Mexico, la Mort et ses dévots
Francis Mobio
éditions Imago, 10-2010
Présentation de l'éditeur
Autrefois cité lacustre décrite comme un véritable paradis terrestre, Mexico est devenu synonyme de précarité, d’insécurité, de violence et de mort. Du centre à la périphérie, vingt-quatre millions d’habitants assèchent les cours d’eau et bâtissent des habitations qui dévorent le paysage : au fil du temps, l’eldorado de Cortés s’est peu à peu transformé en enfer.
Pour tenter de vivre dans cette ville géante et protéger corps et âmes, deux millions de personnes — pour la plupart issues du monde ouvrier ou artisan, ou liées à la criminalité, à la prostitution ou au narcotrafic — instaurent un dialogue direct avec la mort et ses représentations, en pratiquant le culte de la Santa Muerte. Exposée dans des centaines d’autels situés en plein air, ou enfermée dans des châsses en verre, l’effigie apparaît le plus souvent sous la forme d’un squelette somptueusement habillé, et peut se trouver à un coin de rue, dans un marché populaire ou dans un garage aménagé avec soin pour lui rendre honneur.
En nous plongeant au cœur même du quotidien des dévots de la Santa Muerte, Francis Mobio nous entraîne ainsi dans un itinéraire photographique étrange et fascinant.
Voir la fiche du livre sur le site de l'éditeur
Informations
ISBN : 978-2-84952-102-1
Pages : 176
Prix : 22,50 €
Anthropologue et vidéaste, Francis Mobio est assistant et chargé de cours à l’Université de Lausanne.
👉 Sur la Santa Muerte
... Son culte s’associe aux pratiques des Indigènes du Mexique qui vouaient un culte aux morts et aux squelettes. Considéré comme païen dans un pays où l’église a un poids aussi important que l’État, le culte de la Santa Muerte
est qualifié de satanique par l’église qui souhaiterait une
réévangélisation du Mexique. Pourtant, ses adeptes, de plus en plus
nombreux, intégrant notamment les marginaux, voire, les
narcotrafiquants, sont souvent catholiques, car ils considèrent la Santa Muerte comme une intermédiaire avec Dieu...
Lire l'article sur le site du Museum National d'Histoire Naturelle
👉 Un culte populaire au Mexique : la Santa Muerte
Un article de Gabriela Torres-Ramos
La dévotion à la Santa Muerte
connaît au Mexique, depuis 2001, une recrudescence et une visibilité
croissante accompagnées par sa critique, sa stigmatisation et sa
condamnation par l’Église catholique et par une partie de la société.
Ses origines, contestées, la situent entre le passé préhispanique et les
représentations issues de l’imaginaire catholique, notamment de la
pastorale de la mort.
Cet article retrace les origines
attribuées à cette image de la Mort sanctifiée par ses dévots et montre
la transformation de ses caractéristiques au cours des xxe et xxie siècles.
L’évolution de la pratique dévotionnelle est envisagée à partir de la
perception sociale du culte et de ceux qui s’y adonnent. Car la Santa Muerte
est surtout présentée comme la « sainte des désespérés », le dernier
recours invoqué dans une situation extrême, à laquelle se dévouent
« préventivement » des populations fragilisées. La Santa Muerte
est au cœur de pratiques populaires complexes, individualisées et
personnalisées qui paradoxalement trouvent leur légitimité dans
l’appartenance à une communauté.
Lire l'article sur le site Socio - Anthropologie OpenEdition
Gabriela Torres-Ramos, “Un culte populaire au Mexique : la Santa Muerte”, Socio-anthropologie [Online], 31 | 2015, Online since 10 September 2016, connection on 09 October 2025. URL: http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/2228; DOI: https://doi.org/10.4000/socio-anthropologie.2228
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