Pablo Aubadell (dessins) Gonzalo Suàrez (scénario)
Éditions de La Cerise, 09-2021
Présentation de l'éditeur
Fable tragique sur la chute de l’empire aztèque, ce récit à plusieurs voix se concentre sur la figure mystérieuse de la Malinche, esclave offerte par les mayas au conquistador espagnol Cortès, qui devint rapidement sa femme, son interprète et sa conseillère diplomatique. Son rôle historique, aussi crucial qu’ambigu, procède de l’étrange situation de sa parole, intermédiaire entre deux mondes qui ne peuvent - ou ne veulent - pas se comprendre. Pablo Auladell magnifie par son trait charbonneux et envoûtant ce texte du cinéaste et écrivain Gonzalo Suárez.
Roman graphique
La fiche du livre sur le site de l'éditeur
Une preview sur le site BDgest
Vue de Tenochtitlan - Extrait du site de l'éditeur |
A propos de La Malinche
Les historiens s'accordent à dire que la Malinche (Malinalli de son nom
nahuatl) naquit au début du XVI siècle dans une famille noble aztèque.
Son père meurt lors de son enfance. Sa mère se remarie alors et donne
naissance à un garçon. Afin que ce dernier soit l'unique héritier, la
petite fille est vendue à des commerçants de passage. Elle quitte sa
région natale qu'est Veracruz et devient alors l'esclave d'un chef
militaire de la région de Tabasco où elle apprend les dialectes mayas.
Suite à une bataille perdue, elle est offerte à Cortés comme butin avec
métaux précieux et esclaves. Découvrant ses talents linguistiques, la
Malinche, baptisée Doña Marina, devient interprète puis amante de
Cortés. Elle joue un rôle stratégique lors de la conquête en tant
qu'interprète, mais aussi en tant que conseillère de Cortés qui écrira "Après Dieu, nous devons la conquête de la Nouvelle Espagne à Doña Marina". Certains historiens n'estiment pas son rôle déterminant lors de la
conquête espagnole, attribuant un rôle bien plus important à la
supériorité militaire des Espagnols et à la variole.
Bien qu'elle soit détestée par de nombreux Mexicains, elle reste la mère
du premier d'entre eux, reconnu comme tel. Elle donna à Cortés un fils
baptisé Don Martin Cortés Tenepal qui devint le premier de la lignée
métisse, mélange de sang espagnol et indien. La Malinche demeure un nom associé à la
trahison. De là est d'ailleurs né le terme malinchismo qui signifie préférer l'étranger au national.
Lire l'article dans son intégralité
(source : Charlotte Morvan, lepetitjournal.com/mexico, 2013)
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