20 février 2020

La Chienne de Naha

Caroline Lamarche
éditions Gallimard, 02-2012


Résumé éditeur

« Minuit sonne à l'église. Mes pensées se déposent en espagnol, comme si la langue de mon enfance m'avait recolonisée tout entière, une flaque d'or s'élargissant au fond de moi. Toute la colline fermente contre le ciel, autant d'arbres fraternels, soudés comme les vagues dans la mer, bercée par leur masse en mouvement. Les morts sont autant d'arbres, ils poussent parmi nous, mêlés à nous, être mort est une belle chose, simple et agréable. La nuit est douce, piquetée d'astres, j'imagine les chèvres dans les cimetières goûtant de leur langue rêche la bière répandue sur les tombes.
Une balle tirée d'un point obscur pourrait pénétrer par la fenêtre et m'atteindre à cet instant. C'est une conviction très forte, une évidence en cette nuit des morts : quelqu'un est là, qui me vise le cœur. »


La Chienne de Naha, de Caroline Lamarche : la part sauvage. Avec ce nouveau roman, l'écrivain belge confirme la puissance onirique de son écriture. Par Bertrand Leclair
 
Quittée sur une gifle "globale et tourbillonnante", la narratrice n'attend plus. Il lui faut se recoudre, se recoudre en livre, retrouver le fil, le sens d'être au monde ce qu'elle est, une femme en morceaux ignorant "l'antidote à (sa) passivité mélancolique". Elle ira le chercher jusqu'au Mexique, au pays des Indiens Triqui de Copala, au moment même où ces derniers, constitués en "Municipio Autónomo", se livrent à de meurtrières guerres de clans. Abritée des balles perdues au sein d'une communauté religieuse, elle enquête sur "la part sauvage et libre de la femme", cette moitié qui, selon une légende triqui de l'origine de l'humanité, s'est échappée vers la rivière lorsque le premier homme, après lui avoir dérobé sa peau de chienne pour la maintenir au foyer, en est venu, pris de colère, à couper la femme en deux, d'un coup de machette... Lire l'article sur Le Monde

 
L'avis d'Edmond Morrel sur Espace Livres
Avec « La chienne de Naha » Caroline Lamarche nous donne un roman essentiel, un de ces livres dont la lecture vous transforme, vous hypnotise, vous émeut, vous séduit et vous enchante tout à la fois. Une légende cosmogonique amerindienne ouvre le livre et lui donne son titre énigmatique. On y raconte comment la femme est venue sur terre pour aider l’homme. Le conte ouvre ainsi une première lecture de ce récit : la place de la femme dans la société et dans la famille... Lire la suite EspaceLivres

8 février 2020

La bataille de Camerone

Jean Balazuc
éditions L'Harmattan, 01-2020

Présentation de l'éditeur

Cette chronologie de la bataille de Camerone, construite autour du récit officiel lu dans toutes les unités de la Légion étrangère le 30 avril, est un témoignage de l'héroïsme des légionnaires de la 3e compagnie du Régiment Étranger. Le serment de Camerone a été repris par d'autres unités de la Légion étrangère. L'intégralité des droits d'auteur de ce livre est reversée à l'Entraide légionnaire et à l'Entraide légionnaire.


Plus d'ouvrages sur Camerone à voir sur ce blog.


7 février 2020

Black Calavera

Sauvage, tome 5
Dessin : Félix Meynet, scénario : Yann
éditions Casterman, 02-2020


Présentation de l'éditeur

Depuis la fin de la guerre civile, les troupes françaises au Mexique s’interrogent sur les intentions de leurs voisins américains. Afin d’éviter tout incident diplomatique et d’obtenir des renseignements de première main, Félix Sauvage et son camarade Hugon sont envoyés comme espions à Brownsville.
Après une bagarre qui tourne mal, ce dernier est capturé par les troupes américaines et condamné à mort. Alors qu’il tente de le sauver, Félix croise la route d’Esmeralda, qui a rejoint une troupe de saltimbanques et effectue des danses sensuelles laissant entrevoir un étrange tatouage sur son épaule : une calavera noire. Les routes de Félix et Esmeralda vont-elles se rejoindre ou se séparer pour de bon ? Quel avenir est encore possible pour Félix Sauvage dans un contexte militaire où il se sent trahi ?
La fiche de l'album chez Casterman


Origen de las Calaveras Mexicanas

La aparición de la calavera mexicana tal como la conocemos hoy en día comenzó en 1949, cuando el periódico “El Socialista” comenzó a ofrecer epitafios alegóricos (llamados calaveras literarias) en honor de un personaje, real o ficticio, que se comportaba de manera hipócrita. Casi siempre estaba relacionado con la pretensión de riqueza o la importancia otorgada a los bienes materiales. Estas calaveras literarias se acompañaban de ilustraciones que representaban esqueletos elegantemente vestidos e inusitadamente alegres.

Aunque de reciente creación y de anecdótico surgimiento, el culto a las calaveras en México parece hoy en día responder a un sentimiento religioso que ya existía con anterioridad, siendo notable la controversia al respecto. La calavera se populariza en México durante el gobierno de Benito Juárez, época de aperturismo y de consolidación de la república donde las clases altas intentaban asemejarse a las élites europeas en su modo de vestir y comportarse.

Esto fue duramente criticado en los periódicos llamados “de combate” (de corte izquierdista), donde aparecían a menudo damas representadas del modo previamente mencionado. Sería José Guadalupe Posada quien acuñara definitivamente la llamada “calavera garbancera”, asentando la imagen de una calavera vestida a la manera francesa, acudiendo a eventos de la alta sociedad...
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