3 décembre 2022

Mexicayotl

Michael Collado
éditions DO, 08-2022

Présentation de l'éditeur

Un chanteur français nommé Arthur Loizeau, retraité en Californie, où il semble couler des jours heureux loin de la musique et de la poésie, dans lesquelles il a dû exceller avant que le décés de son frère jumeau le conduise à reconsidérer son existence, se voit un jour, par erreur, kidnappé par les sbires d’un surnommé Ogre, gourou obèse d’une secte croyant au retour des Aztèques.
Brièvement enfermé dans une cellule en attendant son sacrifice, Arthur parvient à s’échapper grâce au suicide de son geôlier, qui est aussi son sosie. Son évasion, qui n’a rien de spectaculaire, le conduit dans une vallée mexicaine, sèche et désolée, où, par un soir et par hasard, il rencontre un cow-boy, Sœur Justice, qui a ceci de commun avec Don Quichotte qu’il est bavard, menteur, intoxiqué par ses lectures et illuminé.
Les aventures qui s’en suivront seront évidemment multiples, drôlatiques, truculentes, picaresques et atteindront leur sommet avec la grande bataille du cirque, lieu de collision entre l’armée et l’Ogre, celle d’un Européen indianisé et la troupe d’un bandit diabolique.
L’histoire se finira même par un voyage en ballon.
Mexicayotl est un roman baroque mais lisible, fantaisiste mais fourmillant de vérités, plein de clins d’œil mais fluide et trépidant. Que ne renierait (certainement) pas le grand Cervantès. On peut aussi y déceler, en une sorte de jeu de pistes, des allusions à Lazarillo de Tormes, Zurbaran, Levi-Strauss, une multitude de westerns, D.H. Lawrence…
On ne s’y ennuie jamais et quand on l’a fini, on espère même qu’il y aura une suite.

Toutes les informations sur le livre sur le site de l'éditeur

L'auteur
Michael Collado est né en 1973 dans le Var. Universitaire spécialiste du Mexique, il a enseigné en France, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, en Norvège. Spécialiste du polar latino-américain, il a soutenu une thèse de doctorat à Montpellier sur Paco Ignacio Taibo II. Il a enseigné l’Histoire et la littérature du Mexique aux universités d’Aix-Marseille et de Toulon, ainsi qu’à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence. Il vit désormais en Asie. Mexicayotl est son deuxième roman.

 

L'avis d'Agathe de Lastyns
L’extra­va­gance du récit laisse devi­ner dès le pre­mier cha­pitre qu’il peut s’agir de hal­lu­ci­na­tions ou d’un cau­che­mar. Cepen­dant, Arthur Loi­zeau et Sœur Jus­tice ont cha­cun sa logique ou sa sorte d’absurde, le nar­ra­teur appa­rais­sant comme le plus proche du bon sens, ce qui ne faci­lite pas tou­jours leurs rap­ports.
Dans un contexte où la vrai­sem­blance n’est pas de rigueur, le lec­teur a l’impression que tout peut arri­ver, et de fait, il advient des choses fort surprenantes...
Lire la suite sur le site Lelitteraire

 

22 octobre 2022

Une passion mélancolique selon Frida Kahlo

Christine Frérot
Éditeur : Ateliers Henry Dougier, 09-2022

 

 

Présentation de l'éditeur

On a beaucoup écrit sur Frida Kahlo (1907-1954). Si celle que l’on qualifie aujourd’hui de « féministe » est avant tout une femme libre, elle ne peut cependant être séparée de son mari, le grand peintre mexicain Diego Rivera (1886-1957), avec lequel elle a vécu vingt-cinq ans et partagé une vie tumultueuse, jalonnée de séparations, de trahisons, de liaisons et de jalousies, mais aussi d’amour, d’amitié et de complicité.
Comme historienne de l‘art spécialiste du Mexique moderne et contemporain, me mettre à la place de Diego pour accompagner la gestation de cette peinture et à travers elle, me remémorer les moments les plus marquants de leur vie commune, était un défi risqué, mais, intellectuellement et émotionnellement pour moi, un jeu excitant. J’ai dû prendre une distance raisonnable des faits et je suis entrée avec une liberté toute relative dans « l’intime » afin de comprendre la force et la pérennité de leurs liens non seulement amoureux, culturels et intellectuels mais aussi politiques. J’ai épluché les écrits du couple, leurs biographies et les textes critiques, j’ai croisé volontairement leurs regards et mesuré leurs sentiments, et à partir de ces matériaux historiques, j’ai bâti leur histoire, où l’affect et la peinture sont indissociables, en mettant en exergue ce qui m’a paru le plus pertinent pour comprendre comment cette oeuvre avait pris corps, aux côtés de la forte personnalité de Diego, dans la chair et l’esprit de Frida.
L’étreinte d’amour de l’univers, de la terre (Mexique), moi, Diego et Monsieur Xólotl (1949), est la dernière peinture importante de Frida Kahlo. Dans ce tableau, moins connu que ses autoportraits flamboyants, Diego repose dans ses bras, à la fois enfant et adulte, abandonné, bienheureux et apaisé. Mais l’univers de Frida n’est pas limité à sa personne, il n’est pas seulement son mari, son amant, son ami, son enfant ; elle est profondément attachée au Mexique, sa terre nourricière adorée, comme à l’art précolombien et aux chiens sacrés qu’elle vénère. L’étreinte d’amour est un autoportrait qui me semble être la quintessence de tout ce qui accroche Frida à la vie, mais aussi la confession mélancolique de ses certitudes. Il est aussi, en partie, l’histoire de Diego Rivera.
Illustration de la couverture : L’étreinte d’amour de l’univers, de la terre (Mexique), moi, Diego et Monsieur Xólotl par Frida Kahlo.
 

Christine Frérot, docteur en histoire de l’art, est spécialiste du Mexique. Elle a été responsable culturelle à l’Institut français de Mexico et chercheur à l’École des Hautes études en sciences sociales. Elle est critique d’art, membre de l’Aica et commissaire d'expositions.



15 octobre 2022

Le rocher blanc

Anna Hope
traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Élodie Leplat
édition Le bruit du Monde, 08-2022

 

Présentation de l'éditeur

Comment une petite dizaine d’individus originaires des quatre coins du monde se sont-ils retrouvés dans un minibus aux confins du Mexique, en compagnie d’un chaman ?
S’ils semblent tous captivés par ce rocher blanc auquel la tribu des Wixárikas attribue des pouvoirs extraordinaires, l’une d’entre eux, écrivaine, tente de prendre soin de sa fille, tout autant qu’elle réfléchit à la course du monde, et à l’écriture de son prochain roman. Autour de ce rocher se sont déroulées d’autres histoires qui pourraient bien l’inspirer. En remontant le fil du temps, Anna Hope décrit les rêves et la folie qui ont animé les hommes dans leur entreprise de conquête. Elle s’attache pour cela à quelques personnages, et en s’appuyant sur l’intensité dramatique et les élans contradictoires de chaque existence, compose un roman d’une puissance irrésistible.
Un lieutenant en expédition sur un navire espagnol (1775), deux sœurs yoemes déportées (1907), une star de rock en perdition (1969) et une écrivaine en pèlerinage, en quête de sens et d'un sujet pour son prochain roman (2020). Tous convergent vers le même point, le Rocher blanc, une petite île rocheuse située au large de San Blas, sur la côte ouest du Mexique dans la région de Narayit. Le Rocher blanc un lieu sacré pour les Wixarikas, qui le considèrent comme l'origine du monde. San Blas fut aussi point de départ d'un grand nombre d'expéditions dans le Pacifique.

À propos d'Anna Hope
Elle est est née en 1974 à Manchester. Après avoir suivi des études d’art dramatique entre Londres et Oxford, elle vit aujourd’hui dans le Sussex. Ses trois premiers romans, Le chagrin des vivants, La salle de bal (Grand Prix des lectrices de ELLE 2018) et Nos espérances, ont été publiés aux éditions Gallimard.
La fiche complète du livre sur le site de l'éditeur.

A propos des Wixárikas (aussi dénommés Huicholes), voir le site Centro de Investigacion Wixárikas
(en espagnol / en anglais)


Le Rocher blanc d'Anna Hope : un incroyable voyage dans le temps autour de l'origine du monde.
La romancière anglaise Anna Hope nous embarque dans une fresque qui traverse les siècles et jette un œil aiguisé sur la brutalité des conquêtes coloniales et sur la société occidentale, héritière de cette histoire. Par Laurence Houot, France Télévisions Rédaction Culture

... /Quatre époques, quatre personnages
"L'écrivaine" voyage au Mexique avec son mari et sa fille. Ils sont là pour célébrer la naissance de leur enfant. Dans un minibus avec un chaman et un groupe de touristes, ils se dirigent doucement vers le Rocher blanc pour une cérémonie New Age avec les peuples autochtones. Mais leur couple bat de l'aile, et à l'autre bout du monde, une pandémie pointe le bout de son nez. L'écrivaine prend soin de sa petite fille, et réfléchit à son prochain roman.
"Le chanteur", très clairement inspiré par Jim Morrison, a fait faux bond aux équipes de sa tournée. Disparu de la circulation, il traîne son ennui dans un hôtel de la côte mexicaine. Lassé par la notoriété, il cherche un sens à cette vie enivrée de succès.
"La fille" est une Yoeme (peuple amérindien, NDLR). Avec sa sœur, elles tentent de survivre dans l'expédition qui doit les conduire vers un destin qu'elles devinent funeste. Entassées avec d'autres dans une embarcation aux conditions de vie déplorables, elles ont été arrachées à leur terre et sont conduites de force sur la côte. Sa sœur est blessée. Les deux jeunes filles s'accrochent aux histoires de leur enfance, à leur culture, pour tenter de survivre.
"Le lieutenant" est un capitaine d'expédition. Il partage celle-ci avec d'autres explorateurs. L'un d'entre eux, le Capitaine Manrique, est soudain pris de divagations. Il a la vision que la course dans laquelle se sont lancés les empires coloniaux, qu'il sert, "aboutira à la ruine". "Nous sommes les agents de la Chute. Nous devons nous repentir. Faire des offrandes. Retourner chez nous", souffle le Capitaine. Ses propos sont considérés comme une trahison. Le lieutenant tente de le sauver, sans mettre en péril l'expédition, "il n'y a pas le choix". /...
Lire l'article en intégralité sur le site Franceinfo : Culture



Anna Hope : un Mexique imaginaire
A la recherche d'une civilisation perdue, par Jacques-Emile Miriel
Le quatrième roman de l’écrivain et actrice anglaise nous emmène dans un Mexique mi-réel mi-imaginaire. Le Rocher blanc raconte quatre histoires situées à des époques historiques différentes mais qui sont unies par un même symbole, le rocher sacré du titre.
Lire l'article (abonnés) sur le site Causeur

8 octobre 2022

Rencontre avec Rafael PINEDA

Rencontre avec RAFAEL PINEDA "RAPE", dessinateur de presse mexicain, autour de sa trajectoire journalistique et sa collaboration avec des médias en Amérique latine et en Europe. La rencontre sera présentée par Claudia Reyes García.

Bibliothèque hispanique de l'Université Paul Valéry à Montpellier
Jeudi 13 octobre à 14h00
Entrée libre, sur inscription

Manifestation organisée dans le cadre des " Belles Latinas 2022 "

Inscription : https://www.billetweb.fr/belles-lainas-rafael-pineda-rape-universite-de-montpellier-3


 

La page dédiée à Rafael Pineda "Rapé" sur le site Cartoonig for Peace

Rafael Pineda a été le premier prix national pour les visages de la discrimination « Gilberto Rincón Gallardo », Mexique, en 2011 ; Prix du journalisme Gabriel García Márquez, catégorie Image. Colombie, 2017 et Premio Nacional de Periodismo, dans la catégorie Caricature et Humour, Mexique, 2016. En savoir plus sur Rafael Pineda.


10 septembre 2022

Rodez - Mexico

Julien Villa
éditions Rue de l'échiquier, 09-2022

 

Présentation de l'éditeur

 

Avec le sous-commandant Marcos insurgé de Rodez : la France périurbaine a trouvé son Don Quichotte !
À trente ans, Marco Jublovski vit avec sa mère dans un pavillon de la zone industrielle et commerciale du Grand Rodez, où il travaille comme agent communal à l'entretien des espaces verts. Son seul plaisir dans un quotidien où l'apathie rivalise avec l'ennui, c'est sa bande d'amis – les mêmes depuis l'enfance. Un matin, après une fête sur le Larzac, Marco découvre l'existence du sous-commandant Marcos et des néozapatistes. La sensation d'avoir rencontré son double le bouleverse. Du jour au lendemain, il se passionne pour la pensée révolutionnaire et le Mexique. Par une sorte d'étrange hasard, c'est le moment que choisissent les pouvoirs publics pour lancer une procédure d'expropriation au nom de l'essor du Grand Rodez. Inspiré par la lutte des paysans du Chiapas et les grands mythes mexicains tels qu'Emiliano Zapata et Pancho Villa, Marco est bien décidé à résister.

Julien Villa est comédien, metteur en scène et auteur.
Après le succès de sa première pièce, J'ai dans mon coeur un General Motors, il met en scène et écrit en 2019 son deuxième spectacle : Philip K. ou la fille aux cheveux noirs. Il initie avec cette création la trilogie des Don Quichotte – dont fait partie le projet Rodez-Mexico –, qui sont « des contes présentant des chevaliers du réel, des bouffons, arpentant chacun une époque, dans l'histoire de la société capitaliste.




4 juin 2022

De l'autre côté du charco : Mexique

Patxi Beltzaiz & Véro Traba
éditions Contre - faits, 05-2022

 

Présentation

Au Mexique, nous avons tourné en rond. Par choix. Indifférents à la ligne droite. De 2011 à 2020, nous avons bifurqué au sud, nous sommes allés à la rencontre des indigènes du XXIe siècle, nous avons approché ce Mexique profond qui, cinq cents ans après, résiste encore au modèle imposé par la colonisation.

Un récit de voyage fait d'allers-retours entre Ciudad de Mexico, le Guerrero, Oaxaca, l'isthme de Tehuantepec et le Chiapas.

 

 

Description

photographies : Patxi Beltzaiz / récits: Véro Traba / préface: Georges Lapierre
304 pages – 138 photographies
Le site de l'éditeur

Le blog de Vero et Patxi qui a précédé le livre : De l'autre côté du Charco

A propos de l'expression otro lado del charco

Esta frase hace referencia a los países y continentes que se encuentran separados por un océano, si se remplaza la palabra “charco” por la palabra “océano”, se pronunciaría “otro lado del océano”. Esta expresión es de origen latinoamericano, así que particularmente se refiere al océano que divide América de Europa.
En français : de l'autre côté de l'océan, sur l'autre rive de l'océan, outre-atlantique ...

21 mai 2022

Plein Sud

Benoit Marchisio
éditions Les Arènes, 05-2022

 

Présentation de l'éditeur

Mexique, 1866. 

Le pays, administré par un empire français fantoche, est au bord de l’implosion. Napoléon III, conscient que la situation lui a définitivement échappé, a prévenu ses hommes encore sur place : il n’enverra plus ni soldat ni argent. Tandis que la révolte gronde, Balthazar Cordelier, capitaine d’un vaisseau pirate, tombe dans les griffes d’Antoine Sampoli, sous-préfet du département de Veracruz. Pour sauver sa peau, il jure pouvoir mener Sampoli sur la piste du trésor perdu de Laurens De Graaf, flibustier hollandais à la fortune immense. La possibilité de mettre la main sur une montagne d’or réveille les espoirs d’une poignée d’ambitieux, de cyniques et d’idéalistes, bien décidés à tirer leur épingle du jeu avant l’hallali. Unis dans une quête chimérique où chacun projette son absolu, ils vont devoir cohabiter alors que le pays sombre dans le chaos…

La fiche du livre sur le site de l'éditeur 

La chronique de Laurent Greusard sur le site K-Libre, l'actu de la littérature policière et du film noir.
Les Français oublient parfois (et peut-être est-ce préférable) des pans de leur propre histoire. Si l'on se souvient que l'empereur Napoléon III a disparu suite au désastre de la guerre de 1870, on a moins de connaissances sur la non moins désastreuse "conquête" du Mexique. En 1866, c'est presque déjà la fin de cet empire colonial, où des préfets français, s'appuyant sur des soldats mal payés, tentent de porter à bout de bras une entreprise coloniale où s'enrichissent quelques colons.
Plein sud est parcouru par un exotisme qui n'est jamais vain, mais raconte une histoire forte, décrit une épopée historique de qualité, dresse des portraits crédibles de personnages en quelques traits. L'on redevient enfant aux yeux exorbités devant des pirates, des cow-boys, des belles femmes armées de fusils, des hommes poursuivis par leurs démons... Lire la suite de l'article sur K-Libre

14 mai 2022

Adelitas : les combattantes dans la Révolution mexicaine

Rosario Acosta Nieva, Eric Taladoire
éditions du Cerf, 04-2022

 

Présentation de l'éditeur

Dans la première grande révolution du xxe siècle, celle du Mexique, les femmes jouèrent un rôle décisif. Qui furent-elles ? Comment justifièrent-elles leur combat ? Quelle place prirent-elles dans la lutte armée ? Cette grande enquête historique et inédite qui se lit comme un roman constitue une contribution majeure au récit mondial féminin.
Pas de révolution au Mexique sans les femmes. C'est cette vérité cachée que nous révèle cette rigoureuse et passionnante saga historique qui déconstruit l'histoire officielle, écrite par les hommes.

 

Spécialistes du Mexique, Rosario Acosta Nieva et Éric Taladoire dépeignent avec talent plusieurs figures de femmes qui accompagnent les guérilleros, dont la célèbre Adela Velarde Pérez, dite Adelita, d'où le surnom usuel des soldaderas. Au front comme à l'arrière, les Adelitas se révèlent essentielles : combattantes, militantes, cuisinières, infirmières, messagères. Aristocrates ou plébéiennes, quel rapport entretiennent-elles avec la lutte armée ? Et avec les hommes qu'elles ont accepté de rejoindre tout en leur étant, en principe, assujetties ? Comment justifient-elles leur combat et quelle place ont-elles dans la lutte armée ? Et surtout, pourquoi et comment le pouvoir qui émerge de la révolution et qui leur doit tant efface-t-il leurs noms et leur mémoire ?
Une grande enquête historique et inédite qui se lit comme un roman. Une contribution majeure au récit mondial féminin.

Voir la fiche du livre sur le site de l'éditeur

Adelita est aussi le titre d'un célèbre corrido de la révolution, qui a été interprété par tous les grands de la chanson mexicaine. C'est un titre incontournable du style ranchera. L’auteur des paroles est inconnu.

Esta es la historia de “La Adelita”, la mujer que inspiró el corrido de la Revolución Mexicana. La canción fue un regalo que un sargento le dio antes de mori. Un article de Denisse Pérez Antonio en espagnol à lire sur le journal El Sol de Puebla

Adela Velarde Perez
Aresser23, CC BY-SA 4.0
<https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>
via Wikimedia


 Écouter La Adelita, interprétée par Amparo Ochoa



7 mai 2022

Le Mexicain

Jack London
éditions Libertaria, 04-2017

Présentation de l'éditeur


Nouvelle édition 2017. Nouvelle traduction.

Il y a dix ans, avec Le Mexicain, Libertalia publiait son premier ouvrage. Il s’agissait alors d’une traduction de Louis Postif, initialement publiée en 1937, et quelque peu révisée. Parce que ce texte fait sens, nous avons demandé à Philippe Mortimer, traducteur de Construire un feu, Coup pour coup, Le Talon de fer, de le reprendre intégralement. Le résultat est éloquent.
« Puis, il vit la révolution dans toute sa gloire – rouge et resplendissante –, la révolution qui allait se propager dans son pays martyr et briser le joug du tyran. Les fusils étaient là, à portée de main. Chacun de ces visages honnis était un fusil. C’était pour ces fusils qu’il combattait. Il était ces fusils. Il était la révolution. Il boxait pour le Mexique tout entier. »
1910, les paysans crèvent de faim, le Mexique est en ébullition. La dictature de Porfirio Díaz, s’appuyant sur les grands propriétaires et les militaires, étouffe toute contestation par le fer et par le feu. Mais le règne de plus de trente ans touche à sa fin. Depuis la Californie, les révolutionnaires en exil préparent la conquête du pouvoir. Un matin, Felipe Rivera, jeune Mexicain chétif, surgit dans les locaux de l’organisation. Nul ne sait d’où il vient. On ne lui connaît aucune activité, pourtant il remplit les caisses. Il fascine, il fait peur. Cet être est un mystère…


Voir la fiche du livre sur le site de l'éditeur

Un article sur l'escapade mexicaine de Jack London de Bernard Fauconnier, « Escapade mexicaine », Jack London. sous la direction de B. Fauconnier. Paris, Gallimard, « Folio Biographies », 2014, p. 246-254. URL : https://www.cairn.info/--9782070448180-page-246.htm
Un article sur Jack London à lire sur National Géographic
Un article sur le livre à lire sur le blog Des étagères et des livres

30 avril 2022

Frida Kahlo

Hayden Herrera
traduction de l'anglais par Philippe Beaudouin
éditions Flammarion, 05-2022
(réédition)

Présentation de l'éditeur

Frida. L’artiste-peintre qu’on ne nomme que par son prénom est aussi chatoyante, dans ses robes traditionnelles colorées, que son langage est effronté. Mais elle est aussi sensible, abîmée et malade. Un accident de bus à 18 ans la plongea dans une souffrance physique constante. Depuis, Frida Kahlo ne cessa de vivre dans un « conflit entre une Frida morte et une Frida vivante », une dualité excessivement humaine que nous présente Hayden Herrera dans cette biographie intime et documentée. Jeune élève rebelle de l’École nationale préparatoire de Mexico, puis militante communiste, elle côtoya très tôt les muralistes et les artistes révolutionnaires. Elle créa un art singulier, comme un miroir de sa vie, qui suscita l’admiration de Pablo Picasso, Juan Miró ou encore Wassily Kandinsky.
Nous découvrons aussi à travers de nombreuses lettres et extraits de son journal intime qu’elle fut l’amie de Nelson Rockefeller, de Tina Modotti ou encore d’André Breton et qu’elle vécut ses drames amoureux avec Trotski ou Nickolas Muray sous l’ombre maritale, irremplaçable et mythique de Diego Rivera.
Près de soixante-dix ans après sa disparition, l’histoire de cette femme à l’humour et à l’imagination débordants reste aussi extraordinaire, aussi bouleversante que sa légende et que son univers pictural. 
Voir la fiche du livre sur le site de l'éditeur

 

Hayden Herrera est historienne de l'art spécialiste de la peinture nord-américaine et latino-américaine du XXe siècle. Elle écrit régulièrement des articles pour Art In America, Art Forum, Connoisseur, et le New York Times et est l'auteur d'une biographie sur Matisse.

Les autres articles du blog qui parlent de Frida Kahlo

16 avril 2022

Le Codex borbonicus

Sylvie Peperstraete et
José Contel
éditions Citadelles & Mazenod - 2022

 

Présentation par l'éditeur

Parmi les quelques codex de tradition aztèque retrouvés, le Codex Borbonicus compte parmi les plus précieux. Témoignage essentiel de la civilisation du Mexique ancien, il a été acquis par l’Assemblée nationale en 1826, d’où son nom de Borbonicus – en référence au palais Bourbon où il est désormais conservé. Daté du début du XVIe siècle, il présente les trois grands cycles temporels du calendrier aztèque : Le tonalpohualli, « le compte des jours-destins » et ses 260 jours ; le xiuhpohualli et le xiuhmolpilli, correspondant au siècle mexicain. Écrit par les plus grands spécialistes de la culture mésoaméricaine sous la direction de Sylvie Peperstraete et José Contel, le livre de commentaires illustré accompagnant le fac-similé offre les clés de compréhension de cet extraordinaire chef-d’œuvre.

Tous les détails du livre sur le site de l'éditeur

 

La page wikipédia dédiée au Codex Borbonicus
Le codex Borbonicus est un manuscrit mésoaméricain peint sur du papier d'amate(*) et plié en paravent. Ce document pictographique de tradition nahua servait de rituel divinatoire, mais aussi de diurnal pour la célébration des fêtes religieuses. Si sa date d'exécution exacte demeure inconnue, elle est néanmoins estimée aux alentours de la conquête espagnole du Mexique, c'est-à-dire entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle. De la sorte, il n'est pas possible d'affirmer avec certitude s'il s'agit d'un authentique codex préhispanique ou alors, à contrario, d'un ouvrage colonial. Le codex Borbonicus tient son nom du Palais Bourbon où il est conservé dans les collections de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale sous la cote Y120. Parmi les quelques codex d’origine aztèque retrouvés, ce manuscrit est l’un des héritages les plus précieux qui ait pu être préservé. Lire la suite.

Aperçus de quelques planches sur le site de la fondation FAMSI.


Planches 21 et 22
Les 2 fois 26 groupes d'images symbolisant les 52 années solaires du "siècle" mésoaméricain. La lecture, qui part d'en bas à gauche de la planche 21 et se poursuit sur la suivante dans le sens contraire aux aiguilles d’une montre, commence avec le signe 1-Lapin, puis 2-Roseau, 3-Silex et 4-Maison. La même série de 4 glyphes reprend alors avec 5-Lapin, 6-Roseau, 7-Silex, 8-Maison, et jusqu'à 13-Lapin. Ensuite, la numérotation recommence avec le chiffre 1.
Chaque glyphe "Porteur d’années" est représenté 13 fois.
Par Auteur inconnu
Codex Borbonicus from the Loubat collection :
http://www.famsi.org/research/loubat/Borbonicus/thumbs0.html, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=89056486

 

* Amate. Dans certaines civilisations anciennes, le papier a eu une grande importance dans les cérémonies religieuses et dans le domaine spirituel. Au Mexique, les Mayas et les Aztèques ont également utilisé le papier dans ce même but. Le papier indigène aztèque reçoit le nom de “amalt” ou “amate”, nom indigène de l’arbre dont il est extrait. Les arbres appartiennent au genre Ficus. On se servait de l’écorce de ces arbres, on arrachait de longues tiges du tronc et on les entassait sur une planche lisse en bois. Ensuite, on les frappait avec des pierres jusqu’à ce qu’elles forment une seule feuille d’épaisseur uniforme. On appliquait ensuite au papier un traitement de surface à base de gommes et d’amidons, puis il était poli afin d’obtenir une surface adaptée à l’écriture et au dessin.
(Source)

9 avril 2022

Notre otage à Acapulco

Jean-Christophe Rufin
Flammarion, 04-2022

 

Présentation de l'éditeur

La jeune Martha Laborne s’est évaporée à Acapulco. Mauvaise nouvelle pour le Quai d’Orsay : c’est la fille d’un homme politique français. La « Perle du Pacifique » était dans les années soixante le paradis des stars hollywoodiennes. Hélas, la ville aujourd’hui est livrée aux pires cartels mexicains de la drogue.
Aurel Timescu, notre calamiteux Consul, est envoyé sur place.Comme à son habitude, il est fermement décidé à ne rien faire. Son hôtel, le Los Flamingos, est hanté par les fantômes de Tarzan, d’Ava Gardner ou de Frank Sinatra. En suivant ces héros qui l’ont tant fait rêver dans son enfance, il va subir une complète métamorphose.
Un Aurel hédoniste, dandy et buveur de tequila se révèle. C’est bien malgré lui qu’il va se retrouver exposé à des intrigues meurtrières, à des dangers inconnus et au plus redoutable d’entre eux : la passion pour une femme exceptionnelle.


C'est la 5e aventure du Consul Aurel Timescu.

Jean-Christophe Rufin, avec son talent d'écrivain (Rouge Brésil - prix Goncourt 2001 -, Le Collier rouge, Immortelle randonnée…) et son expérience internationale a donné vie à Aurel Timescu avec Le Suspendu de Conakry et Les Trois Femmes du Consul. Le petit Consul revient aujourd'hui dans cette nouvelle aventure mexicaine pour le plus grand bonheur de tous ceux qui ont succombé à son charme.

La fiche du livre sur le site de l'éditeur.

2 avril 2022

Cortés, série en deux tomes

La guerre aux deux visages
Cortés - tome 1/2

Christian Chavassieux (scénario), Cédric Fernandez (dessin)
éditions Glénat, 04-2022

Présentation de l'éditeur

Au début du XVIe siècle, les dettes accumulées par la couronne espagnole poussent Charles Quint à lancer de nouvelles expéditions au cœur du Nouveau Monde. Pour cette mission, c’est le plus fou, le plus audacieux et le plus ambitieux des hidalgos de La Havane qui est désigné : Hernàn Cortès. À quelques centaines de kilomètres, dans la capitale de Tenochtitlan, l’empereur Moctezuma II apprend sans surprise l’arrivée de ces troupes étrangères venues par vaisseaux. Il sait que la rencontre est inévitable, mais certains éléments lui échappent. Ces étranges aventuriers ne sont pas suffisamment nombreux pour constituer une menace, alors que veulent-ils ? Comment-devra-t-il les traiter lorsqu’il finira par les rencontrer ? 

Diptyque plein d’aventures, de romances, de trahisons et de grand spectacle, Cortès conte dans son premier tome la conquête de l’Empire aztèque par les conquistadors de Cortès. Dans leur récit, Cédric Fernandez et Christian Chavassieux équilibrent les points de vue et exposent autant les déboires de Cortès que les difficultés de l’empereur aztèque à maintenir l'ordre et la sérénité sur son territoire.

La fiche du livre sur le site de l'éditeur, avec un extrait à découvrir

copyright éditions Glénat


Informations :
EAN : 9782344044131
Nombre de pages : 64
Prix : 15,50 €


Au cœur du monde unique
Cortés - tome 2/2

Christian Chavassieux (scénario), Cédric Fernandez (dessin)
éditions Glénat, 02-2024

Le maintien de la domination espagnole sur l'empire aztèque est récente et fragile. Dans la capitale, les Espagnols et les Aztèques se côtoient, dans une défiance mutuelle. C'est le charisme des deux figures d'autorité : Moctezuma et Cortés, qui assurent la paix. Grâce à La Malinche, Cortés se familiarise progressivement avec les rites et les croyances des peuples alliés ou ennemis, et apprend le nahuatl. Il doit à tout prix conserver son autorité menacée, y compris parmi ses hommes où il y a quelques agents du gouverneur Velasquez. Ce dernier, toujours en embuscade, joue sa propre partition et envoie ses troupes pour raisonner Cortés. Mais Cortès a aussi fort à faire avec la contestation autochtone. Des aztèques ont massacré ses hommes dans sa garnison de Veracruz. En réaction, il fait prisonnier Moctezuma. Bientôt, il va devoir laisser Mexico pour contrer l’expédition punitive montée par Velasquez. Il confie la cité à Pedro de Alvarado. Hélas, Pedro va provoquer un véritable massacre parmi la jeune noblesse aztèque, plongeant la capitale dans le chaos… La grande bataille entre Cortés et ses alliés, si peu nombreux, et l'immense armée de Cuitlahuac, le frère de Moctezuma approche.

La fiche du livre sur le site de l'éditeur, avec un extrait à découvrir

Informations :
EAN : 9782344055977
Nombre de pages : 56
prix : 14,95 €


30 mars 2022

Paradaïze

Fernanda Melchor
traduit de l'espagnol (Mexique) par Laura Acolba
éditions Grasset, 03-2022

Présentation éditeur : 

Dans un complexe résidentiel pour ultra-riches, deux adolescents passent leurs soirées à boire et à fumer. Polo travaille comme jardinier pour les co-propriétaires de «  Paradaïze  » alors que Franco vit ici, avec ses grands-parents. En surpoids, grand consommateur de films pornos, ce dernier n’a qu’une obsession depuis l’arrivée d’une nouvelle famille  dans le quartier : coucher avec madame Marián. Pour Franco, cette mère de famille est un objet de désirs, souvent violents, largement nourris par les vidéos que le jeune homme regarde à longueur de journée. Polo écoute son compagnon avec mépris lorsque ce dernier lui dévoile ses plans pour conquérir le cœur et le corps de madame Marián, d’autant que lui-même a des ambitions bien plus sérieuses. Quitter son travail tout d’abord, et partir loin du logement miteux où il vit avec sa mère et son affreuse cousine. Peu importe s’il doit vendre son âme aux cartels, il est prêt à tout pour fuir son quotidien. De son côté, Franco commence à se rapprocher des enfants de madame Marián, puis à s’infiltrer dans la maison pour renifler les sous-vêtements de leur mère. Et lorsqu’il est suffisamment familier des lieux, il décide de passer à l’action, en pleine nuit, avec le soutien du jeune jardinier. Le plan est mis à exécution, mais il va se révéler bien plus macabre que prévu…
Ce nouveau roman de Fernanda Melchor est une plongée dans l’extrême violence de notre société. Tensions sociales, consumérisme, hypersexualisation des adolescents, glorification de la virilité et banalité du viol, un cocktail absolument tragique. A l’instar de Parasite de Bong Joon-ho, Paradaïze nous conduit inexorablement vers un final explosif, que l’on redoute depuis les premières lignes, et qui nous coupe le souffle jusqu’à la dernière.

La fiche du livre sur le site de l'éditeur

Polo, adolescent en décrochage scolaire d'un quartier pauvre de Progreso, travaille comme jardinier à Paradaïze, une copropriété luxueuse. Il habite chez sa mère qui l'exploite et avec sa cousine avec qui les relations sont conflictuelles. Franco vit à Paradaïze, gosse de riche solitaire, obèse, obsédé, et mal dans sa peau. Quand ces deux la se rencontrent, l'alcool coule à flot. Franco dévoile à Polo son plan pour violer sa voisine. Polo voit alors se profiler l'occasion de voler la riche famille et pouvoir changer de vie. La descente aux enfers des deux adolescents peut commencer.
C'est un roman noir, violent, un
portrait social ou règne l'inégalité des classes, le machisme et ou le viol fait partie de la vie, un roman qui déborde de colère.
A ne pas mettre devant tous les yeux.

La presse en parle :
Libération
Les Échos
Le Monde
Le Figaro
RTS (audio)

 

Páradais
editorial Random House, 2021


Páradais abarca dos de los grandes males que laceran México: la violencia hacia las mujeres y la desigualdad social. Una novela que explora los giros oscuros que el deseo y la ambición pueden tomar.

« Fernanda Melchor explora la violencia y la desigualdad en esta novela brutal. Lo hace con una destreza técnica deslumbrante, oído absoluto para la oralidad y precisión de neurocirujana para la crueldad. Páradais es un breve e inexorable descenso al infierno. »
Mariana Enríquez

En un conjunto residencial de lujo, dos adolescentes inadaptados se reúnen por las noches para embriagarse a escondidas y compartir sus descabelladas fantasías. Franco Andrade, obeso y solitario, adicto a la pornografía, sueña con seducir a la vecina de al lado #una atractiva mujer casada, madre de familia-, por quien ha desarrollado una obsesión malsana; mientras que Polo, su reacio compañero, fantasea con renunciar a su agobiante empleo como jardinero del exclusivo fraccionamiento y huir de su casa, de su pueblo infestado de narcos, y del yugo de su dominante madre. Ante la imposibilidad de conseguir lo que cada uno cree merecer, Franco y Polo maquinarán un plan tan pueril como macabro.

Páradais, escrita por Fernanda Melchor, una de las escritoras mexicanas más destacadas de la actualidad, explora la facilidad con la que el deseo puede convertirse en obsesión y, más aún, en violencia, al tiempo que narra la alianza entre los polos opuestos de la sociedad mexicana contemporánea.

Fernanda Melchor (Verazcruz, México, 1982) es autora de las novelas Falsa liebre (2013) y Temporada de huracanes (2017, traducida a más de 15 idiomas), así como del libro de crónicas Aquí no es Miami (2013). Es periodista egresada de la Universidad Veracruzana y maestra en Estética y Arte por la Universidad Autónoma de Puebla. En 2019 ganó el Premio Internacional de Literatura otorgado por la Casa de las Culturas del Mundo de Berlín, y el Premio Anna Seghers. En 2020 fue finalista del prestigioso International Booker Prize por la traducción al inglés de Temporada de huracanes. Páradais es su más reciente novela.

Ver en La Casa del libro

26 mars 2022

La cantina

Franck Le Gall
Alma éditeur, 02-2020

 

1967. Une cantina oubliée dans le désert de Sonora, Mexique. Louis-Marie, l’amnésique, y partage sa solitude avec le dévoué, brave et stupide Felipe. Mais son véritable confident est un cactus cierge qu’il a nommé Ferdinand, et dont les grands bras levés vers le ciel seraient des antennes permettant de communiquer avec Dieu. Une solitude à deux bientôt troublée par l’arrivée surprise de la trop belle et provocante Rita, flanquée de son vieil amant, Juan…
Oui, tout peut arriver à la Cantina. Et tout arrive : des chassés croisés amoureux, une horde de flower children, des coups de feu dans le désert, la recette du véritable tequila sunrise, les extraterrestres, l’amour sous peyotl… De ce désordre insensé pourrait bien jaillir la vérité qui échappe à Louis-Marie. Une vérité dépassant de loin tout ce qu’il avait oublié, tout ce qu’il aurait pu imaginer.

Frank Le Gall, né en 1959 à Rouen, est entré au Journal de Spirou à l’âge de vingt ans. Il y crée sa série phare : Théodore Poussin. Outre la bande dessinée et l’écriture, il s’adonne également à la peinture et à la musique. Il vit en Bretagne.



1967, l’époque où les baby-boomer prenaient leur destin en main. Welcome Summer of Love in America. «La Cantina » devient la vision nostalgique d’une époque et d’une Amérique rêvée. Franck Le Gall nous ouvre les portes de la perception pour un retour vers le futur réjouissant. De son écriture colorée il nous fait ressentir la touffeur poussiéreuse du désert, sa luminosité incandescente et l’érotisme moite des peaux brulées par le soleil. Avec Les Beach Boys en bande son, Le Gall vient d’écrire les mémoires psychédéliques d’un amnésique...
Un article sur Alma à lire sur le webzine Baz'art.

19 mars 2022

Celle qui parle

Alicia Jaraba Abellan (scénario et dessin)
éditions Grand Angle, 03-2022

Présentation éditeur

Fille d’un chef déchu, offerte comme esclave, elle est devenue l’une des plus grandes figures féminines de l’Histoire. XVIe siècle. Malinalli est la fille d’un chef d’un clan d’Amérique centrale. Peu de temps après la mort de son père, elle est vendue à un autre clan pour travailler aux champs et satisfaire la libido de son nouveau maître. Un jour, d’immenses navires apparaissent à l’horizon, commandés par Hernan Cortez, obsédé par la recherche d’or. Le conquistador repère Malinalli et son don pour les langues. Elle sera son interprète et un des éléments clés dans ses espoirs de conquête. Elle sera également celle qui aura le courage de dire un mot interdit aux femmes de son époque : non !

Au-delà de la légende, voici l’histoire de la Malinche, vivante, jeune, inexpérimentée, souvent dépassée par les événements, mais avant tout, humaine. Piégée entre l'épée et la flèche. Méprisée par les Espagnols. Détestée par les Mexicains. La Malinche est certainement l’un des personnages les plus controversés de l’histoire du Mexique. Née au sein d’une famille noble, elle est offerte, en 1519, aux Espagnols. Sa connaissance des langues náhuatl et maya chontal la destine à devenir un élément clé dans les espoirs de conquête des Conquistadors d’Hernan Cortes. Mais qui était-elle en réalité et pourquoi a-t-elle exercé ce rôle d’interprète, de guide et d’informatrice ? Était-elle vraiment « du côté » des Espagnols, étrangère entourée d'étrangers, intermédiaire entre deux cultures probablement irréconciliables ?

La Malinche (Marina) traduit à Cortès
ce que lui dit l’émissaire de Moctezuma
Codex Duràn, 1581, gravure, 55,9 x 31,5
Biblioteca National, Madrid.

 


« Je ne voulais pas faire une princesse de Disney »
Entretien avec Alicia Jaraba à lire sur BDGest
... " Je suis allée au Mexique le mois dernier et c’est vrai que ça reste, encore aujourd’hui, un personnage très controversé, très polémique. Je n’ai osé raconter que j’avais fait une BD sur elle qu’à très peu de personnes lorsque j'étais là-bas. C’est vrai que c’est très compliqué, j’avais peur, mais raconter sa vie était pour moi plus important que de parler de la conquête du Mexique. Pourquoi elle, à partir de cette circonstance personnelle, en est-elle arrivée à devenir La Malinche qu’on connaît maintenant ? C'était important pour moi de ne pas dire : voici les méchants, voici les gentils, mais d'adopter un ton un peu neutre et parler d’elle, essentiellement " ...

 

Sur Malinalli, Malintzin, la Malinche
Un article de Caroline Mangrel, éditions Passage(s)

Le personnage de la Malinche est une figure à la fois historique et mythique. La Malinche est la jeune femme indigène qui agit comme interprète de Cortés lors de la conquête du Mexique. L’origine même du nom Malinche reste inconnue et pourrait venir du côté espagnol (déformation de Marina, son nom de baptême) comme du côté nahuatl (déformation de Malintzin).

Née autour de 1500, Doña Marina est elle-même originaire de la région de Veracruz, une province de l’empire aztèque, et a donc le nahuatl comme langue maternelle. Vendue par son peuple à un seigneur des nations mayas du Yucatán, dont elle apprend la langue, elle est ensuite offerte à Cortés en 1519 (Arjona, 2002, 9-10). Après l’inévitable baptême au cours duquel la jeune femme reçoit le nom chrétien de Marina, Cortés l’emmène dans son périple et c’est lors des contacts ultérieurs avec les Aztèques que débute la carrière d’interprète de la Malinche. Elle devient la lengua, langue, des Espagnols, terme utilisé par les contemporains de Bernal Díaz del Castillo et qui indique bien la dimension que prend pour les découvreurs le rôle d’interprète : à la fois organe et système, il concentre en sa personne la communication même. 
Lire la suite sur le site des éditions Passage(s)


Revalorando a la Malinche
Una reflexión sobre la figura de la Malinche, una mujer a la que se ha juzgado sin repara en su biografía. Un article à lire (en espagnol) sur le site Mexico Desconocido

 

La Malinche vue par le peintre Diego Rivera

 

12 mars 2022

Maximiliano y Carlota

El sueño de un imperio imposible
Marco Antonio Mendoza Bustamante
Editorial Panorama, 2021


Presentación

El imperio de Maximiliano y Carlota en México es controvertido: unos creen que fueron unos advenedizos que llegaron al país para ocupar un trono que no les correspondía; otros sostienen que fueron benévolos, e incluso más liberales que el propio Benito Juárez. La discusión –una de las más acaloradas entre los apasionados de la historia– sigue y seguirá, porque estos dos personajes son fascinantes; fueron unos príncipes que abandonaron su espléndido castillo en las costas del mar Adriático, para venir a México, una tierra donde él perdería la vida y ella dejaría la razón.

Prólogo de Don Carlos Felipe de Habsburgo-Lorena


FIL Guadalajara 2021 - Marco Antonio Mendoza presenta Maximiliano y Carlota.
A través del libro, el lector estará inmerso en la vida que tenían estos personajes de la realeza y se hará una visión propia sobre ellos. Leer el articulo.

5 mars 2022

Maisons vides

Brenda Navarro
traduit de l'espagnol (Mexique) par Sarah Laberge-Mustad
éditions Mémoire d'encrier, 03-2022

 

Présentation de l'éditeur

Daniel a disparu trois mois, deux jours, huit heures après son anniversaire. Il avait trois ans. C’était mon fils. Un enfant kidnappé. Deux femmes. Celle qui l’a perdu et celle qui l’a volé. À la suite de l’enlèvement de Daniel, sa mère est désemparée, hantée par sa propre ambivalence : voulait-elle être mère ? De l’autre côté de Mexico, dans un quartier populaire, la femme qui a enlevé Daniel voit sa vie bouleversée par cet enfant, dont elle a tant rêvé. Entremêlant ces deux voix, Maisons vides dit les désirs et les regrets de la maternité.


Née en 1982 à Mexico, Brenda Navarro vit à Madrid. En 2016, elle a fondé #EnjambreLiterario, le groupe qui fait la promotion des femmes écrivaines. Maisons vides, traduit dans une dizaine de langues, est son premier roman. Diplômée de l'Université nationale autonome de Mexico (UNAM), elle est sociologue et économiste féministe. Elle détient également une maîtrise en études de genre, des femmes et de la citoyenneté de l'Université de Barcelone. Elle a tour à tour été rédactrice, scénariste, journaliste et éditrice.

La fiche du livre sur le site de l'éditeur


Casas vacias
editorial NarativaSextopiso, 2019

 

La maternidad, que casi siempre asociamos con la felicidad, también puede ser una pesadilla: la de una mujer cuyo hijo desaparece en el par­que donde estaba jugando, y la de aquella otra mujer que se lo lleva para criarlo como propio. Ubicada en un contexto de profunda precariedad física y emocional, la historia de estas dos mujeres, madres del mismo niño –un niño que primero se llama Daniel y que después será rebautizado como Leonel– y madres, además, de un mismo vacío, nos confronta con las ideas precon­cebidas que tenemos de la intimidad, las violencias familiares, la desigual­dad social, la soledad, el acompañamiento, el cuidado, la culpa y el amor. 

 

Brenda Navarro ha conseguido un prodigio: caminar siempre, sin caerse nunca, sobre la delgada línea que separa –pero también une– el olvido y la memoria, la esperanza y la depresión, la vida privada y la vida pú­blica, la pérdida y el encuentro, los cuerpos de las mujeres y el acto po­lítico. Casas vacías estremece de forma tan devastadora como ilumina: brillante y extrañamente esperanzadora.

26 février 2022

Terres voraces

Sylvain Estibal
éditions Actes Sud, 02-2022

Présentation éditeur

La vie de Lucia a basculé depuis la disparition de sa fille. Le jour de son enlèvement, l'adolescente portait le maillot de son idole, Lionel Messi. Depuis, sa mère parcourt les collines à la recherche des cadavres ensevelis par les cartels mexicains. Des corps de femmes souvent, que des criminels abandonnent dans les fosses clandestines, les puits oubliés, les trous creusés à la hâte dans le désert. Mais dans un pays résigné face à l'impunité, la force de Lucia, sa volonté furieuse et brûlante de résister, de ne pas se résoudre à accepter l'infamie - celle du mensonge et de la complicité de l'État, celle d'une jeunesse décimée et de ces vies en suspens - deviennent vite embarrassantes pour les trafi­quants et leurs protecteurs.
C'est dans ce décor tragique que Messi entre en jeu, lors du match de demi-finales de la Ligue des champions. Le ravisseur en a décidé ainsi : si le Barça gagne, il libère la jeune Bianca. Sinon, elle sera exécutée. Paradoxe insensé faisant coexister la futilité d'un championnat de football et le prix dérisoire d'une vie...
Un texte sombre et incantatoire, à l'écriture pénétrante - comme les tiges de fer et les pioches qui fouillent ces terres voraces -, pour sonder l'ampleur des fissures invisibles, des séismes silencieux qu'elle révèle

 

L'auteur
Sylvain Estibal est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le désert, parmi lesquels un livre d’entretiens avec Théodore Monod, Terre et ciel. Le Dernier Vol de Lancaster, son premier roman, a été adapté au cinéma par Karim Dridi sous le titre Le Dernier Vol (2009), avec Marion Cotillard et Guillaume Canet dans les rôles principaux. En 2011, Sylvain Estibal a réalisé son premier long métrage, Le Cochon de Gaza, qui a reçu en 2012 le César du meilleur premier film. Il possède les nationalités française et uruguayenne. Il vit entre Chypre et le Mexique. En savoir plus sur l'auteur et sur son livre Terres voraces (vidéos).


"Terres voraces" de Sylvain Estibal : le livre à cran sur l'enfer mexicain !
État du Guerrero, au Mexique : une jeune fille de 14 ans disparaît. Signe particulier : la dernière fois qu'on l'a vue, elle portait un maillot de Lionel Messi. Avec son puissant « Terres voraces » (Actes Sud), le romancier Sylvain Estibal nous emmène en enfer.
Sur la carte du Mexique diffusée par le ministère des Affaires étrangères français, la légende distingue quatre zones selon lesquelles le touriste déterminera son itinéraire. En vert, la « vigilance normale » ; en jaune, la « vigilance renforcée » ; les zones orange sont « déconseillées sauf raison impérative », et les zones rouges sont « formellement déconseillées ». Sauf que des zones vertes, il n’y en a pas...
Lire la suite de l'article de Jean-Paul Brighelli sur Marianne.

19 février 2022

Le corbeau, la blonde et les méchants

Juan Hernández Luna
traduit de l'espagnol (Mexique) par Christophe Josse
éditions L'Atalante, 02-1998

 

Présentation de l'éditeur

Enrique Mejia, dit « le Corbeau », est chauffeur de taxi à Puebla. Sa femme l’a quitté ; sa passion du boléro l’en console bien peu. Au carnaval de Huejotzingo, il assiste à un meurtre, se lie d’amitié avec un peintre et recueille une blonde victime d’une agression. Les « méchants » qui la poursuivent sont à la recherche d’une photo compromettante où James Dean joue de la clarinette...
Par l’originalité de la narration, la liberté de ton, l’alliance du noir, de la mélancolie et de la truculence la plus débridée, Le Corbeau, la blonde et les méchants secoue allègrement le cocotier du polar.

 

L'auteur
Juan Hernández Luna est mexicain et vit à Puebla. « Le plus dur, le meilleur, la relève du nouveau roman noir mexicain » affirme à son sujet Paco Taibo II.

La fiche du  livre sur le site de l'éditeur

12 février 2022

Du tabac pour le puma

Juan Hernández Luna
Titre original  Tabaco para el puma
traduit de l'espagnol (Mexique) par Christophe Josse
éditions L'Atalante, 02-1999

 

Présentation de l'éditeur

Puebla au Mexique, ville fondée, dit-on, par les anges. Pourtant... Ezequiel Aguirre, magicien sur la touche, s’abreuve d’émotions fortes ; il cherche à oublier le départ de sa femme. Liliana, sa fille, risque gros à filmer un trafic d’immigrés clandestins originaires d’Amérique centrale. Un quidam qui revendique le sobriquet de « Main furtive » s’emploie à tripoter en douce d’honorables citoyennes de la ville. Le gouverneur de l’État exproprie des paysans afin de céder leurs terres à une multinationale. Un vieux pompier relate ses exploits d’agitateur dans les années trente. Roger Simon, l’auteur californien vient mener une enquête sur un espion allemand de la Première Guerre mondiale. Autant de destins dont la trame se nouera finalement. Réaliste mais burlesque, amer mais hilarant, Juan Hernández Luna, né en 1962, a obtenu avec Du tabac pour le puma le prix Hammet 1997 décerné au festival international de Gijón. 

 

 La fiche du livre sur le site de l'éditeur

5 février 2022

Les lamentations du Coyote

Gabino Iglesias
traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Szczeciner
éditons 10/18, 04-2022

 

Résumé éditeur

 

Un conte horrifique parfaitement maîtrisé, un coup de pied indispensable à la société américaine, qui envoie tout valser. La Frontera, une zone de non-droit séparant le Mexique des États-Unis. C’est là que sévit le Coyote. Personne ne connaît son nom, mais à quoi bon ? Il est le Coyote, tout simplement. Celui dont la mission divine est de sauver des enfants mexicains en leur faisant passer clandestinement la frontière vers la terre promise. La Virgencita veille sur eux – et sur lui, son guerrier sacré, son exécuteur des basses œuvres. Autour de lui, d’autres habitants de la zone, confrontés eux aussi à la violence, au deuil, au désespoir. Tous résolus à se soulever contre un monde qui fait d’eux des indésirables. Cavales, fusillades, cartels, sacrifices sanglants, fantômes et divinités vengeresses… L’heure de la revanche latina a sonné.


Chansons de Coyote de Gabino Iglesias: un conte de Barrio Noir opportun et nécessaire

" Gabino veut nous montrer l'étendue du spectre des expériences Frontera, et il le fait en ayant plusieurs protagonistes, en consacrant chaque chapitre à une seule perspective. Il y a le Coyote, un homme sans nom qui aide à transporter les enfants d'un côté à l'autre de la frontière, le tout sur instruction de ce qu'il croit être une vocation supérieure.
Nous avons Jaime, récemment sorti de prison et détenant une peine de colère et Pedrito, un enfant avec une perte profonde qui le conduit sur un chemin sombre. Mais pour moi, les personnages les plus intéressants étaient les femmes de Coyote Songs. Il y en a trois: Alma, une artiste de la scène qui cherche à créer une expérience inoubliable, La Mère, une femme qui doit donner naissance à quelque chose de pas du tout humain, et La Bruja. "
Lire la suite de l'article d'Hector Acosta sur le site MysteryTribune.

22 janvier 2022

Les dragons de la frontière

Tome 1, La piste de Santa Fe
Gregorio Muro Harriet (scénario), André Gil (dessins)
éditions Glénat, 02-2021

 

Présentation éditeur

 

Mai 1774. Miguel, jeune vétérinaire, est membre d’un convoi de bétail mené par une troupe de dragons de Cuera, ces fameux cavaliers lanciers espagnols chargés de garder la frontière nord-américaine de l’empire espagnol. Mais à l’issue d’une attaque de leur caravane par des Apaches, Miguel est capturé avec Madeleine, une religieuse. Adoptés par le chef de la tribu, les jeunes gens n’auront d’autre choix que de s’adapter à la rude vie de leur nouvelle « famille ». Malgré eux, ils seront pris au cœur d’une tourmente guerrière opposant Apaches, Comanches et dragons de Cuera...
Western espagnol plein de sang, de drames et d’héroïsme, Les Dragons de la frontière réussit le tour de force de respecter les codes du genre tout en y apportant un nouveau souffle, et nous replonge dans les décors mythiques de la légende de l’Ouest américain.

 

Le début de l'histoire
Une cohorte de colons espagnols remonte de Mexico vers San Juan Pueblo (au Nouveau Mexique). Ils sont escortés par des « dragons », c’est-à-dire un corps de cavaliers munis de lances et vêtus de cuir. Parmi eux, le cadet Miguel de Sasoeta s’est légèrement épris d’une nonne française de la Nouvelle Orléans. Mais malgré son haut lignage, son supérieur le sergent El Chato le rabroue sans cesse et l’oblige à rester dans le rang. Tandis qu’ils avancent péniblement sur la piste poussiéreuse, en se méfiant des crotales, ils s’aperçoivent qu’ils sont observés de loin par des guerriers apaches.

Un article de Benoit Cassel
En lisant le mot « Dragons » en titre, les lecteurs inattentifs se seront fourvoyé en déduisant qu’il s’agit d’une quête de fantasy et à ce qu’elle soit chapeautée par Jean-Luc Istin. Que nenni. Les dragons dont il est ici question appartiennent au corps de cavalerie espagnole qui était chargée de conquérir le Mexique, et dont les costumes étaient majoritairement en cuir. Nous sommes ici au moment des guerres d’indépendance américaine, en novembre 1778, mais l’action se situe en marge, plus au Sud, dans les régions encore sous occupation espagnole. Lire la suite sur Planète BD.

 La fiche du livre sur le site de l'éditeur.

Remarque : le Mexique dont il est question dans cette bd est celui d'avant 1848, avec un territoire formé par la superficie du Mexique actuel, auquel il faut rajouter l'Arizona, l'Utah, le Nouveau-Mexique, le Nevada, la Californie, et le Texas (séparé en 1836) qui rejoignent les Etats-Unis d'Amérique au terme de la guerre americano-mexicaine. Le Mexique a du céder plus de 40 % de son territoire, soit près de 2 000 000 km2. Le tome 2 Cuerno Verde, se déroule intégralement au nord du Rio Bravo au Nouveau-Mexique.

15 janvier 2022

American Dirt

Jeanine Cummins
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Françoise Adelstain & Christine Auché
éditions 10/18, 01-2022

 

Résumé éditeur

Libraire à Acapulco au Mexique, Lydia mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur famille, malgré les tensions causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue. Jusqu’au jour où Sebastián, s’apprêtant à révéler dans la presse l’identité du chef du principal cartel, apprend à Lydia que celui-ci n’est autre que Javier, un client érudit avec qui elle s’est liée dans sa librairie… La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous.
Contrainte de prendre la fuite avec Luca, son fils de huit ans, Lydia se sait suivie par les hommes de Javier. Tous deux vont alors rejoindre le flot de migrants en provenance du sud du continent, en route vers les États-Unis, devront voyager clandestinement à bord de la redoutable Bestia, le train qui fonce vers le Nord, seront dépouillés par des policiers corrompus, et menacés par les tueurs du cartel…
Porté par une écriture électrique, American Dirt raconte le quotidien de ces femmes et de ces hommes qui ont pour seul bagage une farouche volonté d’avancer vers la frontière.
 

Avis de la Presse et des lecteurs à lire sur le site de l'éditeur

La Bestia, c'est un train de marchandises qui circule sur les deux lignes qui longent les côtes caraïbes et pacifiques. Parties du Chiapas, elles se rejoignent dans le centre-sud du Mexique, vont vers la capitale, Mexico, et une gare de triage (Lecheria), d'où rayonnent quatre lignes qui se dirigent vers le Texas, l'Arizona et la Californie.
A propos du train La Bestia :
Un article de Radio Canada de 2014
Un article sur Ouest-France de 2018
Un reportage de Brut Media sur Norma Romero qui depuis 25 ans porte secours aux migrants, 2019