18 mai 2024

Rendez-les-nous vivants !

Histoire orale des attaques contre les étudiants d'Ayotzinapa
John Gibler
Traduit de l’espagnol (Mexique) par Anna Touati
Gravures de Yoel Jimenez
éditions CMDE, 04-2017

Postface inédite du Collectif Paris-Ayotzinapa et du Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte

Présentation de l'éditeur

La nuit du 26 septembre 2014 à Iguala, dans l’État de Guerrero au Mexique, 6 personnes ont été assassinées et 43 étudiants de l’école rurale d’Ayotzinapa ont disparu. Au Mexique, où l’État et le narcotrafic ont fusionné, où plus de 29 000 personnes sont portées disparues, cette tragédie a été celle de trop. « L’affaire » des 43 étudiants d’Ayotzinapa a réveillé la société mexicaine dans ses bases les plus profondes et a suscité un élan de solidarité internationale.
Le gouvernement s’est empressé de répandre de fausses rumeurs et de conclure l'enquête par des théories aussi fumeuses que mensongères. John Gibler, lui, s’est rendu sur les lieux quelques jours après les faits pour comprendre ce qui s’était passé. Pendant près d’un an, il s’est entretenu avec les rescapés, les témoins des attaques et les parents des disparus. Ce livre est fait de leurs voix.

Prologue de l’auteur à l’édition française

Vers 21 heures, le 26 septembre 2014, des centaines d’agents de police et un certain nombre d’hommes armés en civil ont commencé à attaquer cinq bus d’étudiants à Iguala, dans l’État de Guerrero, au Mexique. À 15 kilomètres de cette ville, sur l’autoroute, ils ont aussi attaqué un bus qui transportait une équipe de jeunes footballeurs de troisième division, des voitures et des taxis. Les attaques se sont déroulées simultanément dans différents lieux, pendant plus de huit heures. La police municipale, la police de l’état, la police fédérale et des hommes armés en civil ont tous collaboré, cette nuit-là, pour tuer 6 personnes, en blesser plus de 40 (dont une est toujours dans le coma) et ont fait disparaître 43 étudiants de l’école rurale normale Raúl Isidro Burgos d’Ayotzinapa, dans l’État de Guerrero. Les tueurs ont torturé un étudiant, lui ont arraché le visage et ont abandonné son corps sur un petit tas d’ordures à quelques rues des attaques. Plus de deux ans après, 43 familles cherchent toujours leurs fils.

Voir la fiche du livre sur le site de l'éditeur

John Gibler est journaliste indépendant. Il est l’auteur de quatre livres, dont Mourir au Mexique (CMDE, 2015) et Mexico Unconquered: Chronicles of Power and Revolt (City Lights), sur l’histoire récente mexicaine.

Informations :
ISBN : 979-10-90507-234
Nombre de pages : 208
Prix : 18 €
Coll. Les réveilleurs de la nuit 



11 mai 2024

Scalp

La funèbre chevauchée de John Glanton et ses compagnons de carnage
Hugues Micol, dessin et scénario
éditions Futuropolis, 01-2017

 

Présentation de l'éditeur

 

John Glanton (1819-1850) est un Texas Ranger pendant la guerre mexicaine déclenchée en 1845 par l'annexion du Texas par les États-Unis. Les États-Unis annexeront aussi les territoires mexicains de la Californie. Pour Ulysse Grant, qui participa à cette guerre, « La rébellion du Sud fut l'avatar de la guerre avec le Mexique. Nations et individus sont punis de leurs transgressions. Nous reçûmes notre châtiment sous la forme de la plus sanguinaire et coûteuse guerre des temps modernes. » Après la guerre, chassé de l'armée pour meurtre, Glanton devient soldat de fortune, un mercenaire à la tête d'un gang particulièrement violent. Il loue ses services à l'état de Chihuahua afin de chasser les Indiens Apaches qui opèrent à la frontière du Mexique mais massacre aussi des Indiens pacifiques pour se faire plus d'argent. Car Glanton est payé au scalp rapporté. Ses massacres bafouent les traités signés entre ces tribus et les États- Unis et oblige l'état de Chihuahua à les déclarer hors-la-loi. Ils partent vers la Californie où la ruée vers l'or vient de commencer et s'enfoncent de plus en plus dans la violence. Glanton - et sa bande - tombera en 1950 dans une embuscade de la tribu de Quechan qui voulait se venger de leurs exactions. En se basant sur la vie de John Glanton, Texas Ranger pendant la guerre civile mexicaine puis mercenaire à la tête d'une bande de tueurs d'Indiens payés au scalp, Hugues Micol livre un récit hallucinant de la guerre civile mexicaine du milieu de XIXe siècle. Son dessin, puissant, qui rappelle les gravures de Goya, dépeint l'implacable brutalité d'une époque, loin des clichés du Far west.

La fiche du livre sur le site BDfugue
Sur le site de l'éditeur

Informations :
ISBN : 9782754812078
Nombre de pages : 192
Prix : 28 €

4 mai 2024

Serviteur des Enfers

Aliette de Bodard
traduit de l'anglais par Laurent Philibert-Caillat
édition Mnémos, 03-2024

 

Présentation de l'éditeur

 

1480. Tenochtitlan (Mexico), capitale de l’empire aztèque. Acatl, grand prêtre des morts, s’entaille le lobe des oreilles pour fournir le « sang vif » nécessaire au service funéraire… La routine ! Pendant ce temps, une liaison interdite est sur le point de se nouer entre Eleuia, prêtresse aussi ambitieuse qu’imprudente, et Neutemoc, guerrier jaguar issu de l’élite des combattants et frère du grand prêtre ; mais lorsque Eleuia disparaît, laissant derrière elle des traînées de sang et des traces magiques, Neutemoc est évidemment suspecté.
Roman de fantasy historique passionnant, aux personnages à la fois si lointains et si proches, Serviteur des Enfers fait revivre un monde précolombien riche et complexe, où le plus haut degré de civilisation contraste avec des pratiques sacrificielles omniprésentes. Découvrez l’empire aztèque en suivant l’enquête magico-policière d’Acatl, prêtre-détective pris entre démêlés familiaux, intrigues de cour et créatures démoniaques !

 

La fiche du livre sur le site de l'éditeur

Informations
ISBN : 978-2-38267-110-8
Nombre de pages : 400
Prix : 22,50€

Serviteur des Enfers est le premier tome des Chroniques aztèques. Il a été publié en 2011 sous le titre D'obsidienne et de sang. les 2 tomes suivants ne sont pas encore traduits en français.

L'auteur
Née le à New York, Aliette de Bodard est une autrice française de science-fiction et de fantasy. Bien que le français soit sa langue maternelle, elle écrit en anglais. Elle est polytechnicienne, ingénieure dans une grande entreprise française. Elle a été nominée une quarantaine de fois aux prix littéraires anglo-saxons les plus réputés et en a obtenu quatorze. En 2015, elle est lauréate du prix British Science Fiction du meilleur roman et du prix British Science Fiction de la meilleure fiction courte.