Antonio Ortuño avec Olinka, traduit par Margot Nguyen-Béraud. Olinka creuse encore le thème de la violence à Guadalajara, ville natale d’Antonio Ortuño où croissent la corruption, le blanchiment d’argent et une bulle immobilière gigantesque... Lire la suiite sur Nouveaux Espaces Latinos

 

Olinka
editorial Seix Barral, 05-2019

Tras quince años de encierro, Aurelio Blanco sale de la prisión donde ingresó acusado del fraude de Olinka, una urbanización de lujo levantada gracias a negocios turbios y despojos de tierras comunales. Por lealtad a los Flores, su familia política, Blanco asumió la culpa con la promesa de que saldría pronto, pero fue abandonado a su suerte. Ahora, en libertad, quiere recuperar lo que le fue arrebatado: un hogar, una hija, una vida.
Olinka es un thriller que arranca con un deseo de venganza en la ciudad mexicana de Guadalajara, capital y paraíso del lavado de dinero. La construcción de una utópica urbanización para científicos y artistas sirve como trasfondo para revelar una realidad en la que reina la corrupción. Antonio Ortuño
explora en esta novela un problema incontenible: la gentrificación y el papel del dinero sucio en ella. Y lo hace con una diáprosa implacable, que desnuda a cada personaje y disecciona el caos de las urbes contemporáneas.

25 septembre 2021

Alice Rahon et le Mexique

La révélation de l'art
Christine Frérot
éditions Riveneuve, 11-2021

 

Présentation :

Malgré une brève notoriété à Paris comme poétesse invitée par André Breton au sein du cercle surréaliste, malgré la rencontre avec René Char, la collaboration avec Man Ray et la relation avec Picasso, Alice Rahon (1904-1987), franc-comtoise et bretonne par choix, reste une parfaite inconnue en France. Pourtant, celle qui va devenir peintre au Mexique et croiser Frida Kahlo, Octavio Paz et Anaïs Nin, a vu son œuvre recherchée par les collectionneurs dès les années 1940. La Franco-Mexicaine est aujourd’hui présente dans de grands musées autant en Amérique latine qu’aux États-Unis.
Alice Rahon est une artiste libre, qui ne cherche pas à représenter fidèlement son pays d’adoption, mais puise son inspiration dans les grands espaces, la nature omniprésente, les villes grouillantes et les fêtes bigarrées. Elle impose et séduit avec un art intimiste, inclassable, dans lequel la poésie des images s’est substituée à celle des mots.
Ce livre rend hommage à l’une des artistes étrangères qui a le plus contribué à ouvrir aux formes de l’abstraction une scène artistique alors dominée par la figuration engagée de l’École mexicaine.

ISBN : 978-2-36013-625-4
Format : 14 x 21 cm
Pagination : 208 pages dont 42 œuvres reproduites couleurs et photographies N&B
Prix : 24 €

L'auteur
Christine Frérot est docteure en histoire de l’art et spécialiste de l’art mexicain moderne et contemporain. Elle a étudié et travaillé plus de dix ans au Mexique. Chercheuse à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et chargée de cours à l’Université de Paris III, elle est membre de l’Association internationale des critiques d’art (AICA), correspondante de la revue colombienne Art Nexus et commissaire de nombreuses expositions.
Autrice de séries d’articles, elle a publié à Mexico son premier livre, El mercado del arte en México, 1950-1976 (1990), et à Paris plusieurs ouvrages dont Resistencia visual, Oaxaca 2006 (préface d’Édouard Glissant, Talmart, Paris, 2009) et Fictions mexicaines, 38 témoins de l’art du XXe siècle, préface de Jaime Moreno Villareal chez Riveneuve (2016). Son dernier ouvrage Amériques intimes et autres récits a été publié en avril 2021 chez Ginkgo, Paris.
Voir également sur ce sur ce blog.

 

Possibilité de souscription (avant le 13 octobre 2021)


18 septembre 2021

Amériques intimes

et autres récits
Christine Frérot
éditions Ginkgo, 04-2021

 

Présentation


Avec Amériques intimes, son septième ouvrage, Christine Frérot aborde une fois de plus cette Amérique latine qui lui est si chère, mais en délaissant cette fois l'histoire de l'art pour aborder les rivages de l'intime et du souvenir. La mise à nu de ses sentiments, de ses découvertes ou de ses attachements irrigue son récit autobiographique, où l'on découvre des éclats sensibles ou mélancoliques, les évocations de moments plus ou moins privilégiés, la matière vivante de tous ses enracinements. Le Mexique, fil conducteur de ce livre, où affleure néanmoins l’ancrage profond de sa première vie (la rude et solitaire Lozère) la conduit – en des « aller-retour » incessants – depuis Mexico, la capitale-mondes bruyante, fascinante et épuisante, à Oaxaca la baroque, vibrante, lumineusement ocre ; depuis La Havane, encore socialiste et endormie, à Sao Paulo et Rio de Janeiro, cités d'un Brésil intense, langoureux et musical ; depuis le Pacifique jusqu'aux Caraïbes et à l'Océan atlantique.
Ce livre n’a pas pour objet de tracer une chronologie. Il dessine en rhizomes des fragments d’histoire et assemble dans une mélancolie joyeuse les divagations et les certitudes d’un parcours esthétique et sensible, d'une renaissance de soi.
C’est l’amour et ses liens avec tout un continent, la seule Amérique, l’America latina à la fois espagnole et portugaise, mais aussi aztèque, maya et inca ; celle de cultures millénaires dont le passé est toujours vivant, mais aussi celle des modernités architecturales les plus extravagantes, et surtout, celle de l’affect ; enfin, unique, celle d’un réel-merveilleux intrinsèquement latino-américain, autrefois chanté par l’écrivain cubain Alejo Carpentier.

 

L'auteur
Christine Frérot est docteur en histoire de l’art, spécialiste de l’art mexicain moderne et contemporain. Étudiante à l’Université nationale autonome de Mexico (1972-1977), elle a ensuite été responsable culturel de l’Institut Français d’Amérique Latine à Mexico entre 1985 et 1989. Depuis de longues
années, elle poursuit ses séjours dans ce pays qu’elle connaît bien et ne cesse d’explorer. Christine Frérot a été chercheur à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris) et chargée de
cours au Département d’Études latinoaméricaines de l’Université de Paris III. Elle est membre de l’Association internationale des critiques d’art (AICA), correspondante de la principale revue
d’art latino-américain Art Nexus (Bogota-Miami) et commissaire d’exposition. Elle est également
membre fondateur (2012) de la revue électronique Artelogie.fr consacrée aux arts et cultures de l’Amérique latine. Voir également sur ce sur ce blog.
 

Christine Frérot a publié à Mexico son premier livre El mercado del arte en México, 1950-1976, Ifal/Inba, 1990.
Parmi ses autres ouvrages, on peut citer :
- Échanges artistiques contemporains, la France et le Mexique, L’Harmattan, 1996.
- Mexico Mosaïque. Portraits d’objets avec ville, Autrement, 2000.
- Art contemporain d’Amérique latine, Chroniques françaises 1990-2005, L’Harmattan, 2005.
- Fictions mexicaines, 38 témoins de l’art du XXe siècle, Riveneuve, 2016
(livre présenté à Montpellier en 2017 en partenariat avec l'association Uniframex, la librairie La Géosphère et le blog Lectures Mexicaines)

28 août 2021

Debout les morts

Fantaisie macabre
Frantz Duchazeau, scénario & dessin
éditions sarbacane, 09-2021

 

Présentation éditeur

 

¡ Que viva la Revolución !

« Allez travailler aux champs, et s’il n’y a pas assez de mains, qu’on déterre les morts », le commandant El Toro ne va pas être déçu : en ce Jour des Morts, les calaveras, pendus, fusillés, mitraillés de la Révolution mexicaine de 1910, sortent de leurs tombes et comptent bien en découdre avec leurs tortionnaires. À leur tête, Emiliano, petit balayeur de cimetière, meurt d’envie de venger son père, révolutionnaire notoire, des grands propriétaires terriens blancs qui l’ont tué, qui exploitent la force de travail des prolétaires métis, et à qui sa fiancée, la belle Indienne Malinche, vend son corps.

Bourgeois, militaires, religieux, gouverneurs… Courez ! Cette année, la Fête des Morts va être explosive !

 

Fiche du livre sur le site de l'éditeur

24 juin 2021

Moi Frida

Miguel Vaylon
édition LibriSphaera, 2020

Présentation de l'éditeur

Dans cette pièce de théâtre, Miguel Vaylon auteur et dramaturge mexicain, nous transporte en 1939 à Paris, année au cours de laquelle Frida Kahlo visite pour la première fois l'Europe, invitée par André Breton. Elle y rencontre les grands maîtres surréalistes comme Monet, Kandisky, Duchamp, Breton, Picasso et Jacqueline Lamba, l'épouse de Breton, à qui elle s'identifie dès le premier instant. Les deux partagent le goût pour l'excentricité, la peinture, la beauté et l'amour.

 

Voir la fiche complète sur le site de l'éditeur

 

Présentation du livre par l'auteur le 26 juin 2021 au restaurant EL PUEBLO à MONTPELLIER

11h30 & 17h00 -   4 Rue de Candolle - Site

12 juin 2021

Mercenaires, anarchistes et bandits en Révolution

Des étrangers sur la terre du Mexique (1910-1917)
Éric Taladoire
CNRS éditions, 01-2021



Résumé de l'éditeur

L’histoire de la Révolution mexicaine se résume pour beaucoup à ses emblèmes, Pancho Villa et Emiliano Zapata, figures mythiques, mélanges de folklore et d’aventure. Pourtant, le conflit qui a secoué le pays entre 1910 et 1917 fera un million de morts, et préfigure par certains aspects la Première Guerre mondiale tant par les techniques employées que par le jeu des grandes puissances. Une révolution populaire qui se déroule aux portes des États-Unis, un voisin agressif, qui n’hésitera pas à intervenir : Pershing, Eisenhower ou MacArthur y feront leurs premières armes.
Phénomène national, alimenté par les profondes divisions sociales et les antagonismes régionaux, la Révolution mexicaine n’ignore pas l’étranger : dans ce pays divers, vivent des dizaines de milliers d’immigrés de toutes origines (Américains, Chinois, Japonais, Français). Beaucoup sont liés à l’Europe, et notamment à la France. Mercenaires, diplomates, hommes d’affaires ou employés, mais aussi militants, anarchistes et bandits y jouent un rôle important, souvent méconnu. Situer ces étrangers dans le conflit, c’est revoir la Révolution mexicaine sous un nouvel angle, résolument mondial.


La fiche du livre sur le site de l'éditeur


L'auteur
Normalien en 1967, Éric Taladoire est agrégé d’histoire (1972) et docteur d’État. Professeur émérite d'archéologie précolombienne à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste des terrains de jeu de balle en Mésoamérique et de l’histoire de la recherche archéologique2. Il a participé aux fouilles des sites mayas de Toniná, Xculoc, Xcalumkin, Balamku et Rio Bec.
Il a été membre du comité de rédaction du Journal de la Société des américanistes. Il est directeur de collection des British Archaeological Reports et fait actuellement partie du comité de rédaction des Anales de Antropología de l’Université nationale autonome du Mexique.
(source : wikipedia)

 


 

5 juin 2021

Un ruban autour d'une bombe

Une biographie textile de Frida Kahlo
Rachel Viné-Krupa et Maud Guély
éditions NADA, 11-2013


Présentation de l'éditeur

L’artiste mexicaine Frida Kahlo fascinait ses contemporains par ses tenues et inspire encore aujourd’hui de nombreux couturiers et créateurs de mode. Qu’elle porte les exubérants costumes traditionnels indigènes, qu’elle se travestisse en homme ou qu’elle arbore fièrement son corset orthopédique en guise de bustier, peu de peintres ont, comme elle, mis en scène leur garde-robe.
Mais, pour cette artiste féministe et engagée, les vêtements sont plus qu’un simple atour : ils sont une seconde peau qui mue au fil de sa vie et nous révèlent ses choix identitaires et idéologiques.

Dans cet essai graphique original, Rachel Viné-Krupa et Maud Guély vous invitent à découvrir la vie de Frida Kahlo par le biais de sa garde-robe.

Fiche du livre sur le site de l'éditeur

Un article de Cédric Lépine à lire sur son blog Cinéma d'Amérique Latine ... et plus encore
En octobre 2013 paraissait aux éditions Nada une biographie illustrée de Frida Kahlo intitulée "Un ruban autour d’une bombe" avec les textes de Rachel Viné-Krupa et les dessins de Maud Guély. Retour sur une figure mexicaine incontournable et de l’art en général à l’occasion du focus consacré aux figures d’Amérique latine du festival Cinélatino à Toulouse. Lire la suite sur blog Médiapart

 

29 mai 2021

Le Christ des ténèbres

Rosario Castellanos
Traduit de l'espagnol (Mexique) par Annette et Jean-Claude Andro
(première édition : 1970)
éditions Gallimard, 09-1994

 

Présentation de l'éditeur

Dans le Chiapas, au sud du Mexique, vivent, d'un côté, les Indiens tzotziles de San Juan Chamula , de l'autre les ladinos, Blancs de Ciudad Real, dont le riche propriétaire terrien Cifuentes, qui opprime les Indiens, usant même d'un «droit de viol» sur les jeunes Tzotziles. C'est dans ce contexte d'irréductible opposition entre les deux communautés qu'arrive un jour l'ingénieur Ulloa, animé d'idées progressistes, qui rêve de faire l'éducation politique des Indiens. Mais la «bonne nouvelle» de justice sociale qu'il apporte, dans son idéalisme ignorant de la singularité indienne, est immédiatement détournée par la communauté tzotzile, qui lui donne une ampleur mythique, en l'interprétant comme l'annonce du retour de ses propres dieux. Sous la conduite de Catalina, superbe figure d'ilol, de prophétesse inspirée, les Indiens mettent à mort le curé Manuel et crucifient un enfant indien qui sera, à l'égal du Christ pour les ladinos, leur Grand Sacrifié à eux. Puis, sous la conduite d'Ulloa, ils se soulèvent contre leurs oppresseurs.
Inspirée par les rapports entre les Blancs et les Indiens du Chiapas à l'époque de la réforme agraire de la fin des années cinquante, jamais cette double tragédie – religieuse et sociale –, qui est en même temps un grand roman, n'a semblé plus cruellement d'actualité qu'aujourd'hui.

L'auteur
Rosario Castellanos (1925 -1974) est une romancière, poétesse et essayiste mexicaine.Elle passa son enfance à Comitán, dans le Chiapas. Elle y fut directement témoin des conditions de vie et de travail des Indiens Mayas. Ses parents, des propriétaires terriens, durent s'installer à Mexico lors des réformes de Lázaro Cárdenas lorsque Rosario Castellanos avait seize ans. Après une maîtrise de philosophie à l'université nationale autonome du Mexique, elle partit étudier l'esthétique à l'université centrale de Madrid grâce à une bourse de l'Institut de culture hispanique. Elle soutient en 1950 une thèse sur la culture féminine. Elle bénéficia aussi d'un bourse Rockefeller au Centre mexicain des écrivains, de 1954 à 1955. Elle commença par travailler au poste d'animatrice culturelle à l'Institut des sciences et des arts de Tuxtla Gutiérrez, puis elle devint directrice du Théâtre Guignol au Centre coordinateur Tzeltal-Tzotzil, à l'Institut national indigéniste de San Cristóbal de las Casas. Elle travailla ensuite comme directrice générale d'Information et de Presse de l'université nationale autonome du Mexique (1960-1966). Elle reçut le Prix Chiapas en 1958 pour Balún Canán, roman autobiographique narrant l'enfance d'une petite fille. Le Prix Xavier Villaurrutia lui fut attribué pour Ciudad real en 1961. Elle enseigna de 1962 à 1971 à la Faculté de Philosophie et de Lettres de la même université. En 1962, son roman Oficio de tinieblas reçut le Prix Sor Juana Inés de la Cruz. En tant qu'intellectuelle, elle permit aux femmes de s'affirmer dans la société mexicaine. Ses derniers livres témoignent de son intérêt pour le féminisme. Son intérêt pour les indigènes et sa dénonciation de leur statut inégalitaire a pris une nouvelle résonance avec l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) en 1994.

 

 

Oficio de tinieblas
 

En 1867, en San Cristóbal de Las Casas, un grupo de indios chamulas se levantó en armas. Este hecho culminó con la crucifixión de uno de ellos, al que los amotinados proclamaron como el Cristo indígena. Rosario Castellanos penetra en esta novela las circunstancias y la psicología de los personajes que intervinieron en esos acontecimientos. Estas páginas atrapan el tiempo indígena en su naturaleza cíclica y ceremonial; pero más aún, se convierten en el reflejo universal de aquellos seres humanos determinados por una cultura milenaria cuyo choque con Occidente los ha herido y transformado. La joven que leía a Simone Weil en Chiapas comprendió, con ella, que el poder que une y destruye no es unívoco: proviene lo mismo del opresor que del oprimido.

(Letras Mexicanas - Fondo de Cultura Economico)


Oficio de tinieblas
L'Office des Ténèbres est le nom donné dans le rite romain, avant la réforme de Pie XII en 1955, aux matines et aux laudes des trois derniers jours de la Semaine sainte (jeudi, vendredi, samedi), qui selon la coutume de cette période, étaient anticipées le soir précédent. L'office devait « commencer de manière à finir après le coucher du soleil», d'où le nom de « Ténèbres ».


A propos de l’œuvre
Histoire, mythe et fiction dans Oficio de tinieblas de Rosario Castellanos
Un article de Virginie Ruiz
Résumé : Dans la dernière pièce de la « trilogie du Chiapas », Oficio de tinieblas (1962), Rosario Castellanos juxtapose trois époques : le soulèvement des Indiens chamulas au XIXe siècle, la Présidence de Lázaro Cárdenas, héritier de la Révolution mexicaine (1934-1940) et le présent de l’écriture. Par un travail de recréation de l’Histoire dans la fiction, l’auteure contrecarre le discours hégémonique et monologique des vainqueurs en nous plongeant dans la dimension magico-religieuse du mouvement messianique indien. Cependant, Rosario Castellanos véhicule l’idéologie de la politique indigéniste des années soixante selon laquelle les croyances mythiques sont un frein à la libération des Indiens, condamnés à rester en marge de l’Histoire. 

Virginie Ruiz, «Histoire, mythe et fiction dans Oficio de tinieblas de Rosario Castellanos», Babel, 19 | 2009, 121-144.
Virginie Ruiz, «Histoire, mythe et fiction dans Oficio de tinieblas de Rosario Castellanos», Babel [En línea], 19 | 2009, Puesto en línea el 18 julio 2013, consultado el 19 mayo 2021. URL: http://journals.openedition.org/babel/245




Las Rosas

Anthony Pastor (scénario & dessin)
éditions Actes Sud-L'An 2, 01-2009

 Las Rosas est un lieu-dit isolé au cœur du désert mexicain. Sa station service est un peu le centre de la vie locale, avec ses caravanes et ses routiers de passage. Derrière l'ennui et la désolation des paysages se joue un drame familial

Rosa est une femme paumée, détruite, violée et enceinte. Jusque-là, la vie n’avait pas été tendre avec elle. Recueillie par le shérif du comté, ce dernier l’emmène dans une station service, à Las Rosas, afin de lui trouver un refuge. Là-bas, ils y rencontrent Marisol, la femme qui tient la boutique. Dans ce lieu en apparence anodin ne vivent que des femmes, souvent détruites par la vie : Marisol est entourée de copines qui regardent une telenovelas, le feuilleton sentimental à succès. Toutes ces femmes, parfois de passage, ont vu rêves de grandeur et blessures se transformer en mirages dans les limbes du désert. Au cœur des discussions, il est question d’Angel, sans doute le fils de Marisol, homme idéalisé et très attendu, emprisonné depuis des années et qui doit être libéré bientôt. Dans les parages rôde Pedro Cuervo, l’ancien mari de Rosa, la sœur défunte de Marisol. Mais tout est flou, personne ne connaît réellement la nature des relations qui unit tous ces personnages. Par ailleurs, certains doutent de l’identité sexuelle de Marisol. Certes, c’est une femme, mais elle présente néanmoins quelques muscles saillants... Une chose est sûre : Rosa, la femme enceinte, a trouvé un endroit protégé, peuplé uniquement de femmes. Pour Marisol et les autres, la ville, lieu de la corruption et de tous les vices, s’oppose au désert, Eden encore vierge et pur. Dans ce lieu, il est possible de se reconstruire loin de la cruauté hommes, pour retrouver une innocence désormais bafouée...
Source : Planète Bd

 Ce « western tortilla à l'eau de rose » nous transporte dans un village mexicain peuplé exclusivement de femmes, dont le lecteur découvrira les secrets à la suite d'une jeune fille enceinte et rebelle. Un roman graphique choral et fascinant.

22 mai 2021

Mexico bronco

Patrick Amand
éditions du Caïman, 05-2020


Présentation de l'éditeur

Qu’était-il venu faire dans cette galère ? En acceptant de partir à la recherche du fils d’un patron du CAC 40 évaporé dans la nature mexicaine, Eneko Aggiremutxeggi – avocat radié du barreau reconverti dans les enquête et filatures douteuses – ne s’attendait pas à un tel périple. En ce mois de février 2001, au beau milieu de la caravane de l’EZLN, l’Armée zapatistes de libération nationale et de son emblématique sous-commandant Marcos, en route pour Mexico, l’enquêteur basque aux méthodes peu orthodoxes, se retrouve mêlé à de rocambolesques événements. Épaulé par Paco, un gamin de 14 ans tout droit sorti d’un bidonville, c’est dans un road-movie zapatiste improbable qu’Agirretxumetegi, poursuivi par Alfredo un minable truand local, confronté aux Monos blancos la garde rapprochée italienne de Marcos, qu’il découvre un pays de folie. Le tout au rythme lancinant de la chanson d’Hubert-Félix Thiéfaine « Pulque, mezcal y tequila » et des discours des 23 commandant zapatistes. Et toujours avec l’ombre de l’auteur Malcolm Lowry* qui plane sur cette mirobolante expédition…

 

Fiche du livre sur le site de l'éditeur

 

La fragile armada

La marche des zapatistes
ouvrage collectif
Marcos, Esther, David, Tacho, Fidelia, Zebedeo
Textes présentés par Jacques Blanc, Joani Hocquenghem, Yvon Le Bot et René Solis
Photos de Fred Jacquemot et Mat Jacob
éditions Métailié, 08-2001

Présentation de l'éditeur

La parole et le sens contre le pouvoir et le sang. Les zapatistes n'avaient jamais dit de manière aussi dense et aussi poétique que lors de la marche sur Mexico en février et mars 2001 ce qui fait l'esprit de leur mouvement et qui en explique le formidable écho. Cette fragilité qui en est la force. L'histoire de l'Amérique latine, celle du Mexique en particulier, s'est longtemps écrite sur le mode tragique. Les zapatistes tentent de s'arracher à cette fatalité de la violence. Curieux guérilleros qui n'ont combattu que douze jours, en janvier 1994, avant de se transformer en un mouvement armé non violent, et qui marchent sur Mexico les mains nues, mais avec leurs passe-montagnes. " Nous autres Indiens, nous étions invisibles, il a fallu que nous nous cachions le visage pour que l'on nous voie. " Leurs armes, ce sont les mots. Ceux de Marcos, le passeur, fenêtre entre le monde indien et l'univers des autres Mexicains, le nôtre aussi. Ceux de ses "sœurs et frères" indiens qu'il accompagne dans la fin du silence, la prise de parole. Un feu roulant de paroles nouvelles, qui, à travers communautés, villes et villages, gagnent le cœur du Mexique, se font entendre sur le Zocalo, la place centrale de "la plus grande ville du monde", à la tribune du Congrès et au-delà des frontières, jusqu'à nous. D'autres voix se mêlent dans ce livre à celles des zapatistes. J. Hocquenghem, écrivain (Le Stade aztèque, Payot, 1994), nous fait revivre les temps forts, les moments perdus, et les à-côtés de la caravane. J. Blanc, directeur de théâtre ("le Quartz" de Brest), Y. Le Bot, sociologue (Le Rêve zapatiste, Seuil, 1997) et R. Solis, journaliste à Libération, poursuivent avec les zapatistes, un dialogue noué avec le soulèvement de 1994.

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15 mai 2021

Parmi d'étranges victimes

Daniel Saldana Paris
Traduit de l'espagnol (Mexique) par Anne Proenza
éditions Métailié, 08-2019

Présentation de l'éditeur

Rodrigo est un “jeune vieux” qui travaille dans un musée à Mexico comme “administrateur des connaissances” et passe son temps libre à épier une poule sur le terrain vague derrière son immeuble, à collectionner les sachets de thé, tout en échafaudant d’étranges théories statistiques sur les habitudes de ses contemporains. 
Par passivité à la suite d’une mauvaise blague, Rodrigo se retrouve marié à une secrétaire médiocre et confronté à l’inanité de la vie conjugale.
Empêtré dans une aventure qui le dépasse, il finit par prendre le large et troquer la capitale contre une petite ville de province, Los Girasoles, où, sur les traces du poète-boxeur Arthur Cravan, il pratique l’hypnose en compagnie d’un universitaire espagnol pourvu d’un doctorat en esthétique et amant de sa mère, d’un gourou californien plus que louche et d’une jeune muse troublante, peut-être la seule à pouvoir le tirer d’une torpeur existentielle envahissante.
Dans ce premier roman féroce et cynique, un sympathique Bartleby mexicain découvre la pente glissante de l’inertie et ce qu’il en coûte de ne pas dire non. Une ode psychédélique au plaisir de ne jamais être à la hauteur. Et d’en rire

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En medio de extrañas víctimas
editorial SextoPiso, 2013


Rodrigo es un burócrata joven que fácilmente podría pertenecer a lo que Strindberg llamó «el club de los jóvenes viejos». Sus días pasan sin mayores aspavientos en un museo de la Ciudad de México hasta que Cecilia, la secretaria que le hacía la vida imposible, le desliza una nota que simplemente dice «Acepto». Esa tarde Rodrigo se enterará de que alguien le ha propuesto matrimonio a Cecilia en nombre suyo, y la inercia que rige sus días no le deja más opción que casarse. A partir de ahí se desencadena una siniestra odisea en la que pierde su trabajo y pasa el rato espiando a una gallina que deambula por el terreno baldío contiguo a su departamento. De manera paralela un académico y escritor español, Marcelo Valente, viaja a una pequeña comunidad situada en México, llamada Los Girasoles, para pasar un sabático investigando sobre Richard Foret, un misterioso escritor, boxeador, artista, que encontró en México aquello que buscó durante toda su vida: un trágico desenlace «a la altura de su megalomanía». Los Girasoles se convierte en un centro neurálgico en el que las vidas de los personajes encuentran su destino entre «los más absurdos accidentes» y situaciones tan esotéricas como las sesiones hipnóticas —inducidas mediante la ingesta de orina de una hermosa adolescente— en las que un grupo de aventureros definirá «el futuro del arte». La risa, definida por Slavoj Žižek como «la metástasis del goce», es la herramienta fundamental utilizada en la primera novela de Daniel Saldaña París para desnudar ese «escándalo hiriente» que es la civilización. Con buen humor pero sin concesiones, la incomprensión que los personajes sienten ante un mundo que constantemente les recuerda, no siempre de las formas más sutiles, sus incapacidades y su medianía, es dejada al descubierto por el autor con una prosa que avanza a un ritmo furibundo meciéndose a lo largo y ancho de todo el idioma español.

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Mexique, la révolution sans fin

Emmanuelle Steels
éditions Nevicata, 03/2018


Présentation de l'éditeur

Parce que pour connaître les peuples, il faut d’abord les comprendre.
Le Mexique est une utopie. Il vous nourrit autant qu’il vous épuise. La mort y est saluée avec dérision dans les fêtes populaires. La violence des narcotrafiquants renvoie une image de chaos. Mais le pays ne se réduit pas à l’actualité angoissante de ces dernières années. Car ici, au cœur du continent américain, tout mérite le détour. Ici s’est forgée l’histoire du Nouveau Monde colonisé par les conquistadors. Ici vivent les mythes des révolutionnaires latino-américains. Ici se mobilisent les rebelles du Chiapas. Ici grandit un peuple jeune qui reprend le flambeau de la révolte.

Ce petit livre n’est pas un guide, c’est un décodeur. Il raconte le Mexique et les passions mexicaines : une soif effrénée de liberté sans cesse contrariée par la mainmise d’un vieux système prédateur sur ses ressources naturelles et économiques. Un vrai roman latino-américain !
Un grand récit suivi d’entretiens avec Soledad Loaeza (Au Mexique c'est l'Etat central qui a crée la nation), Ricardo Raphael (L'identité mexicaine va se réinventer au nord du rio Bravo et repénétrer au Mexique) et Jorge Volpi (Au Mexique, il n'est jamais de vérité claire. Notre vérité est toujours ambiguë).

 

L'auteur
Emmanuelle Steels est journaliste indépendante. Correspondante au Mexique, elle contribue à Libération, la RTBF, et de nombreux autres médias belges et français. Elle s’est notamment intéressée à l’affaire Florence Cassez.




8 mai 2021

Plier bagage

Daniel Saladana Paris
traduit de l'espagnol (Mexique) par François Gaudry
éditions Métailié, 04-2021

 

Présentation de l'éditeur

En 1994, avant de quitter la maison, sa mère lui a offert un livre sur les origamis, elle les a embrassés, lui et sa grande sœur, et a laissé une lettre. Ce départ inattendu change l’équilibre familial, et le narrateur, du haut de ses dix ans, doit apprendre à vivre avec une sœur adolescente qui l’ignore et un père qui, jusqu’alors, n’était pour lui « qu’un élément parmi d’autres de l’infrastructure domestique, une sorte d’hybride d’animal de compagnie et d’appareil ménager ».

Mais l’abandon est pesant quand on n’est plus obligé d’aller à l’école et qu’on passe ses journées seul à faire des origamis, sans aucun talent apparent pour le noble art japonais, d’ailleurs. Fort de ses lectures de la série Choisis ta propre aventure, lassé par la « méchanceté en pantoufles » de son père et aidé par le petit ami de sa sœur, il décide de partir en bus à la recherche de sa mère à l’autre bout du Mexique.

Un roman faussement candide qui vous déchire le cœur, un voyage qui nous montre la cruauté du monde, mais aussi la tendresse désintéressée des inconnus. Un personnage principal qu’on n’oublie plus et une œuvre limpide sur la fin de l’enfance.

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El nervio principal
editorial SextoPiso, 2018


Un hombre de treinta y tres años lleva un largo tiempo postrado en cama, sin salir de su departamento. Desde allí intenta recomponer su vida al escribirla, atando los recuerdos en torno al nudo que marcaría para siempre su existencia: la partida de su madre, en el verano de 1994, cuando él era apenas un niño, para unirse al levantamiento zapatista que convulsionara al país. La entonces misteriosa huida se ve agravada por el hermetismo de un padre torpe, que no sabe cómo lidiar con la responsabilidad de quedarse a cargo del protagonista y su hermana adolescente, y por las erráticas pesquisas que el niño emprende para desvelar los motivos de la madre.
El abandono lo sume en un angustiante mundo paralelo: buscará, sin mucho éxito, refugiarse en la realización compulsiva de figuras de origami, o en una Cápsula de luminosidad cero en la que se encierra durante largos ratos con la intención de borrar su existencia. Finalmente, con la ayuda del Rata —delincuente juvenil en ciernes—, emprenderá un viaje iniciático más allá de los confines de la colonia Educación para conocer el rostro de la crueldad gratuita, aunque también la desinteresada amabilidad de los extraños.
Con El nervio principal, su segunda novela, Daniel Saldaña París ha recreado con escalofriante exactitud la fantasmagoría de una infancia hipersensible, marcada por un evento que habrá de repetirse, distorsionado, en las volubles capas de la memoria del protagonista. Para ello se ha valido de una prosa elegante, que construye con delicadeza la mirada compasiva que el narrador le dirige a ese niño con el que ya no guarda ningún vínculo, más allá de una inquietante pulsión de simetría y el temor a
descubrir la verdad de su pasado.

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A l'ombre de Zapata

Vivre et mourir dans le Chiapas
Marie-José Nadal
éditions de La Pleine Lune, 1994

Présentation de l'éditeur

Le 1er janvier 1994, le Mexique chavire : l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) entre en scène. Qui sont ces guérilleros qui, après douze jours de combats seulement, décident de s'engager dans l'arène politique et de confier à la société civile la direction de la lutte pour la démocratie, la justice et la liberté ?
À partir des trente-quatre reven­di­ca­tions de l'EZLN, À l'ombre de Zapata analyse la situation socio-éco­no­mique, cultu­relle et poli­tique du Mexique, en parti­culier dans l'État du Chiapas, les trans­for­mations que la réforme cons­titu­tion­nelle a entraînées et leurs consé­quences chez les popu­la­tions autoch­tones.
Dans un souci de clarté et d'information - et afin d'appuyer ses obser­vations - Marie-José Nadal a sélec­tionné et traduit un choix de textes, de commu­niqués et de lettres de l'EZLN et des auto­rités mexi­caines : ils sont l'indis­pen­sable témoi­gnage écrit d'un conflit dou­lou­reux et meur­trier qui a éclaté en réponse à un néo­libé­ralisme qui n'a que faire des oubliés de la terre.

 

La fiche du livre sur le site de l'éditeur


L'auteur

Marie-José Nadal est anthropologue. Spécialisée dans l'étude de l'histoire des Mayas, elle enseigne à l'Université du Québec à Montréal et à la Sorbonne.

1 mai 2021

L'Esprit rouge

Antonin Artaud, un voyage mexicain
Zéphyr (dessin) & Maximilien le Roy (scénario)
éditions Futuropolis, 03-2016
 

Présentation de l'éditeur

Antonin Artaud arrive à Veracruz au Mexique. Son but ? Partir à la recherche de la civilisation originelle mexicaine. Mais tout d'abord il s'agit de trouver de la drogue, qui lui manque cruellement. Se succèdent des crises d'angoisse, de manques et des phases d'apaisement.
Il donne quelques conférences et écrit. Il souhaite découvrir la culture indienne dont il déplore l'écrasement et dont il loue les immenses potentialités. Il appelle en vain la révolution mexicaine de se plonger dans les racines ancestrales du Mexique pour bâtir l'avenir du pays plutôt que de reprendre le socialisme scientifique européen.
En septembre 1936, il se rend à cheval, accompagné d'un indien métis, dans la sierra mexicaine pour rencontrer les indiens Tarahumaras. Un séjour qui va changer sa vie...

Maximilien Le Roy raconte cette quête intime, artistique et politique de l'écrivain. Zéphir restitue par la force de son dessin brut et presque âpre, l'expérience sensorielle que fut, pour Antonin Artaud ce départ vers des terres dont il attendait tant.
Écrivain, dessinateur et poète français, Antonin Artaud est né en 1896 à Marseille. Théoricien du théâtre il a également été comédien dans 25 films de fiction. Il est mort en 1948, interné à Ivry sur Seine après de nombreux séjours en psychiatrie depuis tout jeune homme. Il a notamment publié Van Gogh le suicidé de la société, et enregistré Pour en finir avec le jugement de Dieu.

L'article de David Taugis sur ActuaBD
Évitant la biographie linéaire, les auteurs évoquent des moments marquants de la vie de l'écrivain français, dont l'aura sulfureuse aura marqué la littérature et le théâtre. Son œuvre n’est pas si connue, mais son personnage un peu plus : Antonin Artaud, figure de la littérature française, a marqué le 20ème siècle. L’ambition de Maximilien Le Roy demeure assez modeste : illustrer quelques épisodes de sa vie en mettant en exergue quelques rencontres déterminantes (Diego Rivera au Mexique, notamment).
Lire la suite sur ActuaBD

Acacia 22

Edgar Camacho
Traduit de l'espagnol (Mexique) par Emilie Gleason
éditions ça et là, 04-2021

Présentation de l'éditeur

Deux jeunes Mexicaines de province, toutes les deux nommées Susana, emménagent dans le même appartement du 22 de la rue Acacia à Mexico, à 50 années de distance. La Susana du présent démarre une carrière de graphiste dans une agence de communication où elle subit les frasques d’une boss tyrannique et se sent isolée. La Susana des années 1970 est dactylo dans un bureau mais rêve de devenir écrivaine et écrit des manuscrits qui sont systématiquement refusés par les éditeurs. La vie de la Susana des années 2020 est bouleversée quand elle trouve une lettre qui lui est adressée, dissimulée dans un trou derrière le chauffe eau de l’appartement. Dans cette lettre, l’ancienne Susana raconte toute sa vie… Acacia 22 est le portrait croisé de deux femmes qui connaissent des vies similaires à un demi-siècle de distance. L’expérience de la plus âgée des deux, dont les ambitions seront toujours contrecarrées par la société de son époque, bénéficiera à la plus jeune.

 Article d'Arthur Bayon dans Le Figaro
Acacia 22 ou l'intemporelle quête de liberté de la jeunesse.
LA CASE BD - À 50 ans d'intervalle, deux femmes s'installent à Mexico pour tenter de vivre de leur art. Pour sa première bande dessinée publiée en France, Edgar Camacho jongle entre les époques et déploie de belles trouvailles visuelles pour illustrer le temps qui passe.
Lire la suite dans Le Figaro


L'auteur
Edgar Camacho
est né en 1989 à Toluca (Mexique), a fait des études de design. Il vit à Metepec où il exerce le métier de graphiste. Depuis la parution de son premier livre en 2015, Edgar Camacho a publié une dizaine de bandes dessinées et livres jeunesse pour lesquels il a remporté plusieurs prix. Il est connu au Mexique pour son blog dessiné, Tiras sin Sentido, qu’il anime sous le nom d’Edgarcito et où il publie des strips. Son roman graphique "Piel de Cebolla" a remporté le Premio Nacional de Novela Gráfica Joven en 2016 et paraîtra aux États-Unis en 2021 chez Top Shelf. "Acacia 22", son dernier roman graphique est inédit et n’a pas encore été publié au Mexique.

Présentation de Tiras sin sentido de Edgar Camacho, ilustrador (en espagnol)