22 janvier 2017

Desperados Housewives

Améziane (scénario)
Sybille Titeux (dessin)
édition Jungle, 01/2017 - 44 pages


Fiche de l'éditeur
L’histoire se passe au Mexique en 1911 en fin de dictature de Porfirio Díaz, dans le petit village de Tetecala dans la région de Morelos, non loin de Mexico.

Cette famille vit dans une dynamique traditionnelle : les hommes sont machos et les femmes s’attèlent aux tâches ménagères ainsi qu’à l’éducation des enfants… mais plus pour très longtemps.

Portées par le vent nouveau de révolution qui approche, les trois sœurs Delfina, Pandora et Maria prennent les choses en main et décident de remplacer leurs maris lors de braquages de banques. Avides de sensations fortes, elles manieront l’art du déguisement, apprendront à tirer, et trouveront grâce à leurs voisines alibis et cachettes.

Les hommes de la famille ont bien du souci à se faire !

" J'habite une maison dans la région du Morelos, près d'une pyramide très ancienne "
C'est donc très probablement la pyramide de Xochicalco

Ce sont de drôles de dames qui font leur entrée au bal des bulles et des cases. Les sombreros sont de la partie et les sombres… idiots, aussi. Oh, ce n’est pas tant qu’ils soient méchants, Fausto, Tadeo et Dante, mais ils pourraient être plus délicats dans leur rapport aux femmes. Et Pandora, Delfina et Maria, trois soeurs, passent leurs temps entre les casseroles, le ménage et les lessives pendant que leurs hommes mènent la grande vie avec l’argent braqué dans les banques. Mais, au pays des cactus, telle l’eau qui les gorge, la révolution féminine et féministe va peu à peu monter... [lire la suite de l'article sur le site Branchés culture]

Le cactus généalogique de la famille

Les auteurs
Né au début des années 70’, nourri aux comics de Frank Miller et aux films de Bruce Lee et Sergio Leone, le tout bercé par les rythmes de la Soul des années ’66/76’, Améziane se lance dans la bande dessinée en 2001. Il travaille  sur l’adaptation en BD du roman Cuatro Manos en compagnie de Paco Ignacio Taibo 2, son romancier préféré.

Née en 1971, Sybille Titeux  rentre à 22 ans à l'École Supérieure Nationale des Arts Décoratifs, où elle pratiquera tant le dessin que la sculpture la photo, la vidéo ou encore la gravure : elle obtient son diplôme en 1999 en spécialisation illustration. Passionnée de littérature, l’écriture est désormais son activité principale.

Le président Porfirio Díaz, francophile, n'était pas aussi méchant que ça.

PhH

11 janvier 2017

Camerone

Avril 1863
Scénario : Thierry GLORIS - Dessin : Joël MOUCLIER
Collection Champs d'honneur
éditions Delcourt - 01/2017
 

Résumé de l'éditeur
La bataille dite de Camerone (30 avril 1863) correspond au massacre d’une poignée de légionnaires retranchés face à une armée mexicaine déchaînée. Relativement obscur et secondaire à l’époque, cet engagement de quelques dizaines de personnes deviendra un mythe pour la légion étrangère. Il est perçu comme la quintessence de l’esprit guerrier et du sacrifice ultime face à la parole donnée.


L'histoire
Dès l’enfance Jean Danjou avait choisi le métier des armes. Devenu officier il choisit la jeune Légion Étrangère. Danjou est blessé et perd la main gauche. Il portera une prothèse en bois. Napoléon III a des ambitions territoriales et politiques. L’Italie ensuite et Magenta en 1859. Et puis il y aura le Mexique et Maximilien qu’impose la France. Ce qui provoque une guerre sans merci faite de guérillas et d’embuscades. Il faut que la route de Puebla reste ouverte pour acheminer artillerie et ravitaillement. La Légion est là en protection jusqu’à ce mois d’avril 1863 où la 3e compagnie du 1er Étranger tombe sur les milliers de Mexicains du coronel Milan et se réfugie dans l’hacienda de Camerone (Camaron de Tejapa - Puebla) fixant l’armée ennemie, empêchant que le convoi français vers Puebla soit anéanti. Le capitaine Danjou et ses 60 légionnaires ne se rendront pas.

Ce fait d'armes est devenu légendaire et est perçu comme le véritable combat fondateur de la Légion. La fête de Camerone, tous les 30 avril est d'ailleurs la fête de la légion. Une prise d'armes a lieu chaque année sur les lieux du combat, pendant laquelle l'armée mexicaine rend les honneurs aux légionnaires et soldats tombés ce jour la.

Le monument actuel au Mexique


Extrait du récit officiel :
Les soixante hommes du capitaine Danjou ont tenu jusqu’au bout leur serment. Pendant 11 heures, ils ont résisté à deux mille ennemis, en ont tué trois cents et blessé autant. Ils ont par leur sacrifice, en sauvant le convoi, rempli la mission qui leur avait été confiée.
L’empereur Napoléon III décida que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau du Régiment Etranger et que, de plus, les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés en lettres d’or sur les murs des Invalides à Paris.

Ils furent ici moins de soixante opposés à toute une armée, sa masse les écrasa. La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats Français le 30 avril 1863.
Carte postale de la fin du XIXe siècle
Les soldats mexicains relevant les légionnaires blessés

 

Lire aussi sur ce blog l'article sur Camerone