22 janvier 2011

Santa Muerte

Mexico, la Mort et ses dévots
Francis Mobio
éditions Imago, 10-2010

Présentation de l'éditeur 

Autrefois cité lacustre décrite comme un véritable paradis terrestre, Mexico est devenu synonyme de précarité, d’insécurité, de violence et de mort. Du centre à la périphérie, vingt-quatre millions d’habitants assèchent les cours d’eau et bâtissent des habitations qui dévorent le paysage : au fil du temps, l’eldorado de Cortés s’est peu à peu transformé en enfer.

Pour tenter de vivre dans cette ville géante et protéger corps et âmes, deux millions de personnes — pour la plupart issues du monde ouvrier ou artisan, ou liées à la criminalité, à la prostitution ou au narcotrafic — instaurent un dialogue direct avec la mort et ses représentations, en pratiquant le culte de la Santa Muerte. Exposée dans des centaines d’autels situés en plein air, ou enfermée dans des châsses en verre, l’effigie apparaît le plus souvent sous la forme d’un squelette somptueusement habillé, et peut se trouver à un coin de rue, dans un marché populaire ou dans un garage aménagé avec soin pour lui rendre honneur.

En nous plongeant au cœur même du quotidien des dévots de la Santa Muerte, Francis Mobio nous entraîne ainsi dans un itinéraire photographique étrange et fascinant. 

Voir la fiche du livre sur le site de l'éditeur

Informations
ISBN : 978-2-84952-102-1
Pages : 176
Prix : 22,50 €


Anthropologue et vidéaste, Francis Mobio est assistant et chargé de cours à l’Université de Lausanne.

👉 Sur la Santa Muerte
... Son culte s’associe aux pratiques des Indigènes du Mexique qui vouaient un culte aux morts et aux squelettes. Considéré comme païen dans un pays où l’église a un poids aussi important que l’État, le culte de la Santa Muerte est qualifié de satanique par l’église qui souhaiterait une réévangélisation du Mexique. Pourtant, ses adeptes, de plus en plus nombreux, intégrant notamment les marginaux, voire, les narcotrafiquants, sont souvent catholiques, car ils considèrent la Santa Muerte comme une intermédiaire avec Dieu...
Lire l'article sur le site du Museum National d'Histoire Naturelle

👉 Un culte populaire au Mexique : la Santa Muerte
Un article de Gabriela Torres-Ramos

La dévotion à la Santa Muerte connaît au Mexique, depuis 2001, une recrudescence et une visibilité croissante accompagnées par sa critique, sa stigmatisation et sa condamnation par l’Église catholique et par une partie de la société. Ses origines, contestées, la situent entre le passé préhispanique et les représentations issues de l’imaginaire catholique, notamment de la pastorale de la mort.
Cet article retrace les origines attribuées à cette image de la Mort sanctifiée par ses dévots et montre la transformation de ses caractéristiques au cours des xxe et xxie siècles. L’évolution de la pratique dévotionnelle est envisagée à partir de la perception sociale du culte et de ceux qui s’y adonnent. Car la Santa Muerte est surtout présentée comme la « sainte des désespérés », le dernier recours invoqué dans une situation extrême, à laquelle se dévouent « préventivement » des populations fragilisées. La Santa Muerte est au cœur de pratiques populaires complexes, individualisées et personnalisées qui paradoxalement trouvent leur légitimité dans l’appartenance à une communauté.
Lire l'article sur  le site Socio - Anthropologie OpenEdition

Gabriela Torres-Ramos
, Un culte populaire au Mexique : la Santa MuerteSocio-anthropologie [Online], 31 | 2015, Online since 10 September 2016, connection on 09 October 2025. URL: http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/2228; DOI: https://doi.org/10.4000/socio-anthropologie.2228


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