16 février 2019

Sauvage

Yann (scénario) Félix Meynet (dessin, couleurs)
édition Casterman, 2013-2018
série en cours

 Présentation de l'éditeur

Juillet 1864, dans l’immensité aride et caniculaire du désert mexicain, des troupes françaises progressent péniblement. Elles font partie du corps expéditionnaire envoyé par les puissances européennes – dont la France de Napoléon III – pour se tailler un empire en Amérique, en profitant de la faiblesse de l’État mexicain. Parmi les soldats, souvent des hommes de sac et de corde et de peu d’éducation entrés dans l’armée impériale pour la solde qu’elle procure, un jeune lieutenant, Félix Sauvage, tranche par sa prestance et son air farouche. Lui n’est pas devenu militaire au Mexique pour l’argent, mais pour venger une tragédie familiale. Et l’homme dont il cherche à retrouver la trace se trouve quelque part, comme lui, au sein de cette armée. Sur la piste, les Français sont témoins de l’attaque de la malle poste de Chihuahua par des soudards mexicains et interviennent juste à temps pour sauver du massacre un journaliste américain en reportage et une séduisante jeune femme blonde, si intrépide qu’elle se lance seule à la poursuite de ses assaillants en fuite…

En juillet 1863, Félix et Clémentine Sauvage se trouvent dans leur appartement parisien lorsqu’ils apprennent par missive la mort de leur frère Honoré. Celui-ci s’était engagé dans l’armée impériale envoyée au Mexique en soutien de l’empereur Maximilien. Mais cet engagement n’était pas mû par patriotisme ou conviction : il souhaitait avant tout venger l’assassinat de leurs parents par le marquis de Trazegnies, lui-même commandant de cavalerie au sein de l’armée impériale du Mexique. Femme d’honneur et de caractère, Clémentine décide de s’engager sur le champ en tant que cantinière au Mexique. Il lui revient à elle, avant Felix, de venger leurs parents. Hélas, un an plus tard, c’est bien Félix qui se retrouve dans l’armée française du Mexique, tenant sa sœur pour morte et se faisant un devoir d’honorer la vengeance. Il y découvre les méthodes atroces du colonel Dupin qui fait exécuter ses prisonniers en faisant galoper des chevaux sur leurs têtes dépassant de terre. Il reçoit comme une échappatoire à cette barbarie la mission d’aller porter son bâton de maréchal au commandant Bazaine. Lorsque son cheval blessé chute, Félix se rend alors compte qu’il était poursuivi par Agnès de Salm-Salm, qui nourrit de son côté de tout autres desseins…

Le dénommé Bazaine, bâton de maréchal à la main, peut célébrer ses noces dans la cathédrale de Mexico, auxquelles l'empereur Maximilien assiste sans grand enthousiasme. Félix Sauvage a réussi à se faire embaucher dans la troupe de Trazegnies, se rapprochant de la vengeance familiale que sa sœur et lui ont promis d'accomplir. En effet, quelques années plus tôt, au cours d'un duel inégal et malhonnête, le militaire avait tué le père des Sauvage, nom de plume sous lequel l'écrivain journaliste avait osé le critiquer, et qui cache le patronyme de Castelbajac. Mais de toute évidence, Félix n'est pas le seul à en vouloir au marquis de Trazegnies. La très belle madame Salm Salm tient à retrouver son mari Hubert retenu prisonnier par les troupes mexicaines, pour une mystérieuse histoire de bague qu'elle devrait lui remettre. Tandis qu'une envoyée de Paris semble vouloir jouer un rôle clé que le militaire ne comprend pas vraiment. Dans le faste de la cérémonie, une jeune femme mexicaine se jette sur l'empereur pour le tuer d'un coup de couteau. La vigilance de la jeune Esmeralda, qui a compris des mots échangés en espagnol dans la foule, permet d'éviter le pire. Et de découvrir que l'assaillante n'est autre que la sœur de Juarez. Une prisonnière de choix qui va permettre d'envisager un échange de prisonniers. L'espoir pour Félix de retrouver Clémentine...

Après avoir réglé ses comptes avec le marquis de Trazegnies et vengé la mort de ses parents, Félix Sauvage vient d’accepter une mission des plus périlleuses : à la tête du 3e escadron de chasseurs d’Afrique, il doit gagner le Sinaloa pour en chasser le général juariste Corona. Mais il lui faudra pour cela franchir « L’Échine du diable », une crête montagneuse de la Cordillère occidentale.
De son côté, Esmeralda, orpheline et sans attaches, est confiée aux bons soins d’austères carmélites qui éduquent les jeunes filles à coups de martinet. Son seul espoir : que Félix l’épouse ! Elle n’a pas oublié le geste de Félix qui, en refusant une friandise qu’elle lui offrait, s’est engagé selon une antique coutume aztèque. Elle considère désormais, que le cœur de Félix lui appartient !

Le site de la série aux éditions Casterman

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