16 avril 2022

Le Codex borbonicus

Sylvie Peperstraete et
José Contel
éditions Citadelles & Mazenod - 2022

 

Présentation par l'éditeur

Parmi les quelques codex de tradition aztèque retrouvés, le Codex Borbonicus compte parmi les plus précieux. Témoignage essentiel de la civilisation du Mexique ancien, il a été acquis par l’Assemblée nationale en 1826, d’où son nom de Borbonicus – en référence au palais Bourbon où il est désormais conservé. Daté du début du XVIe siècle, il présente les trois grands cycles temporels du calendrier aztèque : Le tonalpohualli, « le compte des jours-destins » et ses 260 jours ; le xiuhpohualli et le xiuhmolpilli, correspondant au siècle mexicain. Écrit par les plus grands spécialistes de la culture mésoaméricaine sous la direction de Sylvie Peperstraete et José Contel, le livre de commentaires illustré accompagnant le fac-similé offre les clés de compréhension de cet extraordinaire chef-d’œuvre.

Tous les détails du livre sur le site de l'éditeur

 

La page wikipédia dédiée au Codex Borbonicus
Le codex Borbonicus est un manuscrit mésoaméricain peint sur du papier d'amate(*) et plié en paravent. Ce document pictographique de tradition nahua servait de rituel divinatoire, mais aussi de diurnal pour la célébration des fêtes religieuses. Si sa date d'exécution exacte demeure inconnue, elle est néanmoins estimée aux alentours de la conquête espagnole du Mexique, c'est-à-dire entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle. De la sorte, il n'est pas possible d'affirmer avec certitude s'il s'agit d'un authentique codex préhispanique ou alors, à contrario, d'un ouvrage colonial. Le codex Borbonicus tient son nom du Palais Bourbon où il est conservé dans les collections de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale sous la cote Y120. Parmi les quelques codex d’origine aztèque retrouvés, ce manuscrit est l’un des héritages les plus précieux qui ait pu être préservé. Lire la suite.

Aperçus de quelques planches sur le site de la fondation FAMSI.


Planches 21 et 22
Les 2 fois 26 groupes d'images symbolisant les 52 années solaires du "siècle" mésoaméricain. La lecture, qui part d'en bas à gauche de la planche 21 et se poursuit sur la suivante dans le sens contraire aux aiguilles d’une montre, commence avec le signe 1-Lapin, puis 2-Roseau, 3-Silex et 4-Maison. La même série de 4 glyphes reprend alors avec 5-Lapin, 6-Roseau, 7-Silex, 8-Maison, et jusqu'à 13-Lapin. Ensuite, la numérotation recommence avec le chiffre 1.
Chaque glyphe "Porteur d’années" est représenté 13 fois.
Par Auteur inconnu
Codex Borbonicus from the Loubat collection :
http://www.famsi.org/research/loubat/Borbonicus/thumbs0.html, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=89056486

 

* Amate. Dans certaines civilisations anciennes, le papier a eu une grande importance dans les cérémonies religieuses et dans le domaine spirituel. Au Mexique, les Mayas et les Aztèques ont également utilisé le papier dans ce même but. Le papier indigène aztèque reçoit le nom de “amalt” ou “amate”, nom indigène de l’arbre dont il est extrait. Les arbres appartiennent au genre Ficus. On se servait de l’écorce de ces arbres, on arrachait de longues tiges du tronc et on les entassait sur une planche lisse en bois. Ensuite, on les frappait avec des pierres jusqu’à ce qu’elles forment une seule feuille d’épaisseur uniforme. On appliquait ensuite au papier un traitement de surface à base de gommes et d’amidons, puis il était poli afin d’obtenir une surface adaptée à l’écriture et au dessin.
(Source)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire